Quand l’ami allemand s’égare…

Bien officiellement, la France comme l’Allemagne condamnent ensemble les attentats terroristes du Hamas et demandent la libération immédiate des otages.

Mais ensuite, Olaf Scholz, le chancelier social-démocrate allemand, considère les reproches qu’on adresse à Israël au sujet de la conduite de ses opérations militaires à Gaza comme absurdes. « Circulez, il n’y a rien à voir. »

Du coup, avec l’épisode du conflit israélo-palestinien, nous sommes de nouveau revenus à une situation, où la seule attitude du gouvernement allemand, certes largement soutenu par son opinion publique, menace l’avenir du projet européen, tant en interne que vis-à-vis du reste du monde.

Ce n’est pas un phénomène nouveau. C’est là en effet un paradoxe étonnant : depuis les années 1950, l’Allemagne est sans conteste un des pays d’Europe, sinon le pays d’Europe, les plus attachés à l’intégration européenne, quelle que soit la couleur politique de son gouvernement, et cela avec un soutien massif de la société allemande. Et pourtant, c’est elle aussi qui met régulièrement en danger l’Europe et son avenir. Là aussi, quelle que soit la couleur de son gouvernement et avec le soutien de la grande majorité de sa population. Tout en se voulant très sincèrement le meilleur ami du projet européen, l’Allemagne en devient souvent en pratique l’un des adversaires les plus dangereux.

L’Europe loupe toutes les révolutions industrielles récentes

Bonn, puis Berlin, se sont ainsi toujours résolument opposés à la mise en œuvre de toute forme de politique industrielle européenne une fois que les politiques nationales ont achevées d’être éliminées au moment de la mise en œuvre du marché unique au tournant des années 1990.

Ce qui a conduit à ce que, sans surprise, l’Europe loupe toutes les révolutions industrielles récentes – internet, téléphonie mobile, semi-conducteurs, plateformes, réseaux sociaux, intelligence artificielle… – au profit de pays qui pratiquent sans état d’âme des politiques industrielles très actives.  Avec comme résultat que l’Europe est devenue aujourd’hui très dépendante à la fois des Etats-Unis et de l’Asie dans tous ces domaines décisifs pour l’avenir.

En parallèle, l’insistance de l’Allemagne sur l’austérité budgétaire permanente avait déjà beaucoup affaibli l’économie européenne au cours des années 1990, en amont de la création de l’euro, tout en alimentant un Euroscepticisme croissant, qui avait débouché sur le fiasco de la Constitution Européenne.

L’affaiblissement de l’économie européenne profite aux autres continents

Après la grande crise financière de 2008, le refus de toute forme de solidarité européenne avec les pays les plus en crise avait bien failli emporter à la fois l’euro et toute la construction européenne avec lui. Tout en affaiblissant encore davantage l’économie européenne et en offrant à la Chine l’opportunité de s’implanter en Europe grâce au rachat des « bijoux de familles » des pays en crise comme le port du Pirée ou l’EDF portugaise.

L’Allemagne a imposé en effet à l’économie européenne une austérité excessive après la crise de 2008, déprimant ainsi durablement le marché intérieur du continent. C’est ce qui a obligé l’industrie européenne à se tourner en priorité vers les marchés extérieurs et l’a rendu excessivement dépendante du marché chinois, en particulier dans le secteur clé l’automobile. Au risque que cette industrie soit broyée dans la guerre commerciale sino-américaine et la reprise en main autoritaire de l’économie chinoise par Xi Jinping.

Elle n’était certes pas seule, mais l’Allemagne a beaucoup contribué également à rendre l’Europe trop dépendante de la Russie en matière énergétique et à s’illusionner gravement sur les intentions de Vladimir Poutine à son égard. Nous obligeant ensuite à devoir faire face en catastrophe et en position de faiblesse au déploiement très agressif de son projet impérialiste et réactionnaire.

Conflit au Moyen-Orient : l’Allemagne en décalage avec l’Europe

De même, dans la foulée de l’attaque terroriste du Hamas, c’est, pour une part non négligeable, l’Allemagne qui aujourd’hui met l’Europe en danger en prônant une position déséquilibrée en soutien au gouvernement Netanyahou. Une telle attitude se comprend bien entendu du fait de l’histoire particulière du pays vis-à-vis des juifs, après le nazisme et la Shoah. Elle n’en reste pas moins très problématique pour l’Europe.

Elle risque tout d’abord de renforcer les tensions internes à nos sociétés en alimentant une résurgence de l’antisémitisme, notamment au sein des communautés musulmanes, et en parallèle en accélérant la montée en puissance des attitudes antimusulmanes et xénophobes, encouragées par une extrême droite qui a partout le vent en poupe.

