Profitez de l’été pour parcourir l’Europe en train

« Que c’est beau, les voyages / Qui effacent au loin / Nos larmes et nos chagrins, Mon dieu ! / Ah ! Les voyages / Comme vous fûtes sages / De nous donner ces images. » Comment ne pas donner raison à Barbara qui chantait sans pareil Les Voyages. L’été, période tant attendue des vacanciers, rime parfois avec voyage en train dans le Vieux continent. Le bon sens financier, en réservant vos billets à l’avance, peut vous donner des idées pour l’été prochain.

Certes, les vols low cost resteront sans conteste plus attractifs pour vos finances mais pas pour le réchauffement climatique. Alors si votre employeur vous garantit trois semaines a minima de congés payés, osez le slow tourism. Prenez le temps de traverser une ou plusieurs frontières afin de savourer le charme des accents européens, la beauté des villes et la splendeur des paysages qu’offrent les trains. Le temps prend une autre voie sur les rails ; l’inspiration croît à travers les couleurs des « cartes postales vivantes » à traduire sur votre carnet de notes ou sur le clavier de votre ordinateur portable. Bref, passez des heures à découvrir l’Allemagne ou l’Italie sous un angle novateur. Croyez-nous sur parole, vous allez graver des souvenirs inoubliables à bord du Paris-Florence en train couchettes, à la rencontre de profils inattendus au détour d’un café. Fuyez les sites touristiques, arrêtez vous dans une gare inattendue et allez savourer un met inconnu. C’est aussi cela un voyage en Europe en train.

Un bilan carbone à faire sourire un élu écologiste peut vous emmener loin. Sans parler du Transsibérien, embarquez votre vélo depuis Paris direction le Liechtenstein, en seulement 6 heures. Faites une halte à Zurich par exemple. Pour information, la Suisse pratique des prix compétitifs sur son territoire pour découvrir ses diverses contrées. Après la découverte du mini-Etat dont vous parcourrez 9,5 km de lignes, le terminus s’affichera à Feldkirch, en Autriche.

Autre idée : la Schwarzwaldbahn, au sud-ouest de l’Allemagne et aux confins de la France (un départ est possible depuis Strasbourg), traverse 39 tunnels entre lesquels se nichent une étendue de sapins. Les amateurs de chaleur prendront le train de nuit direction Barcelone pendant que les plus pressés iront à Londres via l’Eurostar. Les plus courageux fileront de Paris à Athènes en découvrant Belgrade et Ljubljana : qui a envie de refuser un train pour l’Olympe ?

Il existe autant de destinations et d’envies que de lignes. Nous vous conseillons le bel ouvrage de Brigitte Valotto avec des photos alléchantes, au nom évocateur chez Larousse, Les plus beaux voyages en train à travers l’Europe.

Thomas Delavergne
Thomas Delavergne
Coordinateur éditorial de Sauvons l´Europe.

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4 Commentaires

    • Je constate avec plaisir qu’une fois de plus nous sommes sur la même longueur d’onde. Et, puisque l’onde est évoquée, je plaiderais pour que l’on ne perde pas non plus de vue les avantages liés, en termes de fret, au transport par voie navigable, à commencer par les canaux, dont l’Europe est loin d’être dépourvue.

      Pour en revenir au rail, permettez-moi d’ajouter un avantages que, me semble-t-il, il n’est pas négligeable d’attribuer au train pour le plus grand profit des voyageurs: à savoir que la desserte se fait en général de centre ville à centre ville – ce qu’il est a priori difficile de concevoir pour la voie aérienne.

      En tout cas, merci à Thomas Delavergne pour la sensibilisation qu’il a entreprise en regard d’une question cruciale… et pour les suggestions très concrètes qu’il a affichées.

  1. Je dois avouer que « faire sourire un élu écologiste » ne fait pas partie de mes motivations pour un voyage en Europe. Par contre, un voyage dans des pays avec des frontières « difficiles » est un objectif plus intéressant. Apprenez l’histoire en visitant le musée de l’occupation soviétique à Talinn, visitez les musées finlandais pour comprendre la réalité de la domination russe puis de la guerre de 39-44 avec les soviétiques.. Cette année je suggère la Moldavie pour soutenir ce peuple sous une épée de Damoclès Russe permanente. Faire l’Europe c’est aussi s’impliquer à ses marches..

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