L’Ukraine a besoin de notre aide

L’Ukraine est engagée dans une guerre existentielle pour sa survie comme pays libre. Nous entendons régulièrement parler des obus et des véhicules qui manquent sur le front, parce que c’est la réalité concrète la plus urgente dans l’épreuve. Mais ce n’est pas le seul point sur lequel le peuple Ukrainien a besoin de notre aide massive.

Face à un adversaire disposant d’un PIB presque dix fois supérieur et d’une population trois fois plus vaste, la mobilisation de ressources à peu près équivalentes pour la guerre est évidemment épuisante pour l’Ukraine. Là où la Russie, à l’abri des destructions physiques de la guerre, peut se contenter de laisser courir des déficits et d’augmenter fortement ses taux d’intérêt pour maîtriser l’inflation, l’Ukraine est le théâtre même du champ de bataille. Ses villes sont ravagées, ses territoires sont occupés, ses infrastructures sont ciblées quotidiennement par les missiles, ses travailleurs sont au front. En 2022, le PIB a chuté d’un tiers avant de se stabiliser cette année. Le déficit public de l’Ukraine est de 30% depuis deux ans.

L’Ukraine ne peut tenir que grâce à l’aide internationale, qui est vitale. Les Etats-Unis viennent d’offrir le spectacle navrant de leur désunion en ne parvenant pas à voter d’aide à l’Ukraine, la perspective de l’élection dominant désormais toute vie politique. L´Union européenne, au contraire, a décidé la semaine dernière d’un nouveau paquet d’aide de 50 milliards d’euros. La menace du veto hongrois a longtemps plané sur ce Conseil et s’est dénouée d’une part grâce à des menaces de plus en plus appuyées de couper les vivres à la Hongrie, et d’autre part à travers l’heureuse coïncidence d’un déblocage de 10 milliards de fonds à destination de ce beau pays.

Comment pouvons nous aider, individuellement ? En tant que citoyens, tout d’abord. Cette année aura lieu une élection européenne dont l’attitude envers l’agression russe sera l’un des marqueurs. Plusieurs partis, en France ou ailleurs en Europe, s’accommoderaient fort bien de cette agression quand ils ne l’approuvent pas plus ou moins (Monsieur Poutine fait bien ce qu’il veut). Le Premier Ministre russe, Dmitri Medvedev, a d’ailleurs indiqué récemment que son pays soutiendrait les partis « antisystème » en Europe, ouvertement et secrètement.

Comme membres de la société civile ensuite. La capacité d’endurance ukrainienne tient énormément à la mobilisation de ses bénévoles et des organisations non gouvernementales, qui ont été le ferment de la résistance citoyenne à un Etat volontiers corrompu. Ces organisations reposent à leur tour sur des chaines de solidarités avec notre propre tissu associatif. Nous pouvons aider bénévolement, en donnant du temps ou de l’argent. La plateforme officielle du Gouvernement permet de trouver à s’investir, et quantité d’initiatives existent que vous pouvez soutenir. A titre d’exemple, des militants de Sauvons l’Europe font un appel aux dons pour fournir des solutions énergétiques d’appoint dans les territoires en crise d’Ukraine.

Les Ukrainiens ont besoin de notre aide jour après jour. Ne les oublions pas.

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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25 Commentaires

  1. « L’Europe c’est la paix » nous a-t-on rebattu toutes ces années. En fait non, hélas! L’Europe c’est la guerre. Pas seulement la guerre, mais la plus bête (contraire à tous ses intérêts les plus évidents), la plus sale (où la couardise se mêle au sadisme), la plus technologiquement avancée (avec des matériels mis au point avec l’amour de la destruction absolue de son prochain) et bien sûr la plus chère (2% du PIB le plus important du monde) !
    Tout en se tordant les bras, l’Europe utilise avec cynisme les Ukrainiens pour tester ses matériels et ses tactiques, sachant très bien à quoi elle emploiera ce qui restera à la fin: l’émigration ukrainienne (« de qualité, dont on pourra faire du profit » dixit tel ponte UE), la dette ukrainienne (sur laquelle on pourra empiler sans fin des pyramides financières et se régaler d’incroyables schémas de Ponzi), les terres noires et les kolkhozes qui appartiennent déjà largement aux fonds de pension euro-étasuniens… La victoire de l’Ukraine n’est ni espérée ni envisagée par les salopards que vous servez. Comme à Gaza, on attend sur le banc de touche en spéculant sur l’après-génocide.
    Lisez Jacques Baud, du renseignement suisse: il a écrit trois livres qui expliquent les origines et le déroulement du conflit par le détail et donnent d’excellentes pistes pour comprendre la suite. « Complotiste » rétorquerez-vous. A votre aise. La réalité est incontournable.

