Labo Europe, Rennes mobilise innovation et démarche participative pour mieux parler d’Europe

Anabel Marie, Conseillère municipale de la Ville de Rennes, répond à nos questions sur le Labo Europe

SLE : Pourquoi la ville de Rennes a-t-elle décidé de lancer cette initiative du Labo Europe ?

AM : L’objectif du Labo Europe de Rennes est de renforcer durablement la vitalité et la pluralité du débat public européen à l’échelle de la ville et au-delà. Il est ouvert au plus grand nombre, évolutif, et par le biais de l’expérimentation, il vise à croiser les regards afin de favoriser l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux modes de dialogue pour parler d’Europe.

SLE : En quoi cette démarche est-elle innovante ?

AM : Cette initiative est innovante sous plusieurs aspects.

Son aspect participatif : le Labo Europe est intégré à la « Fabrique Citoyenne », la démarche de démocratie participative créée par la Ville de Rennes. Ainsi a été constituée une communauté de membres venant d’horizons très divers : des citoyens, convaincus par l’Europe ou désireux de participer à sa promotion ou simplement intéressés par la démarche, des acteurs appartenant aux secteurs économiques, éducatifs, associatifs, institutionnels… Il a vocation à s’étoffer et à s’enrichir en continu au fil des actions menées. Les membres sont parties prenantes dans la co-construction des manifestations du Labo Europe.

Son aspect expérimental : comme son nom l’indique, le Labo Europe est un lieu d’expérimentation. Il teste de nouveaux formats de rencontres et de débats. Ainsi, par exemple, en octobre 2017, nous avons lancé un appel à idées, via la plateforme de consultation de la Fabrique Citoyenne, permettant ainsi aux Rennais de déposer leurs idées pour parler d’Europe autrement. En décembre 2017, un « speed meeting » a été organisé en première partie d’une soirée sous forme d’ « agora live » et, lors de cette même soirée, une bataille d’idées sur des thèmes en lien avec l’Europe a réuni des participants en interaction avec le public de la salle et en direct sur Facebook. En mai dernier, « Europe Remix », un marathon créatif de 48 h, a réuni 60 personnes et donné naissance à 5 projets prototypés au LabFab de la Maison des Associations de Rennes. Depuis, certains de ces projets se sont développés avec les acteurs du Labo et diffusés au-delà de notre ville et même au-delà de la France.

Son utilisation des réseaux sociaux, qui offre la possibilité à un plus large public de suivre les actions du Labo Europe, mais également d’intervenir à distance lors des rencontres.

SLE : Quels sont les premiers résultats et comment prévoyez-vous de faire évoluer ce dispositif ?

AM : Le Labo Europe est aujourd’hui composé de plus de 200 membres après seulement un peu plus d’un an d’existence. Les manifestations organisées par le Labo Europe ont favorisé la rencontre avec de nombreux Rennais qui n’avaient jusque là jamais participé à des actions dont la thématique était l’Europe. Le public « jeune » s’est considérablement étoffé. D’une manière plus générale, on constate une mobilisation citoyenne plus importante qui a eu pour conséquence une Fête de l’Europe à Rennes en 2018 diversifiée et plus dense que les années précédentes. Pour évoquer l’actualité du Labo Europe, les membres se réunissent régulièrement et préparent notre prochain événement qui aura lieu en avril prochain, la thématique en sera les élections européennes et le public visé les jeunes primo-votants. Cette rencontre se fera sur un mode dynamique et participatif, mêlant sérieux et ludique. Cette nouvelle perspective a d’ailleurs incité de nouveaux membres à rejoindre le Labo. Notre dispositif évolue au fil de nos expérimentations et des bilans que nous en tirons. Notre objectif reste toujours le même : faire vivre le débat européen avec le public le plus large possible.

SLE : En quoi vous semble-t-il que le niveau local est un bon échelon pour parler d’Europe ?

