Alerte rouge pour la France et l’Europe

Quand on observe le débat public en France et en Europe, ce qui frappe, et ce qui inquiète le plus, c’est le constat que nombre de nos concitoyens.ne.s ne mesurent visiblement pas ce qui se joue actuellement avec le conflit israélo-palestinien pour l’avenir de la France et de l’Europe dans le monde.

Cette inconscience (au sens originel du mot) amène les dirigeant.e.s politiques français.es et européen.ne.s à adopter des positions dont ils et elles pensent qu’elles vont leur faire gagner des points en interne parce qu’elles correspondent à ce que leurs électeurs et électrices attendent. Alors que ces mêmes positions ont en réalité un effet catastrophique sur la crédibilité de la France et de l’Europe dans le reste du monde. Elles menacent non seulement la place de l’Union Européenne au sein de la communauté internationale mais sa sécurité et potentiellement même sa survie à terme.

Nous vivons en effet dans un monde où les cicatrices laissées par la période coloniale sont très loin d’être toutes refermées. Et les efforts de la droite et de l’extrême droite pour réhabiliter cette période n’arrangent évidemment pas les choses…

Ces blessures anciennes ont été réactivées plus récemment par des aventures occidentales inconsidérées en Irak ou en Libye mais aussi a contrario par l’abandon des Syriens par les Occidentaux au cours du printemps arabe.

La politique de forteresse assiégée adoptée par l’Europe en matière de migrations accroit évidemment encore les rancœurs avec la quasi fermeture de toutes les voies légales, le sort indigne réservé aux migrants illégaux, l’attitude inqualifiable des autorités françaises et européennes en matière de visas touristiques ou d’études.

La pandémie de COVID-19 a contribué également à nourrir ces rancœurs du fait de l’attitude des occidentaux qui ont monopolisé la plupart des vaccins disponibles.

Malgré la responsabilité historique écrasante des Occidentaux dans le changement climatique, leur mauvaise volonté à mettre la main à la poche pour aider les pays du Sud à s’y adapter et à accélérer leur transition verte creuse également ce fossé.

On a pu constater son ampleur suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Bien qu’il s’agisse d’une violation flagrante de la Charte des Nations Unies dans une logique impérialiste et colonialiste des plus classiques, les Européens ont eu beaucoup de mal à mobiliser les pays du Sud Global à leurs côtés. Et pour tout dire ils n’y sont pas parvenus.

Les mésaventures françaises au Sahel et l’accueil réservé par les populations de ces pays à la propagande russe attestent de cet échec, ainsi que de ses conséquences potentiellement très lourdes.

Dès avant le 7 octobre, un des principaux arguments utilisés par les pays du Sud pour ne pas soutenir l’Ukraine face à la Russie était le « deux poids deux mesures » des Occidentaux vis-à-vis de la légalité internationale entre l’Ukraine et la Palestine. Un reproche dont il faut bien reconnaître qu’il est fondé : depuis trente ans les Européens n’ont rien entrepris de sérieux pour obliger Israël à cesser la colonisation et mettre en œuvre la solution à deux Etats prônée par la communauté internationale depuis 76 ans.

Ce reproche est devenu encore plus aigu ces dernières semaines face à la politique de vengeance et de punition collective contre les civils dans laquelle le gouvernement israélien s’est enfermé à Gaza.

Dans ce contexte, les multiples signaux envoyés par les dirigeant.e.s européen.ne.s ces dernières semaines en soutien au gouvernement de Benjamin Netanyahu pour complaire à une opinion publique interne de plus en plus sensible aux discours xénophobes et anti-musulmans de l’extrême droite ont conforté toutes celles et tous ceux qui dans le monde pensaient déjà que pour les Européens, la vie d’un Arabe ne vaut pas autant que celle d’un Israélien ou d’un Européen. Ils ont eu un effet catastrophique chez nos voisins d’Afrique, du Moyen Orient et du Sud de la Méditerranée.

Si ce conflit devait continuer à agrandir le gouffre qui sépare déjà l’Europe de ses voisins du Sud, s’il devait réellement se transformer en un « clash de civilisation » entre une soi-disant « Europe chrétienne » et le monde musulman comme le veulent à la fois les islamistes et l’extrême droite européenne, on ne pourrait pas donner très cher de l’avenir de l’Europe. Et d’abord celui de l’Ukraine qui dans un tel contexte ne pourrait que finir par être battue par une Russie sortie de son isolement.

