Usurpateurs ?

Au fil des années, des symboles ont été choisis pour caractériser l’Union Européenne.

– Le drapeau aux 12 étoiles est le drapeau européen depuis 1986. Il symbolise l’union dans la perfection (le cercle) et, suivant une idée très ancienne, le chiffre 12 représente le mouvement dans la stabilité.

– L’Hymne à la Joie devient hymne officiel en 1985, il n’est jamais chanté. Il doit transmettre les idéaux de paix et de solidarité.

– La monnaie officielle est l’Euro depuis le1er janvier 1999, elle est un lien tangible entre les divers peuples de l’Union et est appelée à être la monnaie commune des 28 États la composant.

– La Journée de l’Europe, le 9 mai, a été décidée à Milan en 1985, elle commémore la déclaration Schuman de 1950 qui a donné le départ de la construction européenne.

– La devise « Unie dans la diversité », choisie en 1999, dans un lieu hautement symbolique – le Mémorial de Caen – n’apparaît officiellement qu’au moment de la rédaction du projet de traité constitutionnel en 2003. À titre indicatif, il y a 24 langues officielles en Europe… quelle diversité !

Le Conseil de l’Europe avait ouvert la voie à ces symboles puisque le drapeau était son emblème depuis 1955 et l’hymne à la Joie, son hymne depuis 1972.

Deux parlementaires européens, français de surcroît, l’un, plus tourné vers l’économie – Alain Lamassoure, l’autre, juriste renommé – Olivier Duhamel, ont obtenu que ces éléments de souveraineté soient inscrits dans le projet de traité constitutionnel de 2003.

Après l’échec du projet de traité constitutionnel en 2005, il importe d’apporter à l’Union européenne les nouvelles bases qui lui permettront de continuer à fonctionner sans en rester au funeste traité de Nice. À la suite de discussions byzantines, le Conseil renonce à mentionner les symboles européens dans le corps même du texte qui devient en 2007, le traité de Lisbonne.

Cependant, sous la pression d’un certain nombre d’États, les symboles sont rattachés au Traité par le biais d’une Déclaration commune (n° 52) cosignée par 16 États (Allemagne, Italie, Belgique, Luxembourg, Espagne, Grèce, Bulgarie, Chypre, Lituanie, Hongrie, Malte, Autriche, Portugal, Roumanie, Slovénie, Slovaquie). Ils y réaffirment qu’ils « continueront d’être pour eux les symboles de l’appartenance commune des citoyens à l’Union Européenne et de leur lien avec celle-ci ».

La France, l’un des six pays fondateur de cette Europe, n’est pas signataire de cette déclaration…

Cela pose diverses questions, entre autres :

Les Français sont-ils encore de « vrais » citoyens européens ?

Les 16 pays répondent clairement à cette question : ils considèrent que ces symboles sont le signe de « l’appartenance commune des citoyens à l’Union Européenne et de leur lien avec celle-ci ».

Nos édifices publics peuvent-ils encore arborer des drapeaux européens ?

Oui, mais uniquement, comme on voit fleurir, les drapeaux des régions ou des anciennes provinces de France, c’est-à-dire sans valeur profonde

Nos gouvernants peuvent-ils se présenter publiquement à côté du drapeau européen ?

Il n’y a pas plus de raisons de placer le drapeau européen aux côtés de nos gouvernants que de l’arborer sur les édifices publics.
Au fond, tous ces officiels ne sont que des usurpateurs honteux de l’idée européenne dont ils ne veulent pas véritablement : « unie dans la diversité », cette devise digne de l’Europe fédérale, voulue par les Pères Fondateurs, les choque et rebute leur jacobinisme ancestral.

Posez cette question aux ministres ou aux secrétaires d’État responsables des Affaires Européennes, vous verrez que leur réponse sera toujours la même : « les Français ne le savent pas, ne remuons pas ce problème »…

Toute l’ambiguïté de la position française dans les débats européens peut être mesurée à l’aune de cette non-reconnaissance des symboles européens. Le gouvernement actuel pourrait, sans aucune négociation, ajouter sa signature à cette Déclaration n° 52 et montrer ainsi son attachement aux valeurs européennes. Au besoin, il pourrait profiter d’une révision des Traités, comme il y en a régulièrement ; la dernière, par exemple, concernait la supervision bancaire.

Ce geste serait compris par nos amis européens, dans ces temps de crise identitaire, comme une manifestation importante de confiance et d’adhésion de la France et de ses citoyens à l’Union Européenne et à ses objectifs.

Cessons d’être des usurpateurs, redevenons d’authentiques constructeurs de l’Europe.

 

Dominique Thaury

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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38 Commentaires

  1. Que vouliez-vous que fît Sarko ? UMP et PS et Centre ont voté Lisbonne en piétinant délibérément la volonté populaire (2005) il fallait des symboles supplémentaires d’appartenance ? Sarko et les élus dont hollande, d’ailleurs, ont eu peur.
    Si on y réfléchit , il est fort probable que le mépris et le dégoût que les Français ressentent envers leur personnel politique datent de la signature du Traité de Lisbonne.