AM :  Les différentes études d’opinion menées auprès des Français montrent que l’Europe est souvent perçue comme éloignée des citoyens, difficile à comprendre, technocratique et même géographiquement lointaine pour certains, exclusivement basée à Bruxelles. Cette perception n’est pas forcément nouvelle, mais son ampleur actuelle est préoccupante. Une collectivité locale, et singulièrement une ville, de par sa grande proximité avec les citoyens, constitue à mon sens, le meilleur échelon pour contrer ce sentiment négatif. Les enjeux européens se comprennent mieux en expliquant concrètement ce qu’est l’Europe et ce qu’elle fait. L’Europe investit sur nos territoires, les réalisations sont visibles, que cela concerne les équipements qui y sont mis en place ou les actions qui y sont menées. Par ailleurs, cette grande proximité avec les habitants permet d’adapter notre « discours » au degré d’implication des citoyens en matière de débat européen. Nous avons la chance à Rennes de bénéficier d’un très riche tissu associatif s’investissant dans ce domaine. L’Europe et ses enjeux sont abordés avec efficacité par ces associations et entretiennent le sentiment pro-européen. Néanmoins, il est nécessaire d’élargir notre public et une ville comme la nôtre dispose d’outils permettant de le faire. Le Labo Europe de Rennes par le biais de la démocratie participative en est un.

[author title= »Anabel Marie » image= »https://www.sauvonsleurope.eu/wp-content/uploads/2019/02/Anabel-Marie.jpg »]Conseillère Municipale de la Ville de Rennes, déléguée à l’Europe[/author]

 

Le Labo Europe: Rennes mobilise innovation et démarche participative pour mieux parler d’Europe

Bonnes pratiques : le Labo Europe de la Ville de Rennes, qui allie démarche participative et outils innovants, est une des nombreuses initiatives locales soutenues par Sauvons l’Europe pour sortir le débat sur l’Europe des questions strictement institutionnelles et lui rendre sa dimension citoyenne.  

L’Europe est omniprésente à Rennes, sous des formes très variées : co-financement des travaux de la ligne B du métro, échanges culturels, recherche, programme de coopération portant sur la gestion des déchets, etc. La Ville de Rennes, en lien avec les acteurs associatifs locaux, soutient cette dynamique en cherchant à rapprocher l’Europe des citoyens, grâce à des actions promouvant la citoyenneté européenne et l’ouverture sur l’Europe. Parmi de très nombreuses initiatives (organisation de la Fête de l’Europe, accueil d’événements comme le Dialogue citoyen de la Commission Européenne, soutien à la mobilité par le Fonds d’Échange International (FEI), soutien aux acteurs associatifs engagés sur les questions européennes et aux comités de jumelages, etc.), il en est une qui a particulièrement attiré l’attention de Sauvons l’Europe : Le Labo Europe.

En effet, cette démarche du Labo Europe s’inscrit pleinement dans l’esprit de la campagne initiée par notre association « Union Européenne des Territoires » qui vise à mobiliser les élu.e.s locaux pour dynamiser le débat sur l’Europe et redonner sa dimension
citoyenne au projet européen.

Créé en octobre 2017 et intégré à la démarche de démocratie participative (la « Fabrique Citoyenne ») de la Ville de Rennes, le Labo Europe a pour objectif de renforcer durablement la vitalité et la pluralité du débat public européen à l’échelle de la ville et au-delà.

Ouvert au plus grand nombre, évolutif, il permet de croiser les regards pour favoriser l’émergence de nouvelles idées et de nouveaux modes de dialogue. Il est composé de citoyens, d’acteurs économiques, associatifs, académiques, institutionnels, etc.