Tandis qu’à l’échelle internationale, l’Europe risque de se trouver de plus en plus embarquée dans une logique de « clash de civilisation », que promeuvent à la fois les islamistes et l’extrême droite européenne. Cela ne manquerait pas d’élargir encore le gouffre qui nous séparait déjà de nos voisins du Sud de la Méditerranée, de l’Afrique et du Moyen Orient et de menacer gravement l’avenir d’une Europe déjà perçue comme déclinante et vieillissante, et de plus en plus refermée sur elle-même.

Comme elle avait su le faire in extremis au moment de la crise de la zone euro, il est urgent que l’Allemagne se ressaisisse et comprenne que pour l’avenir de l’Europe, il est essentiel que nous montrions clairement que pour les Européennes et Européens la vie d’une Palestinienne ou d’un Palestinien vaut bien autant que celle d’une Israélienne ou d’un Israélien.

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23 Commentaires

  1. Bonjour,
    Je ne comprend pas ce besoin d’équilibre.

    D’un coté, nous avons une démocratie, imparfaite, mais toutes le sont. Dont l’idée fixe est la sécurité du pays et de ses habitants.
    De l’autre, une organisation terroriste, qui a commis le pire du pire sur plus d’un millier de personnes sur le territoire du premier. Et le tout exhibés sur les réseaux sociaux, si le qualificatif d’inhumanité devrait être attribué, le Hamas serait dans le peloton de têtes des prétendants. Qui a, depuis le retrait des troupes israéliennes de Gaza, fait en sorte par ces attaques et attentats permanents, qu’Israël ferme ses frontières et ainsi fait souffrir la population dont le Hamas devrait pourtant être responsable de la sécurité et du bien être, ils font pourtant exactement le contraire. Le Hamas ne résiste en rien, il attaque, avec des moyens qui pourraient par exemple être utile à la population Gazaouie ( deux exemples : l’essence qui serait plus utile pour faire tourner les générateurs des hôpitaux et les souterrains qui pourraient servir de protection au population civiles). Quand je lis et entends que les propos doivent être équilibrés, ça me navre. Demandez-vous à ce que Monique Olivier soit traitée de la même façon que feue Estelle Mouzin lors de son procès, par souci d’équilibre ?

    • Tout à fait d’accord, l’article part de généralités ridicules pour amener ensuite à la “cause palestinienne” en oubliant qu’onagre une démocratie entourées de dictatures, bombardée quotidiennement, attaquée par des organisations terroristes.
      Pour “sauver l’Europe”, il faut sauver Israel

  2. Bonjour, je suis tout à fait d’accord avec cette analyse. Dont, le point culminant, à été la crise greque ou l’Allemagne à défendue sa doctrine sur l’euros, sur les déficits budgétaires et en garantissant tout les prêts que ses banques avaient accorder sans discernement à la Grèce. Au détriment d’une politique et d’une solidarité Européenne qui aurait été porteuse sur notre avenir commun.

  3. Bonjour
    Bravo, je suis en plein accord avec l’analyse de Will Desmonts, parce que cette analyse économique et politique, est équilibrée, argumentée, nuancée, celle d’un citoyen européen, ami de l’Allemagne .
    La position des européens sur le drame israélo-palestinien, n’est pas celle de la Russie, des États Unis, des BRICS.
    Tout en dénonçant la barbarie du Hamas, elle ne reste pas silencieuse face à la souffrance des Palestiniens à Gaza, aux exactions des colons en Cisjordanie. La solution vers laquelle il faut militer, est l’existence de 2 états: pacifiques, totalement autonomes, viables, qui collaboreront pour le bien et la sécurité de leurs populations. C’est possible avec un peu de temps, et beaucoup de volontarisme politique. Regardons les relations Franco-Allemandes !
    Mais pour atteindre ces objectifs, point de manichéisme, carburant et but diabolique des extrémismes.
    Un fier citoyen européen.

  4. A Deloire: L’article n’exprime pas un besoin d’équilibre entre le traitement du Hamas et celui d’Israël. L’article parle de vies israéliennes et palestiniennes. Il ne s’agit pas de comparer une organisation terroriste et un état démocratique. Nous n’avons, justement, pas les mêmes attentes vis à vis de l’un et de l’autre. Le gouvernement israélien a aujourd’hui bien plus que vengé les vies israéliennes prises par le Hamas. Les pertes israéliennes sont de loin dépassées par les pertes palestiniennes (comme d’habitude). Et en quoi cela aide-t-il les israéliens à se sentir en sécurité ? En quoi cela a-t-il aidé au retour des otages ?