    • Ma foi, je ne comprends pas très bien ce raisonnement. Puisque l’Europe est de toutes manières une mécanique de soumission des peuples aux puissants et de vampirisation économique, à quoi bon une guerre et tout et tout alors qu’on aurait les mêmes résultats de spoliation du peuple Ukrainien simplement en les faisant adhérer ?

      • Effectivement on dirait que vous êtes plus à l’aise dans l’enfilage de perles dogmatiques que dans l’analyse du raisonnement… Faire adhérer l’Ukraine pour l’asservir c’est la manœuvre qui a été tentée en 2013, avec le traité d’association-exclusion de toute coopération économique avec la Russie qu’on a voulu faire signer par le président d’alors Yanoukovitch. Comme il ne pouvait pas signer un traité qui allait mettre le pays en faillite, on a trouvé une autre solution : maïdan, coup d’état, guerre civile larvée etc. Puis réaction de la Russie lorsque le bordel ukrainien est devenu intenable (pour rappel 14 ou 15 000 morts dans le donbass avant l’intervention russe). Mais à quoi bon se rappeler le passé quand on peut se vautrer dans un présent fantasmé où on a le beau rôle…

        • Monsieur de La Palice, vos vérités, selon vous irréfutables, me semblent plutôt ressortir de la propagande poutinienne la plus éhontée telle que « je vais dénazifier l »Ukraine » ou « j’ai attaqué car mon pays était encerclé par l’Otan » ou encore « je vais éradiquer la culture occidentale pervertie », etc, etc.Jacques Baud que vous citez est d’ailleurs reconnu comme complotiste, conspirationniste, pro-Kremlin. Il est régulèrement invité sur les antennes de Russia Today (RT).

          • Pas un mot de réponse sur le fond… « complotiste ! », « propagande! »… Vos arguments n’en sont pas et sonnent creux.

          • Moi aussi. Puis-je attirer l’attention de M.La Palice (La Malice ?) sur le fait que, loin d’argumenter lui-même, il ne fait que relayer des rumeurs savamment entretenues par la désinformation des héritiers de Staline ? Le pauvre François Asselineau renaîtrait-il des cendres où la désaffection des électeurs l’a précipité ?
            Les lecteurs de longue date de Sauvons l’Europe savent que, m’inspirant de l’usage devenu fréquent de l’expression « fake news », il m’est souvent arrivé de qualifier de « fakisme » (oui, ça rime avec une certaine idéologie) cette entreprise de désinformation.

  2. « L´Union européenne, au contraire, a décidé la semaine dernière d’un nouveau paquet d’aide de 50 milliards d’euros » écrivez-vous. Il serait intéressant de rappeler la durée de cette aide : sur 4 ans, jusqu’en 2027. Combien cela fait-il par an ? Et cela suppose que l’Ukraine tienne 4 ans de plus… N’y a-t-il pas un peu de duplicité dans cette annonce ?

  3. Bravo La Palice, je ne saurais mieux dire. J’ai encore en tête Laurent Fabius qui pour nous convaincre de voter en faveur du traité européen nous assénait « L’Europe c’est la paix ! ».
    J’ajouterai ceci. Poutine est un autocrate impitoyable (emprisonnements de dissidents et probablement meurtres de journalistes). Et sa politique ne mérite aucune concession. Lui aussi affirme que l’avancée de l’OTAN vers l’est est une menace existentielle pour la Russie.
    L’erreur monumentale de la diplomatie européenne (mais existe-t-elle vraiment ?) a été de ne pas le prendre à son propre jeu en disant : « chiche, négocions ». Le fameux format Normandie (France Allemagne Russie) qui était censé mettre en œuvre les traités de Minsk a été une mascarade, comme l’ont avoué Merkel et Hollande. C’était pourtant l’occasion pour la diplomatie européenne de neutraliser Poutine et de s’affirmer en tant que puissance de paix.
    L’Europe a préféré s’aligner sur l’OTAN et sa stratégie d’encerclement de la Russie. Est-il vraiment indispensable de déplacer du matériel militaire de l’OTAN à la frontière russe (les ogives nucléaires sont déjà en Italie…) ? C’est brandir un chiffon rouge devant un taureau. Qui peut croire un seul instant que la Russie a pour intention d’envahir l’Europe alors qu’elle n’a pas été capable de vaincre l’armée ukrainienne ? L’évolution des techniques militaires avec les drones prouve tous les jours que ce type d’aventure est voué à l’échec.
    Les Européens sont-ils assez naïfs pour ne pas voir le jeu limpide des Américains ? Derrière la Russie il y a la Chine, puissance économique désormais rivale des USA.
    Une telle stratégie a produit la guerre et pousse irrémédiablement la Russie dans les bras de la Chine.

