Lettre ouverte à M. le Président du Parlement Européen et à M. le Vice-Chancelier
La CDU/CSU détient 311 sièges sur les 631. Elle n’est donc pas majoritaire. En cohérence avec les instances dirigeantes des sociaux-démocrates allemands, vous avez fait le choix de la « grosse Coalition », ce qui a permis une amélioration du système des retraites et la mise en place d’un salaire minimal. Votre choix politique de 2013 avait, ainsi, une certaine logique.
Cependant, il est évident qu’aujourd’hui les conditions ont évolué.
Depuis un an, le Gouvernement auquel vous participez refuse toujours l’allègement de la dette grecque, que même le FMI réclame de ses vœux.
Suite au #Brexit, Merkel temporise pour faire évoluer les règles : « Il ne faut pas tirer des conclusions rapides et simples du référendum en Grande-Bretagne qui diviseraient encore plus l’Europe ».
Elle ne souhaite pas davantage d’intégration et de solidarité : « Mr. Schäuble and his boss, Chancellor Angela Merkel, are also worried about another issue, according to the document. Both fear that the European Commision, the region’s executive body, France and Italy could exploit the current uncertainty to push for more risk-sharing — a reference to pooling liabilities in tackling the euro debt crisis, for example. Germany should “proactively” steer against such a development, the paper said » (https://global.handelsblatt.com/edition/457/ressort/politics/article/schaubles-secret-brexit-plan)
Elle serait prête à de tels efforts, uniquement lorsqu’un nouveau traité sera voté. Mais, ce nouveau traité devra inclure des mesures telles que le rejet d’un budget d’un Etat par la Commission, si celui-ci ne respecte pas les règles. Il ne s’agit pas d’un nouveau traité pour améliorer la démocratie européenne, mais plutôt pour figer encore davantage le fonctionnement actuel. Il s’agit d’une proposition en total contre-sens avec l’un des arguments du Brexit : une volonté des citoyens de reprendre le pouvoir sur les décisions qui les concernent.
Ainsi, Merkel commet un erreur majeure. L’Etat de l’Europe nécessite d’en changer la direction, dès aujourd’hui. En effet, la situation est urgente et les citoyens refusent d’attendre une évolution hypothétique ultérieure.
Il s’avère qu’il est possible de changer l’Europe sans modifier ces traités. Pendant longtemps, il a été acquis que l’Europe ne pouvait pas s’endetter. Une crise et une volonté politique ont permis, via la BEI, à l’Europe d’emprunter. Pour de nombreuses politiques, les changements – à traité constant – sont possibles sous réserve d’une volonté politique partagée.
Enfin, l’Europe doit évoluer vers un fonctionnement davantage démocratique. Un nouveau traité devra donc être démocratique avec un Parlement de la Zone Euro, pour permettre un meilleur partage de souveraineté, au lieu d’accentuer le carcan sur les souverainetés nationales.
M. Schulz et M. Gabriel, en tant que sociaux-démocrate, vous appelez à un parlement de la Zone euro, à un vrai pacte de la croissance ou à une lutte plus offensive contre les paradis fiscaux.
Messieurs, il n’appartient qu’à vous de vous allier avec Die Linke et les Grünen pour transformer et sauver l’Europe.
Messieurs, parce que vous ne pouvez pas laisser M. Schaüble décider l’avenir de 400 millions d’Européens, changez vos alliances ou envisagez sérieusement de le faire si Mme. Merkel ne modifiait pas sa ligne politique. Vous pouvez, dès demain, commencer des négociations avec ces deux partis pour montrer la crédibilité de cette menace.
M. Le Vice-Chancelier, M. le Président du Parlement Européen, quelle Europe voulez-vous ?
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président du Parlement Européen et Monsieur le Vice-Chancelier, l’expression de ma considération la plus distinguée.