    • Je répond à la seconde question d’abord. Nous apprenons aujourd’hui qu’un accord a été conclu ( ou en phase de l’être ) pour la libération d’otages. Croyez vous que sans l’action militaire d’Israël il aurait existé ? et Pour la première question, des habitants pourront rejoindre leur domicile ( zone de sécurité est passé de 7km de large à 3 km) car le risque est désormais moindre. Quant aux pertes civiles, je l’écris à nouveau , c’est la volonté du Hamas de s’en servir comme bouclier humains et surtout d’en faire une action de communication ( les gentils résistants contre les méchants juifs). C’est gros, mais ça marche.

    • Les bombardements sur d’Israël depuis à Gaza n’ont jamais cessé.
      Pourquoi devront avoir plus d’exigences vis à vis d’Israël, parce qu’ils sont Juifs ???
      Qui sont les ennemis d’israël ? Des fanatiques religieux qui assassinent leurs femmes et leurs filles si des cheveux dépassent du foulard (IRAN), des dictateurs qui massacrent leur propre population pour s’accrocher au pouvoir (SYRIE), le Hezbollah libanais qui pille le Liban, le Soudan qui organise un genocide de sa propre population …
      Mais non, le méchant, c’est le juif Israelien…

  5. Excellente prise de position. Rétrospectivement, on peut analyser l’européanisme allemand comme tourné davantage vers ses intérêts nationaux, même si, à l’expérience, ce ne fut pas toujours le cas (comme le gaz russe, par exemple). Ainsi, la méfiance vis-à-vis du traité constitutionnel européen fut suscité non seulement par le climat ambiant d’austérité imposé à l’Europe toute entière, mais aussi parce que le traité contenait en lui-même l’austérité comme mode de gouvernance.

  6. Troisième article de suite qui affiche une position pro palestinienne en ignorant superbement les victimes israéliennes.
    On ne compare pas une dictature ou une organisation terroriste avec une démocratie, même imparfaite.
    Surtout, on passe sous silence le fait que tous les agresseurs d’Israël veulent sa destruction, son anéantissement.
    SAUVONS ISRAEL POUR SAUVER L’EUROPE

    • Quels sont les « trois articles de suite » qui affichent une position pro-palestinenne ?
      Pour ma part, si j’ai dénoncé l’application quelque peu excessive de la « loi du talion » par le gouvernement israélien actuel ainsi que les exactions des colons recourant à des méthodes d’un autre temps, je rappelle que j’ai aussi fait valoir, dans un commentaire, qu’en matière de prise d’otages l’action « spectaculaire » du Hamas, le 7 octobre, ne dispensait pas de réfléchir au fait que, depuis bien des années, c’est la population palestinienne elle-même qui, en profondeur, est otage de cette organisation terroriste.

    • Vous semblez ignorer que le conflit israélo-palestinien n’a pas commencé le 7 octobre 2023, mais a un lourd passif qui a débuté à la fin du 19ème siècle. Il me paraît nécessaire de replacer la guerre actuelle dans sa perspective historique pour en bien comprendre les enjeux et, enfin, tenter de trouver une solution pour que ces deux peuples puissent vivre en paix, ensemble ou côte à côte.

      • Vous avez raison. On a parfois la mémoire courte…même sur le temps long.
        Et, puisqu’il est question d’Allemagne et d’Israël, on n’oubliera pas non plus qu’en 1972, lors des Jeux olympiques de Munich, des athlètes israéliens ont été pris en otage et exécutés. Le « Hamas » de l’époque avait pour nom « Septembre noir ». Il semblerait qu’aujourd’hui « Octobre » ne se soit pas non plus paré des couleurs de l’arc-en-ciel.

  7. Le Hamas a sans doute infligé le pire du pire aux Israéliens mais aussi aux Palestiniens. Mais comment qualifier la riposte du gouvernement israéliens ? Si on se contentait de comptabiliser les morts, on pourrait conclure que la Loi du Talion est largement outrepassée.
    Ce qui se dessine c’est la volonté des extrémistes israéliens au pouvoir, de vider la Bande de Gaza de ses habitants et les disperser dans le reste du monde. Pour parvenir à ses fins, l’armée israélienne a largué en un mois plus de bombes sur ce petit pays, que l’armée américaine pendant toutes les années de sa guerre en Afghanistan.
    Certains voient en cela un nettoyage ethnique, qui a pour avantage d’éliminer les terroristes (évitant du même coup que demain, ils ne se transforment en résistants demain- c’est du déjà vu). Du même coup, il n’y aura plus de soutien de la population locale aux terroristes. De plus, les conditions optimales pour la colonisation de la Bande de Gaza, pour ne pas dire son annexion, seront ainsi créées.
    Jusqu’ici le plan a bien fonctionné, d’autant plus que la « communauté internationale » se contente de calquer son l’attitude sur celle des USA (on respecte la loi du plus fort), lesquels se gardent bien de revenir sur leur politique de soutien à l’état israélien, probablement pour des raisons électoralistes.
    En fait nous sommes tous responsables de cette situation catastrophique, une parmi toutes les autres que nous constatons autour de nous. Nous avons confié le pouvoir à des politiciens carriéristes et irresponsables issus d’une élite auto-proclamée, qui, quand ils ne se complaisent pas dans l’indifférence, trouvent parfois – et c’est là que réside le plus abject du pire du pire- des avantages électoralistes à jeter de l’huile sur le feu au lieu d’œuvrer à la paix.