Il n’est peut-être pas encore trop tard pour nous ressaisir et éviter ce piège mortel en obligeant enfin le gouvernement israélien à respecter le droit international d’abord dans les opérations militaires à Gaza et ensuite en lui imposant la solution à deux Etats dans les frontières de 1967.

Noël Benchettrit
Noël Benchettrit
Haut fonctionnaire

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29 Commentaires

    • C’est ‘compliquer’ de vous lire également! Relisez vous-même.
      En tant que non-francophone d’origine, je trouve que l’écriture inclusive a tendance à exclure. C’est bien intentionné mais ça a un coût.
      En effet, tout ça bien est moins important que le fond ici. Ca interpelle ou ça devrait le faire.

      • On pourrait écrire à la fois le mot au masculin et le mot au féminin. De toute manière la déclinaison inclusive dans le texte est d’abord masculine avec le point! 😀

    • A première lecture, je n’avais pas vu les points (qui sont à 3 endroits sur un texte d’une page). C’est à la lecture de votre commentaire que je les ai trouvés. Ceci dit, je suis bien d’accord avec vous: il est préférable d’écrire en français, et de ne pas confondre l’infinitif et le participe quand on donne des leçons.

  1. Bonjour.
    J’approuve votre constat.
    Cependant je me pose la question: quels sont les moyens d’ action actuellement, de l’ UE pour faire changer d’attitude les autorités israéliennes?
    En quoi pouvons-nous peser, nous pays européens, sur ce régime, alors qu’il semble que même les Etats-Unis, premier soutien et de loin, financier d’ Israel, n’obtient pas de résultats encourageants pour un retour à un cessez le feu et au respect des peuples.
    Sincèrement.
    Jean-Paul

    • L’Europe ne manque pas de moyens mais de volonté, d’imagination et de cohérence.
      Elle paye un élargissement prématuré sur un socle européen solide de pays résolus .
      Hélas l’Europe de cercles concentriques se développant ensemble n’aa pas vu le jour !
      Louis Mollaret

      • Bonjour,
        Vous trouvez que tout va bien et les approches convergent entre les 6 pays fondateurs après 70 ans de coopération? Est-ce les 24 autres pays qui empêchent l’Allemagne de gauche, la France du centre et l’Italie populiste de s’entendre face aux défis des massacres en Ukraine, Israël et Palestine?

  2. Excellent article qui permet de mieux appréhender la situation ,mais même la France et beaucoup de français reste très( franchouillard) et ne mesure pas vraiment la nécessité absolue d’arriver a raisonner en européen dans notre intérêt commun et notre devoir de responsabilité a l’international et ce n’est pas compensé par notre Président qui a plus le soucis d’attirer la lumière sur lui que de vraiment être un moteur de solutions en notre qualité de siègeant permanent a l’ONU.
    En espérant que la campagne des élections européennes débattent suffisamment de ces questions essentielles pour l’avenir de notre jeunesse avec des pistes évolutives . Claude

  3. Je souscrit à cette analyse, à la nuance près que ce sont tous les pays de l’hémisphère Nord qui poursuivent, depuis les temps coloniaux (soit le 16ème siècle) et dans des buts économiques, une politique néo coloniale prédatrice et destructrice envers les pays du Sud . Ce que « donnent » aujourd’hui, en aides mais le plus souvent en prêts les pays développés aux pays du Sud, n’est qu’une infime partie de leurs richesses, captées par nos représentants économiques et étatiques avec la complicité d’élites locales corrompues et enrichies par nos impôts. Il ne faut pas oublier que si majoritairement, nous vivons si bien dans nos pays dits post-industrialisés, d’autres ailleurs meurent et souffrent de nos actions sur-consommatrices, de nos exactions politiques, voire de simple inaction comme c’est le cas du dernier conflit. Le monde est une poudrière et les hommes, depuis sa découverte « jouent » avec le feu.
    Je profite de ce commentaire pour signaler que ceux faits le 6 puis le 10 novembre sont toujours en attente de modération. Si mon opinion devait déranger SLE au point de censurer mes écrits, je m’abstiendrais dorénavant. Au cas ou ces deux commentaires ne devaient pas être réintégrés, je dis d’ores et déjà au revoir à celles et ceux avec qui j’ai eu le plaisir d’échanger sur ce site.

