Retour sur… L’Europe doit être présente aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024

Les Jeux olympiques et paralympiques d’été (JO) se tiendront à Paris à partir du 26 juillet 2024. Évènement sportif international majeur qui rassemblera des milliers d’athlètes, des millions de spectateurs et des milliards de téléspectateurs, les JO sont aussi un puissant symbole de paix et de fraternité entre les peuples. Cet espace de solidarité est précieux alors que s’accumulent les défis démocratiques, sociaux, climatiques, sanitaires et sécuritaires.

L’Europe est à ce jour la tentative la plus poussée de développer une communauté de citoyens qui se garantissent l’État de droit, les droits sociaux et les valeurs humanistes. Bien des progrès restent à faire, mais l’Union européenne est devenue l’espace où la dignité de la personne humaine est la mieux respectée et nos voisins ne s’y trompent pas. Pour nombre d’opprimés, l’emblème européen est aujourd’hui un symbole d’espoir. Les différentes crises traversées ont également renforcé chez les 450 millions d’Européens le sentiment d’appartenir à une communauté de destin commun.

Alors, portons haut le drapeau ! C’est pourquoi nous pensons que les JO doivent promouvoir cette ambition européenne de démocratie et de libertés en affichant le drapeau européen aux côtés des drapeaux nationaux des États membres et faire, ainsi, de la citoyenneté européenne un héritage olympique.

Les Présidents du Mouvement Européen France et ses organisations membres Sauvons l’Europe, Sport et citoyenneté et la Fédération française des Maisons de l’Europe ont adressée une lettre ouverte à M. le Président de la République Emmanuel Macron.

 Signez la pétition !

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Sport et Citoyenneté produit une réflexion sur les enjeux socio-politiques du sport. L’objectif est de participer au processus de construction des politiques publiques, nationales et européennes, du sport, de la santé, de l’éducation, de la citoyenneté, du développement durable, de l’économie et de la cohésion sociale.

La Fédération Française des Maisons de l’Europe anime des réflexions sur l’Europe des citoyens, sur le fossé qui existe entre les institutions européennes et les citoyens, et sur les moyens de remédier à cette situation. En liaison avec les Maisons qu’elle regroupe, la FFME cherche à promouvoir des méthodes efficaces, pour informer et expliquer au grand public les principaux dossiers européens. Et ceci, dans un souci de grande objectivité et de respect du pluralisme des opinions.

Le Mouvement Européen – France se mobilise depuis 1950, à travers toutes les générations, pour faire vivre un débat public pluraliste sur l’Europe. Il rassemble des milliers de bénévoles réunis au sein de plus de 50 sections locales, une trentaine d’organisations membres ainsi qu’un collège de personnalités qualifiées.

La Confédération française démocratique du travail (CFDT), premier syndicat français, organise son action autour des valeurs d’émancipation, de solidarité, et de démocratie.

Sauvons l’Europe est une association pro-européenne et progressiste qui s’engage pour la construction d’une Europe qui soit un espace commun de libertés et de protection sociale, acteur écologique dans le concert mondial. Notre projet politique vise à soutenir l’émergence d’une coalition europrogressiste s’appuyant sur la société civile et les forces syndicales.

Une pétition symbole de victoire

Notre interpellation commune a payé puisqu’en février dernier, la Présidence de la République, par l’intermédiaire de son Chef de cabinet Brice Blondel, nous a assuré de son soutien et du traitement du dossier par le Gouvernement. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris feront l’objet d’un pavoisement aux couleurs européennes. Plus d’informations en cliquant sur notre article Drapeau européen aux JO : première victoire !

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12 Commentaires

  1. Personnellement, je ne crois pas que les JO soient un « puissant symbole de paix et de fraternité entre les peuples ». Ils représentent, au contraire, le terrain où les nationalismes les plus virulents s’affrontent, constituant une vitrine promotionnelle, même pour les Etats les plus voyous. Ils sont, de plus, soutenus financièrement par des entreprises multinationales qui sont de véritables désastres écologiques, sociaux et sanitaires. Je ne signerai donc pas la pétition.

  2. Je n’ai pas signé la pétition et je ne vois pas pourquoi le drapeau européen associé à celui des jeux constitue une victoire même symboliquement. Et comme la dernière coupe du monde au Quatar et même si ces jeux commerciaux se déroulent à Paris, je ne m’associerai pas à ce que je considère comme une mascarade en regardant leur retransmission.

  3. Chers Yves, et Rahlf,
    contrairement à vous, je veux croire au pouvoir rassembleur de l’ union européenne. Bien sûr rien n’est parfait ni complet, mais ce n’est pas par hasard que des quantités de gens veulent entrer sur le territoire de l’Europe au prix de leur vie très souvent, ou à des prix en argent très élevés, pour leurs familles.
    Ma vie est pleine de ces rencontres faites un peu partout, et ma découverte de l’Afrique, du Vietnam et de quelques pays d’Amérique latine m’ont renforcée dans ma conviction que l’Europe doit progresser sur le plan social et surtout écologique, parce qu’elle est riche et qu’elle doit devenir le modèle à suivre pour toutes les nations sur ces plans-là !
    Ça semble compliqué, voire impossible dans l’immédiat, mais je suis sûre que l’avenir se trouve dans cette conviction.
    Moi, j’ai signé la pétition. Je demande à tous ceux qui me liront, de le faire aussi.
    Merci d’avance.