    Au lieu de mettre en difficulté économique la Russie (comme le clamait notre inénarrable Bruno Le Maire) elle suscite un développement de son complexe militaro-industriel. Cet alignement sur l’OTAN et les USA provoque une crise économique européenne par le renchérissement des énergies (L’Allemagne et la France sont techniquement en récession) un affaiblissement de la compétitivité européenne au profit… des USA ! Qui maintenant nous ferment le robinet du GNL ! Génial non ?
    N’est-ce-pas Nuland qui affirmait « F… Europe ! »
    C’est fait, sa prophétie s’est réalisée. Notre « jardin » (Borel) est saccagé par la guerre et la pauvreté. Le déficit commercial français est abyssal…et nos pauvres vont faire la queue aux restos du cœur pendant que les agriculteurs hurlent leur rage.
    L’Europe c’est la paix nous disait-on…
    Oserai-je ajouter que brandir Zelenski comme champion du monde libre est pour le moins hasardeux. Passons sur le fait qu’il a été cité dans des magouilles financières peu glorieuses (paradis fiscaux and co, luxueuse villa à Forte de Marmi en Italie etc, c’est banal et même bien vu dans le monde libre…) mais comment lui pardonner de hisser un Bandéra, (auxiliaire incontestable des nazis) au titre de héros national ukrainien… au point de donner son nom à de nombreuses rues de son pays. Je n’ai pas entendu beaucoup de diplomates ou hommes politiques européens protester à ce sujet…

    • Un peu de confusion, tout de même, dans votre commentaire à propos de Laurent Fabius.. De quel « traité européen » parlez-vous ? Celui de Maastricht de 1992 ou le projet avorté de traité dit maladroitement « constitutionnel » de 2005 ?
      Or, en 2005, Fabius s’était rangé dans le camp du « non ». C’est seulement en 2014, soit une dizaine d’années plus tard, qu’il a prononcé la phrase « l’Europe, c’est la paix ». Il est vrai qu’à l’époque, en tant que ministre des Affaires étrangères, il était confronté à certaines réalités qui échappent peut-être à ceux qui connaissent mal les politiques de l’UE et le contexte dans lequel celles-ci évoluent … Or, 2014 était l’année où les héritiers de l’URSS avaient annexé la Crimée (dont Kroutchev avait fait cadeau à son Ukraine d’adoption).

    • Elle est en 13ème position parce que contrairement à l’Allemagne, elle ne dispose pas d’un stock d’armement d’avant la chute du mur qui pouvait être transmis aux Ukrainiens. Cependant, refaites l’exercice en ventilant la colonne aide européenne par pays membre et vous verrez la France passer troisième donateur mondial.

  4. On croit se battre pour la patrie et on meurt pour que les oligarques du poulet ou des céréales, soutenus par Blackrock, fassent leur blé, leurs profits, dont ne profitent ni le peuple, ni l’armée. On accepte que ces produits détaxés mettent en péril nos agriculteurs en échange de moins d’armes et moins de fric.

    Merci à notre grand ami US qui ferme sa bourse et nous laisse dans le caca et à qui on continue d’acheter des armes alors que nous avons les moyens technologiques et financiers de construire, unis, notre indépendance militaire !