SPD in Schlüsselposition im Haus Europa
Ein offener Brief an den Präsidenten des Europaparlaments und den Vize-Kanzler
Von den 631 Sitzen im Bundestag entfallen 311 auf die CDU/CSU, was nicht der Mehrheit entspricht, deshalb kam es zur « Grossen Koalition » mit den Sozialdemokraten und damit zur Verbesserung des Rentensystems und der Einrichtung des Mindestlohns. Ihre Entscheidung von 2013 hatte also eine gewisse Logik.
Indessen ist heute klar, dass sich die Lage verändert hat.
Seit einem Jahr verweigert die Regierung der Sie angehören die griechischen Schulden zu erleichtern was sogar vom IMF ausdrücklich gewünscht wird.
In Folge des Brexit spielt Angela Merkel auf Zeit : « aus dem Referendum in Grossbritannien sollte man jetzt keine schnellen und einfachen Schlussfolgerungen ziehen die Europa noch weiter auseinandertreiben würden ».
Sie will nicht mehr Integration und Solidarität : « Herr Schäuble und sein Chef, Bundeskanzlerin A. Merkel machen sich auch wegen etwas anderem Sorgen, beide befürchten, dass die Europäische Kommission, Frankreich und Italien die derzeitige Unsicherheit ausnutzen um für mehr Vergemeinschaftung der Risiken zu werben, in der Euro-Krise zum Beispiel. Deutschland sollte aktiv so eine Bewegung bekämpfen schreibt der Artikel (Handelsblatt).
Frau Merkel würde sich darauf nur einlassen wenn über einen neuen EU Vertrag abgestimmt werden kann. Aber in so einem neuen Vertrag sollte es der Kommission erlaubt werden den Haushalt eines Mitgliedstaates abzulehnen, wenn dieser Mitgliedstaat sich nicht an die Regeln hält. Es handelt sich also nicht um einen neuen Vertrag für mehr Demokratie in Europa sondern die aktuellen Regeln noch fester zu zerren. Es handelt sich um einen Vorschlag im totalen Gegensatz zu einem der Argumente der Brexit-Befürworter : der Wunsch der Bürger wieder Herr über die Entscheidungen zu werden die sie selbst betreffen.
So begeht Frau Merkel einen entscheidenden Fehler. Das europäische Staatengebilde muss eine andere Richtung einschlagen, und zwar sofort, die Bürger wollen nicht noch länger auf eine spätere Evolution warten die vielleicht nie kommt.
Und es ist sehr gut möglich Europa zu verändern ohne den Vertrag zu verändern. Seit langem ist bekannt dass Europa keine Schulden machen darf. Eine Krise und ein politischer Wille haben es jedoch ermöglicht über die EIB Geld auszuleihen. Wenn der politische Wille da ist, kann es also Veränderungen geben ohne eine Vertragsänderung.
Europa muss demokratischer werden. Ein neuer Vertrag sollte also demokratisch sein, mit einem Parlament für die Euro-Zone um die Hoheitsrechte besser untereinander zu teilen statt die nationalen Hoheitsrechte aufzuwerten.
Herr Schulz und Herr Gabriel, als Sozialdemokraten unterstützen Sie ein Parlament für die Euro-Zone, einen echten Wachstumskurs und einen wirksameren Kampf gegen die Steuerparadiese.
Meine Herren, es liegt nun an Ihnen sich mit der Partei « Die Linke » und den Grünen zusammenzutun um Europa zu retten!
Meine Herren, weil Sie es nicht allein Herrn Schäuble überlassen können über die Zukunft von 400 Millionen Europäern zu entscheiden, verändern Sie Ihre Bündnisse oder planen Sie ernsthaft es zu tun falls Frau Merkel ihre Linie nicht ändert. Schon morgen können Sie die Verhandlungen mit den beiden Parteien beginnen um die Glaubwürdigkeit ihrer Drohung zu unterstützen.
Herr Vizekanzler, Herr Präsident des Europaparlaments, welches Europa wollen Sie?
Mit vorzüglicher Hochachtung,
Ca suffit!
