Refonder la capitale législative de l’Europe sur le Rhin

Strasbourg a une vocation, celle de devenir demain la véritable capitale parlementaire d’une Union Européenne, dont le renforcement apparaît chaque jour plus nécessaire.

Car si aujourd’hui notre cité est bien le siège formel du parlement, son secrétariat reste à Luxembourg et surtout l’essentiel de ses services se sont au fil des années développés et étoffés sur Bruxelles avec près de 6000 agents. De facto, seules les séances plénières se déroulent à Strasbourg. Les polémiques récurrentes sur le coût du siège sont fondées, mais leurs initiateurs feignent trop d’ignorer que la solution la plus simple pour remédier aux déplacements incessants des 750 parlementaires comme de leurs collaborateurs demeure le regroupement de toutes les activités et de tous les services sur Strasbourg. La dynamique des constructions d’immeubles bruxelloises conduit à densifier encore un quartier européen déjà bâti, qui manque singulièrement d’espace et d’aération. En vérité, Bruxelles n’a nul besoin de l’administration du parlement et la création de nouveaux bureaux qui accompagnera le renforcement continu et nécessaire d’un organe fédéral tel que la Commission aura tôt fait de remplir les bâtiments libérés par un déménagement complet et définitif des services vers Strasbourg. Il ne s’agit pas là d’une douce utopie, mais bien d’une hypothèse réaliste: la question de l’École Nationale d’Administration (ENA), similaire dans sa problématique en bien des points s’est d’ailleurs résolue en faveur de la localisation alsacienne, sans porter la moindre ombre au rayonnement de Paris.

Cette revendication du siège du parlement requiert une ambition: celle de bâtir la capitale législative de la fédération européenne encore en devenir. Une capitale ne se construit pas comme un bout de ville quelconque. Le défi est géographique, urbain, architectural, économique autant que politique et symbolique.

Le défi se pose d’abord en termes de déplacements et de desserte, même si l’on a parfois sans doute ces dernières décennies mis trop exclusivement l’accent sur cet aspect.

Le lien avec les Lignes à Grande Vitesse (LGV) françaises est effectif tant vers Paris que sur l’axe Rhin-Rhône. Ces atouts seront encore confortés dans les années qui viennent grâce aux secondes phases de ces deux projets. Toutefois, les connexions avec le réseau des ICE allemands restent encore pour une large part à améliorer ou à construire tant vers Munich que vers Francfort. Le volet aéroportuaire demeure moins glorieux: à défaut de grande plate-forme, les connexions avec l’ensemble des aéroports de la grande région peuvent être améliorées. L’aéroport d’Entzheim a le mérite d’être désormais bien relié à Strasbourg par la voie ferrée. La dernière rupture de charge, en Gare de Strasbourg s’avère surmontable: encore faut-il que la CUS et la Région acceptent de remettre sur les rails la seconde phase du tram-train Strasbourg – Bruche – Piémont des Vosges. Aujourd’hui retardé faute de volonté politique, ce projet établira une liaison directe entre l’aéroport d’Entzheim et la Robertsau / Wacken. Plus globalement, une autorité gestionnaire commune bi- ou tri-nationale pourrait gérer simultanément les aéroports du Rhin supérieur. Cela permettrait de tirer parti des atouts de chaque plateforme. Des liaisons ferroviaires rapides et cadencées d’une part vers l’EuroAirport de Bâle, non encore raccordé, comme vers l’aéroport de Francfort devraient toutefois à long terme répondre à la problématique de l’accessibilité, dont l’acuité baissera d’ailleurs spontanément du fait du regroupement de toutes les activités parlementaires à Strasbourg.

Mais, accueillir l’ensemble de l’administration du Parlement, comme des entreprises qui l’environnent ou qui se développeront progressivement autour, suppose avant tout de prévoir ni plus ni moins des bureaux et logements pour quelques milliers de personnes. Surtout, une capitale de la démocratie européenne mérite une mise en scène urbaine, des perspectives architecturales.