  8. Je partage l’analyse de Will Desmonts. Mais posons nous la question de savoir comment il se fait que l’Allemagne pèse autant et aussi souvent à contre-temps? N’est-ce pas le résultat d’un manque d’intégration européenne, laquelle se construit très lentement? bien sur chaque pays cherche à faire valoir ses intérêts, certes plus ou moins bien compris, mais il se trouve que l’Allemagne est le plus puissant de tous, simplement. D’ailleurs les premières prises de position de Macron dans le conflit israélo-palestinien ont sans doute été mal comprises aussi.

    • Bonjour.

      Vous avez tout à fait raison Monsieur KOECHLIN, l’Allemagne domine l’UE depuis longtemps, je l’ai déjà écrit maintes fois.
      Elle est sous influence américaine, il ne faut pas cherché plus loin la raison de la non finalisation de la construction européenne.

      Dans l’état politique actuel ou est l’Europe, on ne cesse de parler d ‘élargissement à d’autres pays, coup de maître pour ceux qui appliquent la devise « diviser pour mieux régner » en nous appauvrissant ?

      Nous ne sommes rien avec le système actuel de gouvernance de l’Europe, on aboie individuellement, on se donne en spectacle, on se contredit, on ne sait plus ou on est, on est la risée des grandes puissances, lamentable dans la situation actuelle.

      Concernant l’Ukraine, Israël, les palestiniens, le groupe terroriste du HAMAS, l’extrémisme de l’ultra droit israélienne, inutile d’en reparler, mes commentaires dans des articles précédents suffisent.

  9. Il serait peut-être bon d’écouter l’intervention du vice-chancelier Robert Habeck du 2 novembre (env. 10 min) sur la position de l’Allemagne qu’il représente où il me semble clarifier un certain nombre de points quant à la position de son pays. Son discours a été salué par bcp (ayant même selon certains un caractère « historique ») au-delà des clivages politiciens habituels en Allemagne. Son intervention transcrite a été publiée intégralement par la Sueedeutsche Zeitung. Il existe une traduction fidèle en francais sur le site k-larevue sous discours-du-vice-chancelier-allemand-robert-habeck… La seule traduction trouvée (donc le choix du site est uniquement pour cette raison).

  10. Il est vraiment très audacieux de faire un lien entre la politique industrielle allemande et la position de l’Allemagne dans le conflit israélo-palestinien et d’affirmer que dans ce contexte l’Allemagne « met l’Europe en danger » et suggérer qu’elle soit en décalage avec une soi-disant position européenne. En effet, le 27 octobre dernier lors du vote à l’ONU de la résolution appelant à une « trêve humanitaire immédiate » dans l’enclave palestinienne la moitié des Vingt-Sept (dont l’Allemagne) se sont abstenus, huit ont voté en faveur de la résolution (France, Belgique, Luxembourg, Espagne, Portugal, Malte, Slovénie et Irlande) et cinq ont voté contre (Autriche, Croatie, République tchèque, Roumanie et Hongrie). L’Allemagne a voté contre la résolution parce qu’elle ne qualifiait pas les crimes du Hamas. D’où vient donc cette obsession de montrer du doigt la seule Allemagne pour ses positions dans ce conflit? Les errements d’Emmanuel Macron évoqués par « Koechlin » permettent-ils d’affirmer que la position française est « consolidée »? Comme « Perrin », je recommande vivement la lecture du discours de Robert Habeck pour une meilleure compréhension de la position allemande.