  2. Ou pas…
    Il me semble que la Constitution française, vous savez ce texte régulièrement « dépoussiéré » par le Congrès, ne reconnaît à la France qu’un seul drapeau: le bleu blanc rouge.
    Faudra-t-il encore modifier cette Constitution ? Carrément la supprimer, non ?…
    Je me pose la question de savoir à quoi elle sert, dans l’intérêt de qui, et qui peut républicainement la modifier… J’en parlerai à Étienne Chouard qui a beaucoup à dire à ce sujet.

  3. Bonjour Henri Tanson. Vous avez raison, il faut supprimer cette Constitution, le drapeau français aussi, il ne représente rien pour nos gouvernants passés et actuels, la France, n’étant plus qu’une vassale, ce vieux drapeau serait remplacé par les nouveaux drapeaux des 13 régions créés par notre magnifique gouvernement . Et à y bien réfléchir , supprimons aussi le peuple Français . Il est énervant , il vote mal, ce Peuple est un inconvénient à lui tout seul.

    • Bonjour Henri Tanson. Vous avez raison, il faut supprimer cette Constitution, le drapeau français aussi, il ne représente rien pour nos gouvernants passés et actuels, la France, n’étant plus qu’une vassale, ce vieux drapeau serait remplacé par les nouveaux drapeaux des 13 régions créés par notre magnifique gouvernement . Et à y bien réfléchir , supprimons aussi le peuple Français . Il est énervant , il vote mal, ce Peuple est un inconvénient à lui tout seul.

      Non , la constitution doit rester , l e drapeau est celui de notre pays et si elle est vassale , on le doit a nos gouvernants actuel qui lorsqu’ils ont des bijoux , ils ne savent jamais à qui ils appartiennent . Le peuple a déjà été remplacé , nous devrions être Gaulois . il y au moins un gouvernant passé qui défendue les couleurs du drapeau , DE GAULE . Il vote mal le peuple Français et il a raison , l’Europe c’est une MERDE dans l’état actuelle de sa construction

  4. On peut aimer l’Europe sans pour autant souscrire au dogme ultra-libéral qui asservit les peuples à la finance multinationale, introduit par le tandem Reagan-Thatcher.

    Comble de l’ironie, c’est au moment où les idées de Margaret Thatcher triomphent presque partout en Europe que les Britanniques envisagent de quitter l’UE !

    Cet ultra-libéralisme qui détruit notre économie en enrichissant les riches et appauvrissant les pauvres de façon éhontée, les peuples n’en veulent pas. C’est pourquoi ils se détournent de l’Europe ayant en tête un schéma très simple, voire simpliste: « Europe = libéralisme = chômage = misère » et se tournent vers une extrême droite fort peu recommandable – quel que soit sont maquillage – parce qu’elle leur promet de les sortir de ce schéma.

    Et l’Europe retrouve ses vieux démons: nationalisme, racisme, fascisme… Comme si l’UE n’avait servi à rien !

    On ne peut pas aimer les politiques suicidaires d’asservissement aux multinationales de Mrs Schäuble et Junker (encore renforcé par le TTIP) … mais on peut aimer l’Europe, la vraie Europe: flâner dans les rues de Prague ou de Vérone, de Coblence ou de Madrid, de Cracovie ou d’Amsterdam… renconter des Européens et discuter avec… quand la langue le permet, bien entendu !

    • Pour les français, l’Europe est ultralibérale et défend la corporation de la finance et des grands groupes.
      Pour les anglais, l’Europe est un rendez-vous de bureaucrates qui demandent beaucoup trop et font peu en compliquant tout.
      Pour les allemands, l’Europe doit être allemande.
      Pour les espagnols, portugais, italiens, irlandais, etc. l’Europe peut être un outil utile pour développer l’économie.
      Pour les autrichiens, hongrois, tchèques, slovaques, slovènes, croates et les autres, il faut en être pour développer les équipements publics.
      Tout le monde a raison. A part peut-être les allemands.