Bien entendu, il ne s’agit pas de construire une capitale ex-nihilo sur le mode de Washington DC ou de Brasilia, quand Argentorate existe depuis plus de deux millénaires. Cela nécessite par contre d’articuler un quartier européen en croissance avec le tissu urbain existant. Sur ce sujet, Pierre Pflimlin fut visionnaire en sanctuarisant les espaces des glacis au nord-est. Ses successeurs ont poursuivi son oeuvre avec notamment l’édification de l’immeuble Louise Weiss sous Catherine Trautmann puis celle des extensions du Conseil de l’Europe et de sa pharmacopée ou encore du tram E sous Fabienne Keller. Les actuels projets de bâtiments pour l’école européenne comme pour le futur lieu d’Europe sur le Kaysersguet témoignent de cette croissance continue. Mais il importe aujourd’hui prévoir bien au-delà, car une occupation pleine et entière des divers IPE (Immeubles du Parlement Européen) aujourd’hui sous-utilisés ne suffira pas à satisfaire tous les besoins futurs.

A nouveau, des emprises doivent être réservées pour prolonger la scène métropolitaine qui a commencé à se déployer autour de l’Ill et de sa rencontre avec le Canal de la Marne au Rhin. De toute évidence les espaces les plus proches de l’actuel quartier européen offrent déjà des perspectives d’extension souvent sur de beaux espaces mêlant nature et cours d’eau, dont il conviendra de préserver le charme et l’aération:

  • Vers l’ouest, le quartier d’affaires du Wacken sera le prolongement naturel du quartier européen, mais les réserves d’espaces y demeurent limitées, d’autant que le choix a  été fait de redéployer à proximité la foire exposition fortement consommatrice d’emprise au sol. Espérons que les architectes de la nouvelle foire exposition de part et d’autre de l’avenue Herrenschmidt, sauront construire des bâtiments de belle facture et suffisamment évolutifs pour être le cas échéant ultérieurement surbâtis. Sur la partie du Wacken proprement dit le choix d’un aménagement confié dans son ensemble au groupe Bouygues marque un dessaisissement risqué de l’autorité politique au regard du caractère stratégique de cet espace qui donne directement  sur le parlement. Le risque précisément, c’est que ce grand groupe reproduise un aménagement moyen, médiocre, vaguement convivial selon les critères d’aujourd’hui, alors qu’une monumentalité métropolitaine s’impose de part et d’autre du boulevard de Dresde pour relier le siège de la Région Alsace au coeur du pouvoir législatif européen.
  • Vers le nord, le site exceptionnel de l’île du Wacken offre les plus grandes possibilités le long du boulevard Pflimlin, ce qui passera le moment venu par le déplacement a minima d’une partie des activités sportives, par exemple pour libérer l’espace occupé par les trois terrains de football.
  • Vers le sud, le tissu urbain est déjà construit, qu’il s’agisse de la Cité Ungemach ou des quartiers voisins. La seule emprise libérable proche concerne le terrain voisin d’Arte le long de l’Aar, auquel s’ajoutera peut-être à terme la caserne Turenne.
  • Vers l’est, les projets actuellement lancés au sud de la Robertsau ou le long du Canal de la Marne au Rhin consommeront sous peu les dernières emprises disponibles. Il restera à la ville la possibilité, le cas échéant, de déplacer les activités de son service des espaces verts installées sur le frange nord du Parc de l’Orangerie.

Mais l’anticipation de besoins doit amener à identifier d’autres espaces d’expansion future de l’Europe à Strasbourg à moyen ou long terme. Ce deuxième quartier européen de Strasbourg pourrait émerger en poussant vers le Rhin. Si l’espace central actuel du Port autonome gardera encore longtemps une vocation industrielle affirmée, une expansion naturelle sur les espaces qui se libèrent progressivement autour du Pont d’Anvers peut d’ores et déjà se préparer. Le coeur de ce nouveau quartier européen pourrait voir le jour à 1,5 km ou 2 km au sud-est de l’actuel. Les opportunités foncières du secteur ne doivent donc pas y être gérées au cas par cas, mais bien pensées dans une logique d’aménagement d’ensemble.

La solution de facilité, celle qui consiste à vendre à un promoteur chaque espace au fur et à mesure, devra être proscrite, pour garantir la cohérence et la vocation européenne du nouveau quartier à créer. Les espaces concernées à court-terme englobent par exemple déjà le terrain Starlette, le Môle de la Citadelle ou le quartier Lecourbe. Quant à la place d’Islande, cette ancienne « Porte de Kehl », la première phase du projet tram-train l’a déjà dotée de la ligne F; mais il est bien prévu que ce soit-là aussi l’un des points desservi par ce tram-train venant d’Entzheim ou de Molsheim, en attendant un prolongement ultérieur sur l’axe du dit Pont d’Anvers vers le Port du Rhin, Kehl et Offenbourg. A moyen terme, c’est toute la frange des terrains industriels entre la rue d’Alger et le bassin des Remparts qui pourra être reconquise sur le Port Autonome de Strasbourg (PAS), en rachetant les parcelles dès que la cessation d’activité ou le possible déménagement d’une entreprise en offrira l’occasion. La relocalisation sur d’autres espaces du PAS situés par exemple dans les zones nord ou sud devra être privilégiée.