  4. L’alerte rouge porte moins sur le conflit entre Israël et Palestiniens que sur le rejet de l’Occident par les opinions et les gouvernements du Grand Sud, si tant est que ce concept ait un sens.
    Agir sur ce terrain va beaucoup plus loin que de prendre une position plus équilibrée sur la crise actuelle là-bas.
    Par ailleurs, SVP, arrêtez avec la multiplication des points écrits qu’il est impossible de lire oralement. Dans la langue française, c’est le masculin (cas non marqué) qui est utilisé quand on veut désigner un ensemble comportant aussi bien des noms masculins que des noms féminins. Et quand on parle des âtres humains, on n’est pas obligé de préciser à chaque fois qu’il s’agit aussi bien des femmes que des hommes.

  5. Commentaire discutable, bien sûr,

    Ok avec cet article, le refus quasiment consensuel des média populaires français de corréler la montée de l’anti-sémitisme avec le conflit israélo-palestinien, la façon dont sont traités les civils gazaouis massacrés par les chars israéliens, déportés du Nord vers le Sud, le refus de différencier l’antisionisme de l’antisémitisme, le refus de lutter contre toutes les formes de racisme pour s’en tenir à un racisme sélectif, le refus de distinguer l’extrême droite israélienne au pouvoir de l’ensemble des israéliens…sont totalement hallucinants.

    Le Hamas, l’extrême droite israélienne, l’extrême droite française, prêchent tous les mêmes valeurs: la prédominance du religieux sur le politique, le nationalisme totalitaire, le suprémacisme, le racisme « civilisationnel » … et leur absolutisme aveugle est un danger pour la démocratie.

    Le véritable gagnant de la manif contre l’antisémitisme ce ne sont pas les juifs français tant qu’il n’y aura pas un cessez le feu immédiat, un règlement du problème des otages, des procès pour faire respecter le droit international et un traité de paix durable, 2 états et retour aux frontières de 67, le véritable gagnant c’est le RN qui ne pourra plus être accusé de ne pas faire parti du front républicain, ses nouveaux boucs émissaires prioritaires n’étant plus les juifs mais les migrants, les immigrés !

    Tant que l’on aidera pas les pays du sud à assurer à leurs citoyens la paix, la possibilité de vivre dignement chez eux, d’avoir un accès à une éducation de qualité pour tous et gratuite, un accès à la santé, un travail correctement rémunéré, un logement digne, des élections démocratiques…Tant que nos entreprises continueront à exploiter leurs enfants, leurs femmes pour fabriquer nos produits au plus faible coût, tant que nous corromprons leurs élus, les armerons, les soutiendrons, pour permettre à nos entreprises de piller leurs richesses (dont nous avons besoin pour notre confort), leurs minerais (pour nos centrales nucléaires et notre écologie,)

    Tant que nous continuerons à nous approprier leurs énergies fossiles, de polluer leur sol, de se débarrasser de nos déchets, de chasser les paysans de leurs terres, de remplacer leur cultures vivrières pour implanter la nôtre à des fins d’exportation, de faire chez eux tout ce que l’UE interdit de faire chez elle (OGM, glyphosates…), tant que nous ne les aiderons pas à lutter contre le réchauffement climatique, la sécheresse, la montée des eaux… alors ces peuples continueront de venir chez nous pour accéder à ce qu’ils ne peuvent trouver chez eux et deviendront une nouvelle variable d’ajustement, seront des citoyens à part, en sursis, victimes d’apartheid, pour que nos entreprises continuent à être concurrentielles, à maintenir leur bas salaires, à maintenir leurs profits attractifs !

    • Tout à fait d’accord. Encore le colonialisme sous une autre forme, sous le parapluie de la dissuasion nucléaire, de l’hyper-dette occidentale et de l’impunité organisée des 5 grands et du protégé de US et UK.

  6. Bel article auquel j’adhère totalement.
    Israël a certes le droit de se défendre face à la barbarie du Hamas. Mais la situation de la population civile palestinienne est intenable, prise en tenaille entre la dictature du Hamas et l’assaut jusqu’au-boutiste de l’armée israélienne ne respectant pas le droit international.

    • Je partage entièrement ce point de vue.
      En outre, tout en appuyant la condamnation du jusqu’au-boutisme de l’armée israélienne en violation du droit international (incidemment: est-ce au Professeur Pellet que je m’adresse ?), je me permettrai d’ajouter qu’au-delà de la séquestration directe des otages du 7 octobre (une date qui s’inscrira dans l’Histoire comme celle du 11 septembre ?) c’est, depuis longtemps, le peuple palestinien lui-même qui est otage du Hamas.