En s’appuyant sur la plateforme de la Fabrique Citoyenne (fabriquecitoyenne. rennes.fr), le Labo Europe reçoit tous les projets qui permettent de parler d’Europe aux Rennais : projets sportifs, culturels, associatifs. Les idées postées sur la plateforme ont été restituées lors d’une soirée « eXperience citoyenne #1 » en décembre 2017, sous la forme d’un speedmeeting durant laquelle les porteurs d’idées ont pu échanger sur leurs projets avec les membres du Labo Europe. Ainsi, à l’aide de méthodes et outils innovants, le Labo Europe identifie, collecte et met à disposition de ses membres et du public les expériences de promotion de l’Europe et/ou de participation citoyenne.

Dans le cadre de l’événement « Europe Remix : 48h de créativité pour inventer de nouvelles façons de parler d’Europe », plus de 60 personnes se sont réunies pendant 2 jours à la Maison des Associations de Rennes pour travailler sur plusieurs sujets dont les enjeux appellent des solutions à l’échelle européenne : la protection des données, la citoyenneté européenne, la culture, les migrations ou l’environnement.

Les participants, encadrés par des coachs et facilitateurs de créativité, ont proposé des méthodes et des outils pour imaginer et prototyper de nouvelles méthodes pour parler d’Europe. Les résultats ont été présentés au grand public en fin de marathon : 5 projets qui sont aujourd’hui documentés sur le wiki territorial Wiki Rennes (http://www.wiki- rennes.fr/Europe_Remix), à disposition de chacun pour le développer :

*   Your Hope Kultur : un « serious game » de 12 petits jeux sur l’Europe, destiné à sensibiliser un public jeune sur la richesse des cultures en Europe.
*   Euro Fab Index : et si l’Europe devenait Fab ? Des outils pour comprendre les données ouvertes et comparer les villes européennes entre elles.
*   Iti-narrant : un jeu de plateau sur les parcours des migrants au 20e siècle conçu à partir de témoignages pour déconstruire les idées reçues.
*   Europe (en) jeu « Si tu n’existais pas ? » : ce jeu vidéo propose de découvrir, par une caméra subjective, ce que serait le cadre de vie de Rennes sans les politiques et financements européens.
*   Via bird – L’Europe vue par les oiseaux : fabriquer des nichoirs connectés qui prennent une photo de l’oiseau pour aboutir à une carte de l’Europe des oiseaux.

Soutenez notre action !

Sauvons l'Europe doit son indépendance éditoriale à un site Internet sans publicité et grâce à l’implication de ses rédacteurs bénévoles. Cette liberté a un coût, notamment pour les frais de gestion du site. En parallèle d’une adhésion à notre association, il est possible d’effectuer un don. Chaque euro compte pour défendre une vision europrogressiste !

Articles du même auteur

3 Commentaires

  1. Parler d’Europe c’est bien, se comprendre c’est mieux, comment se comprendre sans parler le même langage. La priorité est de définir et d’adopter une langue commune Européenne officielle, je propose le Français réputée être la plus riche mais aussi il est vrai une des plus compliquée. Elle a de la marge pour s’améliorer. La langue façonne t’elle l’esprit ? Voila un sujet à méditer. La tendance va vers l’Anglais, personnellement je préfère le Français, laissons l’Anglais pour s’exprimer dans le monde, pour s’exprimer en Europe le Français est tout indiquer il a une plus grande antériorité ! Cela pourrait être l’objet d’un référendum ? Pourquoi pas ! Faisons tomber les frontières de la langue, pour que l’union des Européens devienne une réalité !
    Pour pouvoir il faut commencer par vouloir !

    • L’UNION EST UNIE ? ET L’ITALIE ?

