Le régionalisme en Europe, entre europrogressisme et national-populisme

Le régionalisme se développe en Europe : élection de députés dans la plupart des États, majorité politique au sein d’assemblées locales, projets de référendum d’indépendance…. Mais que signifie cette montée du régionalisme au sein des États membres de l’Union européenne ? Une aspiration à la reconnaissance de cultures et d’identités longtemps méprisées – ou ignorées – dans le cadre démocratique plus large qu’est celui de l’UE ? Refus de la solidarité nationale ? Avatar d’une xénophobie réelle sous couvert d’un folklore « bon enfant » ? Il n’y a pas un mais des régionalismes au sein de l’Europe. La ligue du nord italienne n’est pas le SNP écossais ! Entre europrogressisme et national-populisme, nous débattrons de ces différentes sensibilités en Europe.

Avec la participation de Bernard SOULAGE, vice-président de la région Rhône-Alpes (PS), membre du Comité des régions de l’Union européenne, David ABELLÓ, journaliste, et historien, ancien conseiller municipal à Barcelone pour Convergència i Unió (CiU), le parti nationaliste au Gouvernement en Catalogne, et Paul MOLAC, député autonomiste, Union Démocratique Bretonne (UDB).

Cette rencontre, organisée en partenariat avec la Maison de l’Europe de Paris, sera animée par Fabien CHEVALIER, président de Sauvons l’Europe.

Inscription obligatoire, dans la limite des places disponibles (cliquez ici)

Mardi 26 mars 2013
18h30 – 20h30

Maison de l’Europe de Paris

35-37 rue des Francs-Bourgeois – Paris 4ème

 

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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10 Commentaires

  1. Pour accompagner cette rencontre qui s’avère passionnante et du plus grand intérêt, je recommande la lecture – à ceux qui lisent le catalan – de l’ouvrage de Martí Anglada, « Quatre vies per a la independència » (Quatre voies pour l’indépendance) qui vient de sortir à Barcelone le 21 février, chez Pòrtic Visions, et qui propose un bilan de l’expérience de 4 nouveaux états européens, l’Estonie, la Lettonie, la Slovaquie et la Slovénie. Le sous titre est « Una lectura necessària per traçar el full de ruta [la feuille de route] de Catalunya ». A bientôt.

  2. Tout le monde est d’accord pour dire que l’Europe sociale, notre Europe, celle que nous avons rêvé, choisi, n’avance plus et se meurt. Après plus de 50 ans de construction nous n’avons même pas encore réussi à créer les fondations solides que mérite cette belle construction.
    Au moindre problème, chaque pays se replie sur lui. La solution de passer à une Europe des régions et non plus de pays est peut-être le pas à faire. Beaucoup voient uniquement la région à l’intérieur d’un pays. Mais en fait il existe de nombreuses régions transfrontalières, il existe beaucoup de synergies entre entités, grandes villes.
    On pense souvent à l’extrémisme mais ce n’est pas souvent le cas en Europe. Nous avons redécoupé l’ex Yougoslavie en micro états, la Tchéquoslovaquie a été divisée et cela a fonctionné. Pourquoi pas chez nous ?

  3. Europe des régions contre Europe des pays, voire des Nations: où veut-on en venir ? S’agit-il de démembrer les Etats pour rendre les dirigeants de l’UE (Commissions, Parlement,…) plus puissants ? Ou bien cherche-t-on seulement à affaiblir les Etats-membres pour faciliter le travail de sape des lobbies ?
    Ce travail semble avoir déjà commencé par le développement des langues régionales.
    Certains (mouvement fédéraliste européen) veulent relancer une Europe sociale, par la mise en place d’une Constitution.
    Mais celle proposée aux électeurs en 2005 a été repoussée, par ceux qui ont pris la peine de la lire, car elle rendait obligatoire la politique libérale visant à réduire les politiques sociales, mais ajoutait une « Charte sociale » facultative, pour faire avaler la pilule.
    Commençons donc par enseigner une langue commune, qui ne soit pas celle d’un pays membre, par exemple l’esperanto, avant toute autre chose.
    Puis revenons aux fondamentaux des Traités de Rome de 1957 et à la Charte sociale du Conseil Européen, à rendre obligatoire pour les pays qui voudront être membres de notre Europe Fédérale.
    Sa Constitution devra être orientée vers le développement de nos régions et de nos citoyens et non de la richesse d’une poignée d’individus qui profitent de la libre circulation des capitaux.
    La solidarité devra aussi jouer pour empêcher les fraudeurs de faire du nomadisme fiscal, que ce soit au sein de l’Europe ou Off-Shore.
    Cette solidarité devra aussi jouer pour aider les pays les plus pauvres de la planète, non en les exploitant, mais en les aidant à se développer dans leur propre intérêt.
    Que les discours, pour une fois se concrétisent, sinon les citoyens, comme c’est le cas en ce moment vont devenir allergiques à cette Europe de l’austérité et de la misère croissante.

    Henri PARATON

  4. L’idéal de l’EUROPE des Régions a été si bien décrit dans « PENSER L’EUROPE » d’Edgar MORIN. Pour une motivation culturelle, économique, socialement proche de la population et des aspirations régionalistes et enfin pour dissoudre les particularismes dans une unité commerciale unique et représentative qu’est; l’EUROPE… En 1987 j’ai été licencié par des Socialistes pour avoir osé proposer un festival des folklores d’Europe par de telles motivations populaires!!!