  7. La contribution de Noël Benchettrit pose bien le problème. Comment pourrions-nous profiter des élections européennes pour mettre nos compatriotes européens face à ce dilemme : devons-nous poursuivre notre volonté de diffuser une civilisation humaniste et universalistes et , dans ce cas, que devons -nous changer dans nos méthodes ? ou bien actons-nous que nous devenons une citadelle assiégée et quelles en seront les conséquences ? ou existe-t-il encore une troisième voie face à un Sud global moins uni qu’il ne le paraît ?

  8. Difficile d’approuver complètement un article qui veut « imposer » une solution à un gouvernement souverain , et qui ignore totalement la volonté d’un groupe terroriste d’anéantir cet Etat : ça fait un peu « yaquafocon » !

  9. Beacoup de contre vérités dans cet article qui mélange colonialisme, environnement, pandémie de COVID … pour finir par un plaidoyer pro palestinien sans un mot pour les otages.
    Mais peut être l’auteur considère t’il lui aussi le Hamas comme un mouvement de résistance ?

  10. L’article et vos divers commentaires confirment que l’Europe ne représente rien dans le concert des nations actuellement.

    Pas la peine d’avoir fait de longues études pour s’en apercevoir.

    Chaque chef d’état joue sa propre partition avec de nombreuse fausses notes, le manque d’unité est criarde, la gouvernance européenne ne fait pas mieux, c’est la ‘CHIENLI ».

    De plus, ils envisagent de l’ouvrir à d’autres pays, plus on est fou, plus on rit (jaune) ?

    En finalisant la construction européenne, nous devrions, si nous étions raisonnables et humains, inaugurer une nouvelle forme de gouvernance qui éviterait tous les écueils que vous citez dans vos commentaires, I DREAMED, I DREAMED,….

    La fin du commentaire de RAHLF me chagrine, qu’est qui justifie qu’il soit censuré, dans ses divers commentaires précédents, je n’ai jamais noté des remarques déplacées ?

    • Je partage votre chagrin: même si, parfois, je ‘ai pas été d’accord avec Rahlf, ce fut toujours intéressant d’échanger avec lui. Bref, les raisons de sa défection mériteraient d’être quelque peu explicitées.

  11. Je n’avais pas exclu de consacrer une chronique personnelle à la tragédie qui ensanglante une fois de plus la terre (« sainte » pour beaucoup) du Proche-Orient – sous le titre « Quand le talion rugit encore ». Mais, comme Noël Benchettrit m’a pris de vitesse, je me limiterai à quelques considérations portant sur les rapports de l’UE avec chacune des parties au conflit et ses propres efforts dans la recherche de voies pacifiques.

    De fait, si la colombe de la paix est censée couver des oeufs, la difficulté de la tâche est de veiller à ne pas marcher sur les frêles coquilles. Et cela est d’autant plus ardu pour un quidam qui a baigné dans un milieu familial admiratif des exploits d’Israël lors de la guerre dite « des Six Jours » (1967) et affichant un engouement à l’égard de son « héros », le général Moshe Dayan, l’homme à la physionomie de pirate en raison du cache-oeil qu’il arborait.

    Pour en revenir, donc, à « l’implication » de l’UE , la préoccupation dominante de cette dernière a été de s’efforcer de tenir la balance égale vis-à-vis de deux parties – et ce à différents niveaux d’approche.

    Ainsi – sans remonter au déluge – l’assise de la coopération avec Israël, dont l’UE est le premier partenaire commercial, réside dans un « accord d’association et de stabilisation » signé en 1995 et entré en vigueur en 2000 (ratification plus ou moins empressée selon les Etats membres). Cette initiative s’inscrivait, du reste, dans un réseau d’accords du même type conclus par l’UE avec d’autres pays de la rive Sud de la Méditerranée – un souci de cohérence que l’on retrouve dans la « politique européenne de voisinage » conçue en 2001: dans ce dernier cadre, parallèlement à un volet concernant les pays d’Europe centrale et orientale, une composante propre aux pays du pourtour méditerranéen a été mise sur pied au titre du « partenariat Euromed ».