L’Europe n’est pas une matière à politicailleries, spd vs cdu ou psd vs ppe etc, mais bien une question d’objectifs.
Vous posez comme axiome que les peuples seraient opposés à la rigueur budgétaire? Outre que ceci n’est pas démontré, demandez-vous en premier lieu comment la question est présentée, sur quels critères les peuples sont supposés décider, enfin si le rôle premier et noble du politique ne serait pas de prendre des décisions non populaires si les circonstances l’exigent.
Vous amalgamez tout, la Grèce, le Brexit, le FMI, pour démontrer le vide.
La Grèce a construit sa dette par laxisme démagogique et fut sauvée par l’Europe.
Le Brexit est une décision calamiteuse prise par les peuples anglais et gallois souverains.
Le FMI n’a cessé de dire et faire des bêtises, entre idéologie et objectifs divergents.
Il y a quelques jours Manuel Valls a dénoncé les critères de Maastricht, bases de la rigueur budgétaire, pour quêter la relance de Gaudot. Les Etats ne sont pas responsables de leur gestion!
En 2005 Allemagne et France s’était assises sur ces critères, avec un effet et deux décisions:
1ere décision: en Allemagne le plan Schroder sur 10 ans pour revenir dans les clous, avec le succès et les résultats que l’on voit.
2eme décision: en France aucun effort, poursuite du déficit, gonflement de la dette, la relance?
1 effet: sur les autres pays, Grèce en premier, qui ont fait comme la France et ont tout laché!
Sauvons l’Europe vous êtes mieux inspirés lorsque vous ne perdez pas de vue votre objectif premier, l’Europe.
Je crois que les difficultés de faire des choix pour l’Europe devraient vous pousser à donner une réponse à l’article suivant , CITATION :
L’UNION EST UNIE ? ET L’ITALIE ?
L’Europe difficile à bâtir ? Plusieurs raisons sont évoquées comme causes de cette difficulté, différentes recettes sont proposées pour permettre de choisir la bonne solution.
Je crois nécessaire de se demander aussi si en Europe il y a un “syndrome italien”. Je fais référence aux difficultés sociales très importantes qui affectent les évolutions de la société italienne, ayant perdu pendant les 20 dernières années son tissu social. La dégradation de la société italienne et de ses capacités à progresser sont évidentes. La société italienne, qui ne fut pas unie lors de l’agrégation des territoires de différents petits états, a été jusqu’ici dépourvue des évolutions qui lui sont d’urgence nécessaires : unité du peuple, réformes sociales adéquates, gestions publiques bien gérées, solution des problèmes sociaux existants depuis longtemps, reprise de la confiance. Et pour cause…., la classe politique n’a pas ni de motivation pour le progrès de la société, ni de capacités gestionnaires adéquates. Par contre les intérêts personnels ……
J’ai cherché pendant longtemps les raisons des mauvaises gestions institutionnelles en Italie, car en Italie on se fiche complètement de faire des analyses sociales. Voici la reconstruction des évolutions des dernières décennies :
– en 1861 différentes principautés de la botte réussirent, après beaucoup d’efforts, à unifier leurs territoires. Après cette unification Mazzini, grand personnage politique qui avait beaucoup fait pour préparer le rassemblement des Etats de la botte, écrivit :
“La Patrie n’est pas union de territoires et c’est tout ! La Patrie est concordance et rassemblement de sentiments, union de desseins et des destins d’une Nation, expériences vécues ensemble”. Il demanda, avec D’Azeglio, le rassemblement des Italiens. La demande ne fut pas écoutée par les nouvelles institutions de la botte, je pourrais expliquer pourquoi. Par contre les gouvernements envoyaient partout des avis d’imposition. L’Italie a vécu pendant longtemps dans l’idée que le pays était devenu une Nation. Le peuple était ignorant, ne savait pas, les politiciens ont pour longtemps fait des beaux discours……, ne se sont pas occupés d’éduquer le peuple… , ni de promouvoir des comportements vertueux. Un des coupables a été le bas niveau de la culture.