  4. Bonjour Madame FOUCAUT.

    Ou est notre idéal européen si ce pouvoir rassembleur est de nous rendre dépendant des USA ?

    Nous sommes très peu à ne pas faire preuve d’ingénuité, l’utilisation d’écrans de fumées permet d’éviter de parler de cette absence de volonté concernant la finalisation de la construction de l’Union Européenne.

  5. Il me semble qu’à l’occasion d’un précédent article portant sur le même sujet j’avais déjà fait part de mon adhésion à cette heureuse proposition, qui constituerait une manifestation emblématique, même à titre de symbole, de la volonté d’exister de l’Europe – le Conseil de l’Europe et l’UE partageant le même drapeau.
    Je me souviens également d’avoir rencontré un écho favorable lorsque j’avais préconisé qu’à l’issue des Jeux Sauvons l’Europe prenne l’initiative – à titre privé, sinon « personnel » – de comptabiliser en tant que bloc le total des médailles obtenues par les Etats membres de l’UE. Cela permettrait entre autres de comparer cette somme avec les performances équivalentes réalisées par d’autres puissances comme les Etats-Unis et la Chine, voire la Russie… Et peut-être que cela donnerait à notre ami Mylord la satisfaction d’avoir un aperçu de la projection, même symbolique, d’un progrès de l’Union sur la voie de sa laborieuse édification.

  6. Pour moi, montrer les deux drapeaux en même temps envoie un message de confusion: soit on est Européen, soit on représente son pays d’origine; mais pas les deux à la fois dans ce contexte de compétition entre pays! Qu’en pensent les athlètes? Et n’est-ce pas une question à soumettre au CIO plutôt qu’au Président?

    • Votre commentaire a le mérite du réalisme en l’état actuel des choses. Cela dit, on peut le compléter en élargissant la question au monde sportif en général, indépendamment du contexte des J.O :
      – d’une part, en regard d’une considération liée au cyclisme. Dans ma (lointaine) jeunesse, les coureurs du Tour de France étaient rattachés à des équipes nationales arborant les couleurs de leurs drapeaux respectifs. De nos jours, la répartition des maillots – hors le jaune ou les pois, acquis en cours de route d’une épreuve débordant, au demeurant, les frontières de l’Hexagone depuis des années – obéit à une logique de nature commerciale : Astana, Citroën, Cofidis, Groupama, FDJ, Totalénergies, etc., constituent les différentes « écuries » en concurrence

      – d’autre part, sur le terrain des compétitions entre clubs (eux-mêmes largement sponsorisés), dont le football constitue un exemple particulièrement représentatif, un trait bien humain ne peut être ignoré, comme je l’ai personnellement observé à maintes reprises au sein d’un milieu professionnel « multiculturel » : à savoir l’attachement des « fans » à telle ou telle équipe correspondant à leurs propres racines, même si la ou les vedette(s) admirée(s) ne sont pas des nationaux du pays du siège – ainsi Messi au PSG ou Zidane au Real Madrid. Un tel penchant tendrait à prouver que, dans ce contexte, le cœur a parfois ses raisons que l’horizon (frontalier) ne connaît pas nécessairement…

  7. Bonjour Monsieur VERNIER, Bonjour Monsieur BOURGAULT.

    Le symbole ne serait-il pas encore plus fort si l’Europe avait une équipe d’athlètes qui se présenterait uniquement sous le drapeau Européen ?

    Ce serait un signal fort dénudé d’hypocrisie.

    • Sans doute ! C’est une des raisons pour lesquelles, en termes de simulation à des fins de comparaison, j’ai avancé l’idée de comptabilisation des médailles (voir plus haut) – en affinant, au besoin, selon le « métal » de ces différents trophées.

  8. A titre de ,complément, je me permets d’ajouter qu’un souvenir vieux de plus de 40 ans a refait surface (si je puis dire) sous ma chevelure plus que grisonnante. Il se rapporte à la participation d’un navire aux couleurs de l’Europe à une compétition internationale. C’est en effet en 1977 que le voilier « Traité de Rome » – ainsi baptisé en l’honneur des vingt ans des textes fondateurs de la CEE et de l’Euratom – a figuré parmi la quinzaine de bateaux ayant pris part à la course autour du monde organisée à l’époque.

    Or, le trait original de cet engagement sportif, qui succédait à d’autres régates, résidait dans la composition de l’équipage: à savoir son caractère plurinational, en représentation de différents Etats membres (dont le nombre s’élevait à 9 à l’époque). Un tel antécédent mériterait-il d’alimenter le moulin (à eau) de la chronique à laquelle se rapportent nos divers commentaires ?

    • Bonjour Monsieur VERNIER;

      100% d’accord, c’est en multipliant les initiatives ou le symbole d’une nation européenne est omniprésente qu’on fera comprendre à nos gouvernants qu’il faut absolument arrêter de tergiverser.

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