      L’Europe difficile à bâtir ? Plusieurs raisons sont évoquées comme causes de cette difficulté, différentes recettes sont proposées pour permettre de choisir la bonne solution.
      Je crois nécessaire de se demander aussi si en Europe il y a un “syndrome italien”. Je fais référence aux difficultés sociales très importantes qui affectent les évolutions de la société italienne, ayant perdu pendant les 20 dernières années son tissu social. La dégradation de la société italienne et de ses capacités à progresser sont évidentes. La société italienne, qui ne fut pas unie lors de l’agrégation des territoires de différents petits états, a été jusqu’ici dépourvue des évolutions qui lui sont d’urgence nécessaires : unité du peuple, réformes sociales adéquates, gestions publiques bien gérées, solution des problèmes sociaux existants depuis longtemps, reprise de la confiance. Et pour cause…., la classe politique n’a pas ni de motivation pour le progrès de la société, ni de capacités gestionnaires adéquates. Par contre les intérêts personnels ……
      J’ai cherché pendant longtemps les raisons des mauvaises gestions institutionnelles en Italie, car en Italie on se fiche complètement de faire des analyses sociales. Voici la reconstruction des évolutions des dernières décennies :
      – en 1861 différentes principautés de la botte réussirent, après beaucoup d’efforts, à unifier leurs territoires. Après cette unification Mazzini, grand personnage politique qui avait beaucoup fait pour préparer le rassemblement des Etats de la botte, écrivit :
      “La Patrie n’est pas union de territoires et c’est tout ! La Patrie est concordance et rassemblement de sentiments, union de desseins et des destins d’une Nation, expériences vécues ensemble”. Il demanda, avec D’Azeglio, le rassemblement des Italiens. La demande ne fut pas écoutée par les nouvelles institutions de la botte, je pourrais imaginer pourquoi. Par contre les gouvernements envoyaient partout des avis d’imposition. L’Italie a vécu pendant longtemps dans l’idée que le pays était devenu une Nation. Le peuple était ignorant, ne savait pas, les politiciens ont pour longtemps fait des beaux discours……, ne se sont pas occupés d’éduquer le peuple… , ni de promouvoir des comportements vertueux. Un des coupables a été le bas niveau de la mentalité. La société n’a pas été éduquée.
      Après la dernière guerre l’idée fut répandue par les gens des institutions que les bonnes capacités de gestion n’étaient pas nécessaires. Il valait mieux être dans un réseau, dans une camarilla ou coterie et magouiller. L’Italie est devenue actuellement une usine à gâchis de ressources (surtout des fraudes des politiciens) et le peuple n’est pas du tout ressemblé. Avec un tel model, où la motivation des agents des institutions est l’unité du peuple sont des choses très rares, le progrès n’est pas possible. Aussi car la gestion du pays est basée sur la navigation à vue, pas de programmes, pas d’objectifs clairs.
      Mon enquête, qui a été longue, montre que, pendant des longues évolutions sociales et suivant les faux semblants des discours politiques, l’Italie est devenue double comme suit : a) le pays formel et les institutions font semblant de fonctionner (très mal en réalité et toujours pire…..), b) puis l’Italie cachée, les cliques, les associations sécrètes sont devenues très actives dans la dernière décennie pour des affaires bien dissimulées. La corruption et les disfonctionnements institutionnels ont augmenté progressivement et sont même apparus au grand jour, par initiatives de magistrats. La justice marche très mal…., elle est toujours en retard et n’est pas fiable…..
      L’Italie se montre fréquemment ingérable et immobile, même si récemment une inversion de tendance semble apparaître. Les gâchis de ressources dus à la mauvaise gestion et à la corruption sont très importants, mais personne ne s’en plaint. Difficilement l’Italie pourra avancer, si elle reste telle quelle, si elle garde la dispersion de volontés et d’initiatives, qui sont parfois gérées dans l’ombre. Personne n’a essayé de comprendre l’origine du problème social, de l’insatisfaction des citoyens, car il n’y a pas la culture de la bonne gestion ni un tissu social adéquat……, ce qui arrive dans un pays dont les citoyens n’ont pas été ressemblés sur des objectifs et sentiments communs. En pratique, les Italiens ne savent pas quel est le problème…., ils sont habitués depuis longtemps à un système qui ne marche pas !
      Ce tableau, qui était gris il y a 20 ans, est récemment devenu noir, du fait de manque de réactions correctives et de la diffusion rapide de la corruption. Ces évolutions négatives sont arrivées principalement à cause d’un manque d’unité nationale, unité d’âme et d’esprits. L’unité n’a jamais été vraiment créé (c’était juste un faux semblant) pendant 150 ans !
      La question qui me paraît importante, si on regarde l’Europe, qui a besoins de la même unité qui manque à l’Italie : «A l’avis et aux sentiments des Européens, existe-t-il un fort sentiment social d’unité européenne dans les diverses entités nationales fusionnées, étendue à toute l’Union ?». Ce serait la première motivation nécessaire pour agir tous dans un cadre et un sentiment constructif. Mais aussi les représentants des pays à Bruxelles et Strasbourg ont-ils un sentiment fort d’appartenance à l’Europe ou sont-ils concentrés sur la défense des intérêts des différents pays qu’ils représentent ?
      Conclusion : avons-nous créé un ’entité européenne unie ? Ou devons-nous la créer ?
      .A. Greco