  5. Contrairement à ce que pense une certaine gauche « campiste », la guerre défensive menée par l’Ukraine pour récupérer ses territoires agressés par une puissance totalitaire est juste, même si la résistance internationale est dominée jusqu’ici par les Etats-Unis. Ceux-ci, d’ailleurs, seraient prêts à négocier un statu quo avec Poutine en cas de victoire électorale (vraisemblable dans l’état actuel des choses) de l’extrême droite dans ce pays. La résistance armée à l’impérialisme russe reviendrait alors à l’U.E avec certains de ses alliés européens de l’OTAN (la Grande-Bretagne et quelques autres).
    Arthur Colin a raison de souligner que, c’est tout un peuple qui se défend admirablement et non le gouvernement ukrainien dont il y aurait beaucoup à dire.
    Ce qui est choquant, au sein de l’U.E., c’est la manière dont a été prise la décision par une institution initiée, il y a quarante ans, dans le cadre de la mise en place du grand marché capitaliste européen. La prise d’une décision aussi importante aurait dû revenir à une instance élue démocratiquement, à savoir le Parlement européen, par un vote majoritaire. Au lieu de cela, l’impression est une grande mansuétude vis-à-vis d’une démocrature telle que la Hongrie. Mansuétude dont n’a pas bénéficié le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras en 2015. Deux poids, deux mesures…

    • Vous avez raison sur le deux poids deux mesures. Cette inégalité de traitement résulte de l’unanimité: la Hongrie peut bloquer l’aide à l’Ukraine en mettant son veto, et a donc une capacité de marchandage, alors que la Grèce n’était guère en capacité de mettre son veto à l’aide à la Grèce.

      Sur l’aspect démocratique, je vous rassure : les députés ont bien voté cette aide en fin d’année dernière, avec d’ailleurs un très fort consensus (plus de 500 voix pour, une cinquantaine contre)

      • Il n’empêche, c’est le Conseil et non les élus directs du Parlement européen qui a pris la décision où la sacro-sainte règle de l’unanimité prévaut. Cette règle institutionnalisée par Jacques Delors en 1985 par l’Acte unique européen, visait surtout la fiscalité qui associée à la libre circulation des biens, services et capitaux, permettait une concurrence acharnée des entreprises intra-européennes entraînant inévitablement baisse généralisée des revenus du travail, hausse généralisée des revenus du capital, baisse généralisée des dépenses publiques avec privatisation massive des services publics entrant, eux aussi, en concurrence les uns avec les autres et, enfin, baisse généralisée des cotisations sociales patronales mettant à mal tous les systèmes de sécurité sociale (soins de santé, retraites, chômage, etc.) par répartition.
        Dans ce climat néo-libéral, il n’est pas étonnant que la non orthodoxie budgétaire d’Alexis Tsipras fut torpillée par le Conseil (avec l’unanimité, y compris celle des « bons » sociaux-démocrates, merci François Hollande et consorts) et que la démocrature de Victor Orban est tolérée aujourd’hui.

        • Pour replacer cette initiative dans le contexte des procédures suivies – fût-ce avec la froideur de considérations juridiques – on soulignera que l’aide ainsi décidée en faveur de l’Ukraine a pour support un règlement de nature tout à fait classique, objet d’une « codécision » par le Parlement européen et le Conseil.
          Sur cette base, la Commission européenne, usant de son pouvoir d’initiative, a présenté une proposition en bonne et due forme le 20 juin 2023 [COM(2023) 338], dans le cadre d’un paquet plus large destiné à réviser le cadre financier multi-annuel 2021-2027.
          La proposition de règlement a ensuite été soumise à l’avis de la Cour des comptes le 26 septembre, puis à celui du Comité des régions le 11 octobre. Le Conseil en a débattu à plusieurs reprises au niveau ministériel jusqu’au 7 novembre, tandis que le Parlement européen l’a mis à son ordre du jour le 17 octobre en l’assortissant d’un certain nombre de suggestions d’amendements.
          Lors de sa session « ordinaire » des 14 et 15 décembre, le Conseil européen n’est pas parvenu à un accord au niveau des chefs d’Etat ou de gouvernement en raison d’un blocage venant de la Hongrie.
          A la veille d’une nouvelle rencontre de celui-ci, la majorité des présidents des groupes politiques du Parlement ont exhorté Viktor Orban à lever son veto à l’aide à l’Ukraine telle que proposée. Cet appel a été entendu lors de la « session extraordinaire » que le Conseil européen a tenue le 1er février, le Premier ministre hongrois abandonnant sa position de blocage (en échange de concessions sur d’autres points).
          On soulignera que le rôle ainsi joué par le Conseil européen illustre celui qui lui est dévolu par le traité sur l’Union européenne, dont l’article 15 précise que cette institution donne à l’Union les impulsions nécessaires à son développement et en définit les orientations et les priorités générales. Cela dit, comme, aux termes de la même disposition, il n’exerce pas de fonction législative, c’est au Conseil que revenait, au niveau ministériel, de l’assumer en codécision avec le Parlement européen. D’où l’accord provisoire auquel sont parvenues ces deux branches du législatif le 6 février.