L’unité architecturale et urbaine s’avère nécessaire pour rassembler dans un même souffle perceptible, dans un même esprit la ville capitale:

il ne s’agit pas de planter une succession banale d’objets juxtaposés dans ou à côté de la Ville, sauf à vouloir reproduire une collection de bâtiments qui se tournent le dos. Strasbourg d’une certaine façon a plutôt raté les aménagements aux abords immédiats de la Route du Rhin, trop hétérogènes et sans fil conducteur, alors que le versant du côté du Bassin d’Austerlitz semble mieux réussi. Au delà du thème fédérateur de la vocation européenne, les prolongements de quartier européen peuvent s’inspirer de l’esprit existant. A titre d’exemple, l’articulation des immeubles emblématiques du Parlement, du Conseil de l’Europe et de la Cour Européenne des Droits de l’Homme trouve son lien fédérateur dans la rencontre d’espaces en eau arborés. Cette dimension qui conforte la majesté des lieux à travers les reflets de jour comme de nuit devra être préservée. L’idée d’une prolongation vers le sud est le long des berges du Canal de la Marne au Rhin, puis celle d’un second coeur de quartier européen, un peu plus loin, sur le Bassin des Remparts à hauteur du Pont d’Anvers reprend cette logique. Concevoir une architecture de capitale suppose aussi non pas d’imposer un style unique aux futurs architectes pour les brider mais de faire preuve d’exigence. Exigence sur la qualité du bâti, qui devra répondre aux normes les plus sévères de qualité environnementale et de bilan énergétique favorable, ou mieux, les anticiper. Exigence sur l’originalité et la singularité des constructions, qui quelle que soit leur vocation ou leurs occupants, devront d’emblée par leur aspect sortir de la banalité et apparaître comme autre chose qu’un bout de ville classique. Exigence sur une esthétique qui rappelle à la fois l’appartenance strasbourgeoise et la vocation européenne des lieux. En d’autres temps, un homme comme Fritz Beblo a contribué à renouveler l’image de Strasbourg sans rompre avec son passé. Si la pensée de la Ville capitale ne saurait reposer sur un seul individu, il est possible en revanche de guider ou d’orienter la créativité collective vers un projet commun. L’hypothèse d’associer l’Oeuvre Notre-Dame (OND), qui porte la tradition des maçons du plus célèbre édifice de la Cité, à la définition de continuités, de rappels ou de liens architecturaux entre les nouveaux édifices devrait être étudiée.

La symbolique fédérale passe par la représentation des membres fédérés.

Par analogie, le Conseil de l’Europe en bénéficie plutôt bien de son côté à travers une collection de représentations permanentes; cette symbolique connaît d’ailleurs un puissant renouveau, en lien avec la municipalité, le long du Canal de la Marne au Rhin avec les projets révélateurs: sur la rive nord du nouveau Consulat de Turquie et sur la rive sud d’une grande église orthodoxe que s’offre la Fédération de Russie. L’Algérie et la Chine semblent aussi avoir des ambitions similaires de renforcer leur image symbolique à Strasbourg. Réjouissons nous de tous ces projets, même si les États qui les portent ne sont pas des modèles en termes de démocratie et de respect des libertés ou de la dignité des des personnes. Mais que font donc les nations grandes ou petites du coeur de l’union, nos futurs partenaires de la fédération en gestation? Notre Cité pourrait prendre l’initiative de céder gratuitement une parcelle dans ce futur quartier à chaque État membre (ou mieux de l’échanger contre un terrain de même valeur situé dans la capitale de cet État), afin de l’inviter à y faire construire un édifice ou un bâtiment remarquable représentatif de ce pays, de sa culture et de ses spécificités. Peu importe la destination de ladite construction, qu’il s’agisse d’installer des bureaux, des logements, une résidence étudiante, d’y héberger une ou des entreprises, d’en faire une sorte de musée ou d’oeuvre d’art à ciel ouvert. L’essentiel sera de doter Strasbourg d’un espace où chaque État membre pourra présenter son identité, les différentes facettes de sa culture ou encore son attachement à la cause européenne, à la démocratie parlementaire comme aux droits de l’Homme.