    Si les échanges commerciaux constituent l’objectif principal de l’accord avec Israël, celui-ci prévoit également de développer d’autres formes de coopération, tels que dans le domaine de l’innovation et de la recherche. Il convient, du reste, de souligner que, dans l’accord portant spécifiquement sur ce volet de coopération scientifique signé en décembre 2021, l’UE et Israël ont pris soin de mentionner, dans une disposition finale, que celui-ci ne s’appliquait pas « aux zones géographiques qui sont passées sous administration de l’Etat d’Israël après le 5 juin 1967 ».

    S’agissant des relations avec la Palestine – et en considération du fait qu’un certain nombre de pays membres de l’UE ne reconnaissent pas l’Etat palestinien en tant que tel – la coopération repose essentiellement, depuis 1975, sur une approche « donateur-bénéficiaire »: avec un volume d’aide se montant à 1,117 milliard d’euros pour la période 2021-2024, l’Union s’inscrit au premier rang des fournisseurs d’assistance en faveur des Palestiniens.

    Il convient par ailleurs de ne pas négliger une autre forme d’appui dispensée part l’UE à l’intention commune des deux parties: à savoir la « Facilité européenne pour la paix » établie par une décision du Conseil du 22 mars 2021, avec une dotation initiale spécifique de l’ordre de 6 milliards d’euros pour la période 2021-2027, en nourrissant l’ambition de prévenir les conflits à l’échelle de la planète, de consolider la paix et de renforcer la sécurité internationale. A ce titre, un programme régional « Initiative européenne de consolidation de la paix » a été conçu en vue d’une résolution durable du conflit israélo-palestinien , l’accent étant mis tout particulièrement sur le financement de projets au niveau de la société civile. Un autre volet concerne par ailleurs l’Ukraine.

    Tels sont les quelques éléments de contexte de l’action européenne que j’ai souhaité rappeler en complément de l’article , fort intéressant, publié sous la signature de Noël Benchettrit.

    Je me permets d’y ajouter un plein soutien aux commentaires formulés par Bern, Michael Killian et Pierre au sujet de l’écriture dite « inclusive »: dans un dictionnaire des rimes, j’ai relevé que les adjectifs « abusif », « dissuasif », « explosif » et « invasif » – entre autres – pouvaient constituer des échos « instructifs » à cette nouvelle forme de « grammaticalement incorrect ».

  12. Je partage la plupart des analyses évoquées dans ce texte.
    Nous devons faire attention à l’ensemble de nos politiques.
    Que ce soit d’un point de vue français, autant qu’européen.
    Maurice Guyader

  13. Si l’analyse de Noël Benchettrit est correcte non seulement l’Occident global est coupable mais il est aussi en danger car il est cerné par la colère juste et implacable du reste de la planète.
    Nous sommes, toutefois, conscients d’avoir incarné aux mieux sur Terre le précepte: « Donnez à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu ». Mieux, en tout cas, que dans l’Orient byzantino-russe, dans l’Islam ou dans Israël.
    Face au défi, que pouvons nous faire? Nous armer en vue du combat ou accepter la sentence que pourraient établir contre nous des figures comme Xi Jinping, Putin, Kim Jong Un, Noriega ou le concert des hommes forts de la ceinture des coups d’États du Sahel Occidental?
    Si le monde survit à la confrontation et s’ils auront le dessus, quel gain pour le monde sinon la purification de nos fautes?

    Giuseppe Nastri

  14. Les événements récents du Proche-Orient révèlent une fois de plus (si toutefois cela s’avérait nécessaire !) la nature coloniale de l’Etat d’Israël, avec désormais la volonté affichée de faire disparaitre les Palestiniens ( Philistins, en arabe ) de leur voisinage immédiat, pour pouvoir réaliser le « grand Eretz Israël », qui trouve sa justification, non seulement sur des bases historiques et religieuses, mais aussi pour intensifier l’ émigration, en remédiant à son économie chancelante; Dans ce contexte, n’oublions pas cependant que les puissances occidentales, mais surtout européennes, ont cherché à évacuer leur antisémitisme collectif conscient ou inconscient, en favorisant la création d’un Etat-Refuge pour la communauté juive, loin de chez eux…aux dépens d’une communauté arabe, sémite, elle aussi. Ceci, en dépit des efforts de certains, pour créer depuis des conditions favorables à la Paix et les assassinats des médiateurs extérieurs (comme le comte Bernadotte ) ou intérieurs ( comme l’ancien général Rabine ) !

  15. « Nous vivons en effet dans un monde où les cicatrices laissées par la période coloniale sont très loin d’être toutes refermées »
    C’est aussi vrai pour la seconde guerre mondiale.

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