Municipales 2020 : 1,2 million de voix et 23 maires pour l’Union européenne des territoires

En juillet 2018, dans la perspective des élections européennes, Sauvons l’Europe a lancé la campagne pour une « Union européenne des territoires ».

En effet, constatant le développement inquiétant des mouvements populistes et europhobes au sein de l’Union européenne, Sauvons l’Europe a souhaité mettre en avant une conviction forte : seul un ancrage territorial du projet européen, de ses valeurs de progrès et de solidarité, renforçant le lien entre chacun de nos concitoyens et l’Europe, est de nature à préserver les acquis de la construction européenne et à permettre de nouvelles avancées.

Première pierre de cette campagne, notre appel « Pour une Union européenne des territoires » , publié par Ouest-France dans son édition du 7 juillet 2018, a été soutenu par une centaine d’élus locaux, des femmes et des hommes, progressistes, représentatifs de l’ensemble des mouvements politiques pro-européens et de tous les territoires (communes et départements ruraux, villes moyennes, grandes agglomérations).

C’est fort de ce premier succès que Sauvons l’Europe s’est mobilisé auprès des têtes de liste europrogressistes aux municipales afin qu’elles s’engagent pour l’Union européenne des territoires. Cette initiative s’appuyait sur 7 propositions « clefs en main », simples et concrètes, à intégrer dans leur programme municipal : nommer un élu référent sur l’Europe, favoriser l’intégration des citoyens européens dans la vie locale, appuyer les programmes européens d’échanges scolaires et universitaires, financer une Maison de l’Europe, informer sur les apports concrets de l’Europe et sur la réalité de la construction européenne et, enfin, soutenir les organisations de défense de la démocratie, des droits humains, du progrès social et de la transition écologique.

En soutenant l’Union européenne des territoires, 98 listes, issues de près de la moitié des départements, se sont engagées à faire vivre le projet européen, ses atouts, ses enjeux, ses valeurs, dans la vie quotidienne de nos concitoyens. Elles ont largement communiqué sur ces engagements, intégrant notamment le logo « Engagés pour l’Union européenne des territoires avec Sauvons l’Europe » dans leur communication de campagne et, pour certaines, sur leur bulletin de vote.

Le 15 mars 2020, 597 430 suffrages se sont exprimés en faveur d’une liste soutenant l’Union européenne des territoires (soit 28% des suffrages exprimés sur le même périmètre) et 4 maires ont été élus dès le premier tour : Christian Dumas à Ingré (45), Christophe Rouillon à Coulaines (72), Dominique Gambier à Déville-lès-Rouen (76), Luc Carvounas à Alfortville (94).

Le 28 juin 2020, 572 440 suffrages supplémentaires se sont exprimés en faveur d’une liste soutenant l’Union européenne des territoires (soit 50% des suffrages exprimés sur le même périmètre) et 18 maires ont été élus : Anne Hidalgo à Paris (75), Johanna Rolland à Nantes (44), Jeanne Barseghian à Strasbourg (67), Pierre Hurmic à Bordeaux (33), Martine Aubry à Lille (59), Nathalie Appéré à Rennes (35), Olivier Bianchi à Clermont-Ferrand (63), Brigitte Fouré à Amiens (80), Nicolas Mayer-Rossignol à Rouen (76), Mathieu Klein à Nancy (54), Cécile Helle à Avignon (84), Léonore Moncond’huy à Poitiers (86), François Bayrou à Pau (64), Jean-René Etchegaray à Bayonne (64), Benoît Arrivé à Cherbourg-en-Cotentin (50), Nadège Azzaz à Chatillon (92), Marie Fauvet à Cluny (71) , Julien Bazus à Saint-Paul-lès-Dax (40) et Dominique Lévêque à Aÿ-Champagne (51).

Après ce très grand succès, Sauvons l’Europe invite désormais les listes élues à mettre en œuvre les 7 engagements de l’Union européenne des territoires et, ainsi, à construire un avenir européen pour leurs concitoyens. Elle appelle aussi les municipalités non signataires à rejoindre le mouvement et à déployer les propositions de l’Union européenne des territoires.

Dans ce cadre, Sauvons l’Europe se tient prêt à accompagner toutes les initiatives qui seront prises localement pour rapprocher nos compatriotes du projet et des valeurs de l’Europe.