Après la dernière guerre l’idée fut répandue par les gens des institutions que les bonnes capacités de gestion n’étaient pas nécessaires. Il valait mieux être dans un réseau, dans une camarilla ou coterie et magouiller. L’Italie est devenue actuellement une usine à gâchis de ressources (surtout des fraudes des politiciens) et le peuple n’est pas du tout ressemblé. Avec un tel model, où la motivation des agents des institutions est l’unité du peuple sont des choses très rares, le progrès n’est pas possible. Aussi car la gestion du pays est basée sur la navigation à vue, pas de programmes, pas d’objectifs clairs .
Mon enquête, qui a été longue, montre que, pendant des longues évolutions sociales et suivant les faux semblants des discours politiques, l’Italie est devenue double comme suit : a) le pays formel et les institutions font semblant de fonctionner (très mal en réalité et toujours pire…..), b) puis l’Italie cachée, les cliques, les associations sécrètes sont devenues très actives dans la dernière décennie pour des affaires bien dissimulées. La corruption et les disfonctionnements institutionnels ont augmenté progressivement et sont même apparus au grand jour, par initiatives de magistrats. La justice marche très mal…., elle est toujours en retard et n’est pas fiable…..
L’Italie se montre fréquemment ingérable et immobile, même si récemment une inversion de tendance apparaît. Les gâchis de ressources dus à la mauvaise gestion et à la corruption sont très importants, mais personne ne s’en plaint. Difficilement l’Italie pourra avancer, si elle reste telle quelle, si elle garde la dispersion de volontés et d’initiatives, qui sont parfois gérées dans l’ombre. Personne n’a essayé de comprendre l’origine du problème social, de l’insatisfaction des citoyens, car il n’y a pas la culture de la bonne gestion ni un tissu social adéquat……, ce qui arrive dans un pays dont les citoyens n’ont pas été ressemblés sur des objectifs et sentiments communs. En pratique, les Italiens ne savent pas quel est le problème…., ils sont habitués depuis longtemps à un système qui ne marche pas !
Ce tableau, qui était gris il y a 20 ans, est récemment devenu noir, du fait de manque de réactions correctives et de la diffusion de la corruption. Ces évolutions négatives sont arrivées principalement à cause d’un manque d’unité nationale, unité d’âme et d’esprits. L’unité n’a jamais été vraiment créé (c’était juste un faux semblant) pendant 150 ans !
La question qui me paraît importante, concernant l’Union : «A l’avis et aux sentiments des Européens, existe-t-il un fort sentiment social d’unité européenne dans les diverses entités nationales fusionnées, étendue à toute l’Union ?». Ce serait la première motivation nécessaire pour agir tous dans un cadre et un sentiment constructif. Mais aussi les représentants des pays à Bruxelles et Strasbourg ont-ils un sentiment fort d’appartenance à l’Europe ou sont-ils concentrés sur la défense des intérêts des différents pays qu’ils représentent ?
Conclusion : avons-nous créé un ’entité européenne unie ? Ou devons-nous la créer ?
Ulrich Realist (ulrich33@orange.fr)
P.S. P. Herzog a écrit, dans « Europe, réveille-toi ! » : « L’U.E. travaille, propose, essaie d’anticiper, mais elle ne porte pas encore une vision ni une véritable stratégie ; ses institutions sont trop faibles, elle n’est pas un Sujet politique à part entière ».
Je ressens le manque d’unité (qui pourrait se créer sur la base d’expériences communes et d’actions à définir) comme une entrave probable à la bonne construction de l’Europe.
Dughera
Cest faire dire beaucoup a un article qui ne pose que le problème des alliances politiques au niveau européen et de leurs effets sur la construction européenne
Plutôt que de vouloir le statu quo et défendre la pensée unique vous devriez être davantage dans une attitude prospective permettant de sortir l’Europe de l’ornière dans laquelle elle est !
A moins que vous ne vous en satisfassiez ?!