  5. Une Europe faite « par le haut » à partir des états actuels serait le plus rapide à faire.
    Une Europe que l’on ne ferait « par le bas » après l’éclatement d’un certain nombre d’état (je devrais dire un grand nombre) serait beaucoup plus longue à construire, et l’évolution du monde ne nous permettrait sans doute pas d’y aboutir.
    Après cette création « par le haut », les Etats s’affaibliraient au fur et à mesure que la démocratie remonterait au niveau global européen.

    Alors les régions transfrontalières rencontreraient de moins en moins d’opposition pour se créer. D’ailleurs les textes européens parlent déja de politiques régionales, mais les chefs d’état ont tout fait pour étouffer le sujet. Eux bloquent les deux façons de construire l’UE: Ils veulent conserver leurs petits pouvoirs!

    Réponse à Henri Paraton qui écrit que la constitution de 2005 « a été repoussée, par ceux qui ont pris la peine de la lire, »
    J’ai parfaitement lu ce texte et j’ai voté oui.
    Ce n’est pas en dénigrant et en méprisant ses adversaires que l’on peut construire une saine Démocratie; de cette façon on ne conduit qu’à des fascismes où la majorité écrase les minorités.

    Christian

    • Christian, lorsque j’ai participé à un débat public, j’avais en face de moi mes camarades du PS qui étaient pour le projet de Constitution, mais étaient incapables de répondre aux questions que je posais, au point que l’un d’eux m’a demandé de répondre à ma question, ce que j’ai fait.
      Une remarque, je n’avais rien préparé avant la réunion, c’est au fil du débat que j’avais posé mes questions, sans chercher à piéger, seulement pour être sûr que nous parlions de la même chose.
      Je suis content de savoir que toi, comme moi tu as lu, au moins une fois, le texte en entier.
      En tant que secrétaitre de section du PS, et partisan d’une Europe fédérale, je l’ai lu plusieurs fois pour être bien sûr d’avoir compris.
      N’étant pas favorable au démantèlement de la protection sociale, dans nos pays, ni de l’exploitation des pays pauvres par nos multinationales, je ne pouvais pas accepter ce mauvais projet de Constitution, mais je comprend très bien que des citoyens qui n’ont pas les mêmes valeurs que moi aient pu faire un autre choix.

  6. Christian, nous sommes d’accord sur le fond, mais sur la forme, l’EUROPE des états existe déjà, et chaque élection nationale, nous éloigne de l’idéal fédéraliste pour des raisons de pouvoir, alors que les Régions seraient, le cas échéant promues politiquement comme en Allemagne par exemple (positif) ou en Italie où les élections nationales nous entrainent au chaos… Quant à la France, on ne coupera pas à la Régionalisation dès 2014.

  7. Plus de place pour des Régions plus puissantes (en France, car ailleurs c’est souvent déjà le cas) ? Oui, mille fois oui. Mais croire qu’on va renforcer une Europe plus ou moins en lambeaux en l’effilochant encore me paraît très dangereux.
    Il y a des urgences, et les réorganisations territoriales, forcément compliquées et conflictuelles, prennent un temps fou. Rappelons-nous l’absence totale d’impact (sinon peut-être négatif) du découpage de vastes circonscriptions électorales lors des dernières élections : les meilleurs esprits souhaitent maintenant des listes nationales…
    J’ai beau être girondin, je crois que là il faut d’abord passer par les Etats existants, tout en introduisant la nécessité de prendre en compte les (vraies) régions d’Europe. Sinon, j’en ai peur, ce sera le bébé avec l’eau du bain

  8. Bien entendu nous avons perdu 40 ans de notre histoire.L’ Europe des Régions est une évidence, mais voila nous n’ en n’ avons pas pris le chemin.
    Pour réussir un tel exploit il faut au départ mettre en place une organisation croisée:
    Un axe verticale a vocation opérationnelle: Présidence Européenne+ Gouvernement Européen + Gouvernements Régionnaux.
    et, dans un premier temps dans chaque Pays en horizontale des Ministères spécialisés qui apportent le soutien administratif aux Régions opérationnelles, ces Ministères coordonnés par une équipe directement reliée à la Présidence Européenne.
    Ceci dans le but de modèliser petit à petit ces Ministères spécialisés de Pays en Ministères Européens.
    Simultanément les structures politiques suivront le meme mouvement.
    Un détail important il faut que les Politiques Français arretent de jouer avec les modifications constantes d’ organisation du territoire qui ne satisfont qu’ eux memes et de s’ en tenir au découpage de la France en 5 ou 6 ou 7 Régions mais de grace pas plus, exit les 16 ou 23 Régions, sus à la défense du précarré cher a nos responsables politiques d’ aujourd’hui. Les Régions Européennes doivent etre homogènes.
    Soyons modernes, non aux départements issus de 1789, oui aux Communautés d’ aglomération d’ environ 100000 Habitants.
    Une chose que j’ allais oublié, conserver l’ Euro ceux qui n’ en veulent pas sortent de L’ Europe, dommage pour nos amis Anglais.

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