Assumer le cosmopolitisme ne signifie pas pour autant nier son identité propre, et Strasbourg gagnerait d’ailleurs en crédibilité en promouvant un bilinguisme franco-allemand effectif dans ses murs, en assumant sa propre diversité. L’affichage bilingue systématique, la traduction de l’intégralité des revues municipales ou communautaire, comme de toutes les rubriques du site internet de la Ville serait un premier pas symbolique. J’avais d’ailleurs déjà suggéré de remplacer CUS Magazine par une revue bilingue de l’Eurodistrict CUS-Ortenau, sans en convaincre les actuels responsables manifestement.

D’ailleurs une telle ambition ne doit pas seulement être celle de la ville: sa projection, son portage financier, son déploiement à long terme suppose vraisemblablement la construction d’un outil ad hoc.

En France les « villes nouvelles » furent créées sur le double support d’un Syndicat d’Agglomération Nouvelle et d’un Établissement Public d’Aménagement. La construction d’une capitale législative de l’Europe mérite au moins un outil dédié. Cela tombe bien, l’un des objets principaux du projet d’Eurodistrict devait justement être celui-là avant que le concept n’en soit banalisé, pour devenir un outil de coopération locale transfrontalière transposable dans n’importe quelle agglomération. Revenir à l’intention d’origine consacrerait l’Eurodistrict CUS-Ortenau à la mission première de construction d’une capitale législative. Il s’agirait d’en faire un outil opérationnel d’aménagement, chargé justement de maîtriser les emprises foncières et de construire une part des infrastructures requises. L’élargissement du financement légitime pleinement d’y faire participer la Région Alsace, le Land de Bade-Wurtemberg, mais aussi bien évidemment l’Union Européenne à travers des représentants de la Commission et du Parlement. D’autres acteurs, à compétence plus spécialisée, y trouveraient naturellement leur place, tels que le PAS, le port de Kehl ou l’OND. Un projet de bâtisseur d’une capitale se substituerait ainsi aux missions de facilitation des relations de proximité dans lesquelles l’Eurodistrict s’enlise depuis déjà plusieurs années. Et mener ensemble un grand dessein, avec ce que cela suppose d’épreuves, de confrontations, de débats ou de réalisations, créera des liens plus intenses, qui rendront d’ailleurs in fine la gestion des questions de proximité plus simple car plus anecdotique. Les sceptiques argueront qu’une mobilisation de tous ces acteurs est irréaliste. Je n’en crois rien. En 2007, sous l’impulsion notamment de Robert Grossmann, Strasbourg avait réussi à fédérer un grand nombre de collectivités, d’acteurs comme de personnalités du développement local ou du monde des arts et du spectacle: elle candidatait au titre de capitale européenne de la culture pour 2013. Le jury écarta Strasbourg pour diverses raisons, mais considéra aussi que notre cité, étant déjà capitale de l’Europe, n’avait pas vraiment à prétendre à cela en plus. Alors, si pour obtenir durant une petite année un label de capitale thématique de la culture à partager de surcroît avec une cité slovaque, notre ville et notre région réussirent une mobilisation aussi impressionnante, comment imaginer qu’elles ne puissent pas faire mieux pour devenir véritablement la capitale législative généraliste et permanente de l’Union? Les seuls combats perdus d’avance sont ceux que l’on renonce à mener.

 Frédéric Le Jehan – Ancien conseiller municipal (UDF-Modem) de Strasbourg

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10 Commentaires

  1. Concernant les liaisons TGV, je me permets d’ajouter un complément. Au début des années 2000, le président du PE a écrit aux trois états concernés en vue d’améliorer la qualité de la liaison ferroviaire Strasbourg-Luxembourg-Bruxelles, sans préciser les modalités techniques (ce qui n’était pas son rôle).
    Ensuite de la cadre des TEN, La Belgique et le GDL ont déposé un dossier commun pour une LGV Bruxelles-Luxembourg, le GDL assurant par ailleurs une liaison rapide vers le TGV-Est.
    Ce projet, retenu par la Commission, n’a pas été mis en oeuvre pour des raisons belgo-belges. Actuellement on parle d’un improbable pendolino (défaut d’accord entre les partenaires nationaux). Et l’achèvement des travaux minimalistes (passer d’une vitesse moyenne 120 kms/h à 160 sur le tronçon belge) serait postposer de 2013 à 2022.
    Cette liaison assurerait la connection vers Bruxelles, Anvers et les Pays-Bas.