      P.S. P. Herzog a écrit, dans « Europe, réveille-toi ! » : « L’U.E. travaille, propose, essaie d’anticiper, mais elle ne porte pas encore une vision ni une véritable stratégie ; ses institutions sont trop faibles, elle n’est pas un Sujet politique à part entière ».
      Je ressens (mais j’aimerais entendre d’autres avis) le manque d’unité (qui pourrait se créer sur la base d’expériences communes et d’actions à définir) comme une entrave probable à la bonne construction de l’Europe.

  2. Je suis heureux de constater que les responsables de la ville de Renne prennent l’initiative de faire bouger l’Europe qui est en tain de se scléroser en s’enfermant chacun chez soi ? Il faut l’en féliciter. Quelle belle tâche à accomplir nous attend ! Je me permet de proposer à la ville de Rennes d’adhérer à l’Union des Citoyens Européens Francophones entre les 5 pays Européens Francophones, avec pour objectif de rallier tous les pays actuel Européens.
    Si vous accepter j’aurais le plaisir de vous offrir la Présidence de l’UCEF. Voici notre trait d’union : ucef5302@gmail.com>

    Présentation de l’UCEF :

    L’UCEF pour la réalisation d’une autre Europe :

    La diversité des langues pratiquées en Europe est une frontière virtuelle qu’il faut abolir.
    L’union de l’Europe, sans la participation des citoyens fonctionne mal. Certains membres souhaitent la quitter ! Comment des citoyens qui ne se comprennent pas et qui n’ont pas la même culture peuvent-ils s’unir ? Pour s’unir, il faut se comprendre, il est impératif d’avoir une langue commune officielle.
    L’Union pour commencer doit se faire avec les 84 000 000 de citoyens volontaires des 5 pays Francophones Européens. Ils doivent aider les autres populations à apprendre le Français !
    Pour entrer dans l’union des citoyens Européens Francophone, les pays actuels membres de l’Europe doivent adopter le Français comme langue officielle.
    Il faut savoir que le coût des traductions de tous les documents officiels dans les langues de chaque pays est de 2 milliards d’Euros par an, c’est impressionnant ! L’UCEF pourrait en faire un usage plus utile.
    C’est un frein à son unité, à sa réactivité, à la communication et à la compréhension.
    En l’état actuel, une armée européenne serait une belle cacophonie !
    Les citoyens ne se sentent pas concernés par les décisions prisent à leur dépend !
    L’Union des citoyens est une priorité. Les premiers instigateurs de l’Europe n’ont pas mis à l’ordre du jour le choix d’une langue commune ! Car pour régner il faut diviser !
    Les États Unis, comme le monde Arabe l’ont bien compris, ils se sont dotés d’une langue commune officielle.
    L’Anglais est la langue mondiale, le Français doit devenir la langue officielle des Européens.
    Adhérez à l’UCEF envoyez votre candidature votre nom et votre mail à : ucef5302@gmail.com

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

A lire également