Les municipales passées, Sauvons l’Europe travaille d’ores-et-déjà à la troisième étape de sa campagne pour une Union européenne des territoires qui interpellera les candidats aux élections départementales et régionales. A eux, désormais, d’inscrire dans leur programme de mandature des engagements concrets pour faire vivre le projet européen et ses valeurs au cœur de leurs territoires.

Sauvons l’Europe est fier de ces premiers résultats, qui démontrent que l’envie d’Europe est beaucoup plus présente chez nos concitoyens et leurs élus que le buzz médiatico-populiste ne le laisse croire !

Dans cette période de crises (sanitaire, économique, écologique), nous sommes confiants dans la capacité des Européens à s’unir pour affronter les défis de notre temps.

Et nous sommes certains que c’est au niveau local que se jouera une grande partie de ces nouvelles solidarités !

Contact : Patrick BADARD – patrick.badard@sauvonsleurope.eu

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3 Commentaires

  1. Notons au passage que les élus du Rassemblement National sont au nombre de 827 pour les communes de moins de 1000 habitants, contre 1498 en 2014.

  2. les compétences partent progressivement dans une usine à gaz appelée « Grand Avignon » (fusions forcées de communes par l’U.E., (relire les GOPEs) inexistantes avant 2001 et coûtant au bas mot 350 M€ par an) ce ne sont que des faits et le constat est que chaque structure se rejette la balle, prenez notamment le Tramway, les rues/mobilier urbain où il passe, sont de la compétences du G.A. ; j’en ai fait les frais récemment avec une demande qui n’a jamais abouti malgré un ticket d’attente et le reste dépend de la mairie.

    Et ne vous croyez pas sorti de l’auberge, une deuxième vague arrive (toujours dans les GOPEs) « les métropoles » fusions de fusions de communes, Lille a commencé avec la « métropole européenne de Lille » MEP (1,828 milliard d’€ par an), tiens « européenne » je ne l’invente pas.

    Tenez-vous bien, cette structure rassemble 90 communes et ajoute bien sûr des élus souvent déjà élus en local à rémunérer.

    Maintenant par chez nous, vous avez la métropole Aix-Marseille (idem créée en 2012 dans le plan des « eurorégions » qui absorbe tout sur son passage et s’agrandit.

    Son budget annuel est de 1 737 625 078 € pour faire tourner 92 communes.

    Alors qu’en parallèle fonctionnent déjà les EPCI ou fusions de communes type grand Avignon, en somme on garde tout et on cumule des coûts.

    Alors que le pays est exsangue et ponctionné de taxes, on crée toutes ces structures sans jamais avoir été consulté.

    Si après tout ceci vous votez pour rester dans l’U.E. plutôt que de suivre les Britanniques, la Suisse, la Norvège et cætera… les élus ne pourront bientôt plus rien faire en local pour vous. Heureusement des solutions existent : ) Article 50 du TUE.

    PS: ces EPCI et maintenant métropoles se font aussi régulièrement épingler par la Cour des comptes, mais rien de change par ex:

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/trop-cher-trop-petit-nouveau-siege-mel-severement-critiquee-chambre-regionale-comptes-1775461.html

    PS 2: Pour résumer, annuellement vous avez:

    a) la mairie d’Avignon (232 millions d’€ par an, strate de proximité logique).
    b) le département du Vaucluse (673 millions d’€ par an, vital car local et historique depuis 1790).
    c) le gouvernement (lien vital du pays).
    e) le grand Avignon (nouveauté 2001: 350 millions d’€ par an).
    f) la métropole Aix-Marseille (nouveauté 2012: 1,737 milliard d’€ par an).
    g) la région sud (inexistante avant 1986: 2,4 milliards d’€ par an uniquement pour flécher et redistribuer des subventions)
    h) l’U.E. l’ultime strate avec 43 000 fonctionnaires (depuis 1992 entre 8 et 10 milliards d’€ par an).

    L’U.E. qui inscrit d’ailleurs dans ses GOPEs la privatisation des services publics (article 106 du TFUE) ; comment s’étonner du manque de moyens actuels dans la santé, entre autre…

    Lorsqu’un traité nous entraîne dans l’austérité et détruit notre démocratie à coups de directives, il faut en sortir avec l’UPR par l’article 50 (prévu seulement depuis 2009). Les Britanniques ont mis en œuvre ce mécanisme pour retrouver leur politique.

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