          • Merci Gérard Vernier pour ces précisions politico-juridiques. Néanmoins, pour le citoyen lamda que je suis, tout cela manque vachement de transparence. En bout de course, c’est l’ancestral troc qui l’a emporté : Je dis oui à l’aide à l’Ukraine et vous me filez le pognon pour consolider mon régime autocratique ! Ceci exprimé en langage moins académique évidemment !

  6. L’Ukraine à besoin de notre aide… La Palestine aussi pourrait-on ajouter en entendant les informations. Mais il est vrai que la Palestine n’est pas en Europe et d’ailleurs existe t’elle vraiment la Palestine? A t-elle seulement existé un jour ? Ces palestiniens de Gaza dont on nous rabâche les oreilles depuis 5 mois, d’où sortent-ils ? Ces habitants ne sont-ils pas ces zombies carnassiers que nos médias n’osent même pas montrer ?
    Alors non, je change d’avis, la Palestine n’a pas besoin d’aide de l’Europe. Surtout ne pas se salir les mains !

  7. Bonjour.

    Cet article avec cette multitude de commentaires prouvent que la non finalisation de la construction européenne est la source de toutes les déconvenues que rencontre l’Europe.

    Nous sommes dans un monde dominé par les blocs, les nations continents (USA, INDE, CHINE,RUSSIE parmi les plus importants), ces entités manipulent la majorité des autres pays qui n’ont pas cette envergure dont l’Europe, le véritable sujet est celui là, on peut continuer à batifoler pour se faire plaisir mais pour quel résultat ?

    • Cher Mylord,
      Une fois de plus, je suis sensible à votre commentaire.
      Cela dit, j’ignore à quelle génération vous appartenez. Pour ma part, mon grand âge m’inspire le réalisme d’une certitude: à l’image de Moïse (pardon pour la prétention de la comparaison), je ne verrai pas la finalisation de la construction européenne… pour autant que l’on veuille bien me préciser ce que l’on entend par « finalisation ». Je me contente donc de suivre les progrès quotidiens patients (voire les régressions accidentelles) que l’on peut observer – petit à petit, l’oiseau fait son nid – dans différents domaines d’un tel « chantier » à très long terme. Je n’oublie pas non plus que, parfois, les crises (monnaie, santé, Ukraine,etc.) peuvent être à l’origine d’impulsions déterminantes pour avancer – un peu à l’image de ces maladies infantiles (non, je ne parodie pas Lénine) qui sont à la source d’un sursaut de croissance chez les bambins ou les adolescents.
      J’en profite pour dire aussi à Yves Herlemont qu’il faut éviter de brandir l’effigie du « citoyen lambda » pour se dérober à toute explication récapitulant des procédures qui ne sont certainement pas plus compliquées au niveau de l’UE qu’elles ne le sont par exemple dans un Etat fédéral comme…la Belgique. Encore une fois, à mon sens, la transparence est avant tout une une question de relais… et je me félicite de ce que SLE nous donne parfois l’occasion de les incarner, certes avec plus ou moins de réussite.

      • Bonjour Monsieur VERNIER.

        Dans de précédents commentaires, je vous ai déjà répondu à cette question, dans celui ci-dessus, j’évoque les super puissances actuelles dotés des fonctions régaliennes dont celle de la sécurité extérieure et intérieure que nous n’avons pas ?

        La gouvernance actuelle n’est pas capable de répondre efficacement aux urgences actuelles , le manque d’unité est son talon d’Achille, certains pays sont dans l’Europe et à côté, finaliser la construction européenne a pour but de se doter d’une gouvernance permettant d’agir comme les autres grandes puissances, qu’attendent nos dirigeants pour la faire ?

        Monsieur VERNIER, je crois comprendre que vous pensez que vous ne la verrez pas de votre vivant, c’est bien dommage, j’en conclu qu’elle ne se fera peut ‘être jamais, que ce manque de réalisme risque de nous couter très cher.

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