  11. Peut-être que l’ami allemand s’égare quand même un peu…
    Vivant à Berlin, je suis tombée des nues en découvrant l’aventure d’une maison des arts et de la culture multidisciplainaire, intersectionnelle et cosmopolite, Oyoun, qui est en train de voir son financement supprimé par le Sénat de Berlin pour « antisémitisme » !!! Le tout orchestré par des élus verts et de droite. En effet, Oyoun a co-organisé, début novembre, une soirée de « deuil et d’espoir » avec l’association ayant reçu le Prix de la paix de Göttingen « Jüdische Stimme für einen gerechten Frieden in Nahost » (voix juive pour une paix juste au proche-orient). Des personnes de toutes confessions y ont participé sereinement et dans un profond respect mais cela n’allait pas dans le sens de la position du gouvernement allemand ni de celle de l’état d’Israel.
    Le monde marche sur la tête, ce n’est pas nouveau, mais cette histoire a de quoi inquiéter.
    Le lien vers la lettre ouverte d’Oyoun n’est qu’en allemand et en anglais.
    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSd0Ni47hWpgKWZduBFe9TcFgfF37QwTj4Ejq97cxeo5HExl_g/viewform

  12. Un accord a été conclu pour un échange d’otages. Oui, je pense réellement que c’est un échange d’otages et que celà aurait pu s’envisager sans l’action militaire . Quand à assurer 3 km de sécurité alors qu’on crée en même temps les conditions pour que l’état de guerre perpétuel se maintienne, ça me désole pour Israël. Et on n’a pas plus d’exigences envers Israël parce que c’est un état juif. Pas plus qu’envers n’importe quel autre Etat. Il n’y a pas non plus de raisons d’en avoir moins. Si ?

  13. Un humain n’a pas plus de valeur qu’une autre, pour ce qui concerne la vie et la mort un Palestinien a la même valeur qu’un Israélien. Sinon, quel devrait être le juste rapport: 1 pour 100 et pourquoi pas 100 pour 1? C’est ABSURDE!
    Et cette absurdité choquante dure depuis des décennie, matérialisée par le comportement de l’État d’Israël qui fait agit comme si il fallait tuer 10 Palestiniens quand 1 Israélien est mort. C’est CHOQUANT!
    Que l’Etat allemand ne comprenne pas cela, c’est OUF!

  14. After October 7, 2023 – Answer to Will Desmonts
    Will Desmonts’ article and some of the comments of its readers lend themselves to some caveats.
    First of all, the final admonition of the article addressed to Germany – apparently so fair and so humane – struck a chord with me…
    According to Desmonts, it would be a matter of understanding that “for the future of Europe it is essential that we make it clear that for Europeans the life of a Palestinian is worth as much as that of an Israeli”.
    In fact, this sentence reminds me of Petrarch’s verses (learned by heart at the gymnasium) reproaching Italian princes of the 14th century for hiring mercenaries from beyond the Alps:
    “Da la matina a terza / di voi pensate, et vederete come / tien caro altrui che tien sé cosí vile.” (From the first hour of the morning to the third / think about your case and you will see how much / one can cherish the others when he esteems oneself so vile.)

    In fact, how can we explain that West Germany was able to welcome millions of Germans refugees from Central and Eastern Europe while the kings of Jordan, the Saudi princes and Arab leaders in general keep the Palestinians away, and prefer rather bring workers from Bangladesh and the Philippines?
    When in 1968 I worked as a volunteer on the Broor Hayil kibbutz (also known as Bror Hail, about 20 kilometres from Gaza), an Algerian Jew repeated to me this Arab proverb: « I hate my brother and I hate him who hates my brother.”

    The least opposable suggestion of the article is probably that we must avoid “fuelling a resurgence of anti-Semitism, particularly within Muslim communities, […]accelerating the rise of anti-Muslim and xenophobic attitudes, encouraged by a far-right that has the wind in its sails everywhere”.
    However, anti-Semitism in history has been the rule, not the exception: the Roman people despised the Jews as traders – and moneylenders – isolating themselves from the rest of the community through inconceivable dietary habits and harsh laws; Juvenal, Quintilian and Seneca saw them as evil; the Koran condemns them several times… for having refused the prophet Jesus; the medieval Christian world expelled them successively from England, France, Spain; they were subjected to repeated pogroms in Russia, not to mention the Holocaust.

    And the article concludes, probably wisely: “Meanwhile, on an international scale, Europe risks finding itself increasingly embroiled in a logic of ‘clash of civilizations’, promoted by both Islamists and the European far right”.
    The threat of a possible ‘clash of civilizations’ is probably the least opposable statement of Will Desmonts. Whatever its cause, the answer is uncontestably to be more prudent but also to be prepared to fight, sticking to the solidarity between the democratic regimes respectful of the human rights. It would be irresponsible not to realise that the Western imposed or inspired order of the world is challenged.
    Giuseppe Nastri

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