  2. Refonder la capitale législative de l’Europe sur le Rhin,
    pour sauver la démocratie !

    Le parlement européen est la seule institution un tant sans peu démocratique de l’Union européenne. Mais on ne peut constater que le parlement européen est complétement nu, dépouillé de quasiment tout pouvoir, au profit exclusif des institutions bruxelloises (Commission européenne en tête), institutions d’eurocrates non élus qui prétendent gouverner l’Europe et dépouiller tout ce qui comporte encore un peu de démocratie, à savoir les parlements nationaux et le parlement européen. Les tentatives de déshabiller Strasbourg pour rapatrier le parlement à Bruxelles ne sont rien d’autres qu’une tentative de bâillonner complétement la dernière institution démocratique de l’Union européenne. Se battre pour Strasbourg, c’est ce battre pour sauver la démocratie en Europe, mais n’est-il pas déjà trop tard ? La démocratie européenne, et avec elle l’Europe, n’est-elle pas déjà en train de sombrer ?

  3. Le train est passé, si j’ose dire. Il n’y a plus d’espace politique pour une recentralisation sur Strasbourg. L’effort aurait dû être fait bien avant, dès le début. Maintenant, tout le monde trouve la proximité physique de toutes les institutions bien pratique et plus efficace pour affirmer le rôle du PE. Strasbourg devrait plutôt réfléchir à l’aprés-PE et imaginer les compensations qu’elle pourrait négocier (campus européen, agences ou organes financiers de l’UE, etc…) et qu’elle peut encore exiger aujourd’hui, car il sera bientôt aussi trop tard pour cela.

    • Strasbourg est une ville pleine d’atout et porte un symbole fort;

      J appuies la réflexion de Sasha , a terme le transfert du législatif loin de la commission et du conseil et de la représentation de la société civile , c’est in-envisageable;

      Préparez Strasbourg a un véritable avenir , si nécessaire avec des compensations

  4. Je trouve ce projet excellent et dans ma naïveté, je croyais que cela avait été prévu à long terme.

    Il faudrait être singulièrement borné pour ne pas admettre que c’est -LA SOLUTION-

    Gardons espoir…

    M.R.Isambert Hendaye 64700

  5. information complémentaire

    Le projet ferroviaire que je décrivais brièvement dans mon message s’appelait EuroCapRail, nom conçu par nos partenaires grands-ducaux. Car celle ligne devait relier les trois « capitales européennes » : Bruxelles, Luxembourg, Strasbourg.

    Luc Maréchal

  6. Bravo pour cet article qui précise et creuse le précédent apport à LA VILLE EN DEBAT dans un esprit de clarté non seulement synthétique, mais aussi énergique.

    Il s’agit en effet de faire de Strasbourg le croisement fécond de l’Europe du Conseil avec celle de l’Union, donc pleinement le Lieu de l’Europe démocratique : il suffit pour cela de fédérer autour du Parlement européen les forces vives de la cité, de la région, et surtout d’organiser une synergie bi-nationale dont l’Eurodistrict franco-allemand a la vocation, mais aussi trinationale avec la Suisse au niveau des communications, et en définitive fédérale pour accueillir foncièrement(dans les nombreux sens de cet adverbe)les Etats-membres de l’Union européenne.

    Sans doute le Forum International de la Démocratie qui se tiendra le mois prochain à Strasbourg le prouvera-t-il. En tout cas, cette cité deux fois millénaire, porteuse d’une double culture et de la dynamique réconciliatrice, est l’espace idéal où réaliser à la fois l’appellation et l’union de l’Europe : avec les techniques nautiques et l’art alphabétique, elles nous viennent toutes deux de l’antique Phénicie, donc de l’actuel rivage syro-phénicien, pour que les contacts fraternels continuent de construire et de faire gagner de proche en proche, avec la détermination fondatrice de l’Europe, avec la « Vaste Vue » contenue dans son nom, la paix.

    • Rappelons que c’est tout le Proche-Orient, avec le rivage SYRO-LIBANAIS, qui a besoin du « souffle » européen de paix :

      s’il est parti du Levant, c’est pour propager l’aurore d’une liberté solidaire sur les rives de l’Europe ainsi créée comme dans sa région natale.

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