    • Joël Landais, merci de vos propos.
      On peut aimer l’Europe (le rêve européen) sans pour autant souscrire au dogme ultra-libéral (la réalité)…
      J’aime vos propos mais je trouve que vous manquez, ou bien d’imagination, ou bien de curiosité…
      Vous voulez absolument croire et faire croire que l’on ne peut pas rejeter cette construction ultra-libérale sans se tourner vers l’extrême-droite !
      En quoi cette position de réalisme face à cette UE aurait quelque chose à voir avec des positions racistes, xénophobes, fascistes, extrémistes, etc…
      On peut ne pas adhérer à l’UE après avoir compris de quoi il en retournait, après avoir lu et compris les traités et avoir mis en doute ce fameux rêve des pères fondateurs… (Rien que l’expression m’amuse!), sans partager des idées extrémistes… Euh, les pays qui ne sont pas dans l’UE n’ont rien à voir avec l’extrême-droite que je sache… Et l’existence de l’article 50 du TUE ne concerne pas que l’extrême-droite…!
      Sortir des traités ce n’est pas se refermer, rejeter l’autre, et tous les fantasmes qui inspirent certains. (Bien au contraire: l’UE nous referme sur nous-même… Ou alors, il faudrait aller au-delà, jusqu’à un regroupement mondial, un gouvernement mondial?)
      Sortir des Traités, c’est juste respecter la Constitution française qui nous garantit notre souveraineté, notre droit à décider par nous-même pour nous-même… Rien d’extraordinaire là-dedans.
      Si vous voulez bien comprendre cela, vous ferez un grand pas vers la sagesse…! 🙂
      Pourquoi SEUL le FN (xénophobe, raciste, anti-sémite extrêmiste…) semble vouloir défendre cette position que l’on pourrait trouver des solutions en dehors de l’UE? Et pourquoi est-il ainsi autant médiatisé?
      L’UPR vous l’explique simplement. Mais pourquoi donc n’est-il pas médiatisé alors qu’il respecte la Constitution (contrairement à tous les autres partis européiste), alors qu’il respecte les textes des traités et veut que l’on puisse appliquer ce fameux article 50, et alors qu’il explique que tous ceux qui nous laissent croire que l’on peut modifier l’Europe pour la mettre à sa sauce nous mentent puisqu’il faudrait l’unanimité des 28 pour changer un simple article des traités, écrits dans le marbre? Et c’est impossible. Bien sûr, c’est fait pour ça!
      Dire la vérité, ça dérange toute cette organisation que vous décriez et qui enrichit les plus riches et qui appauvrit tous les autres par son ultra-libéralisme…
      Merci.

    • Il me semble que vous confondez deux chose différente.
      L Europe qui est un continent avec divers nation et peuples qui ont une histoire en commun et l UE qui est avant tout un traité créer contre l intérêt des peuples dans un but ultra libéral! Cette UE n est ni démocratique ni juste et ne sera jamais faites pour les peuples, elle ne servira jamais le social ou une économie plus responsable!
      Ces traités nous expose à la Mondialisation et nous oblige à détruire nos acquis sociaux au nom de la concurrence, sans parler bien sur du démantèlement de notre patrimoine et des décentralisations…et de l asservissement aux banques! Tout cela est inscrit dans le TFUE et le TUE. Les Avez vous lu c est fameux traités qu on nous a collé contre notre décision souveraine? Savez vous qu il est complétement impossible de changer ces traités, ne serais ce que d une ligne?
      Une autre chose me choc dans vos propos…
      Vous dites que les peuples se tournent vers les extrêmes qui leur promettent de sortir de ses schémas donc de l Eu. C est faux aucun parti en France ne propose une sortie de l EU, surtout les extrême qui ont un discourt ambiguë, et volontairement autoblocan, sur la question.

  5. Ne pourrait-on pas lancer une pétition en faveur d’une Europe telle que nous l’avons souhaité au départ pour voir si l’attitude frileuse de nos
    politiques est justifiée ou si elle ne fait qu’exprimer le désir des lobbies
    industriels et financiers ?

    • Deinema Jocelyne, bonne question.
      La réponse est contenue dans la question…
      Les lobbies financiers… Vous pensez qu’ils seraient d’accord pour tout changer? Cette Europe leur va très bien et ils l’ont faite de telle façon que nous, citoyens, ne pouvions plus la modifier pour qu’elle ressemble enfin à votre (?) rêve initial.
      Peut-on encore rester dans le rêve initial alors que depuis 1950, tout est fait pour la faire évoluer dans un sens qui vous déplait?
      Ou alors il faut se réveiller et tout arrêter, pendant qu’il en est encore temps…

    • L’idée d’une pétition via internet serait une bonne solution pour vérifier les véritables positions de nos gouvernants envers l’Europe , j’approuve votre proposition et je signe dés qu’elle est lancée!!

  6. Dominique Thaury a raison, la France doit signer la Déclaration commune 52.
    Quant à moi, le drapeau européen flotte sur ma maison depuis 10 ans.
    La citoyenneté européenne trouve sa meilleure expression dans les actes individuels européens!

    Joël Landais, rejoignez le magasin des disques rayés avec votre diatribe ultra-libérale; ça ne fait même plus sourire.

    Le discours anglais est majoritairement anti UE, fondé sur 35 ans de propos europhobes des élus britanniques et un regret des temps où l’Angleterre faisait la Loi dans le monde.
    Paul Henri Spaak avait lucidement défini l’Europe comme un groupe de petits pays qui se croient grands; c’est toujours vrai!

    • Catalan: Paul-Henri Spaak était-il un honnête homme? Il a bradé les richesses du Congo belge au bénéfice des sociétés internationales américaines… Il ne m’intéresse pas trop…
      À propos, le premier président de la Construction européenne était un ancien nazi, juriste attitré d’Hitler, chargé d’établir les lois de la future Europe du dictateur; son nom: Walter Hallstein… Elle est belle cette Europe…
      J’aime l’Europe comme j’aime le Monde, ni plus ni moins.
      Et je ne veux pas n’être qu’Européen: pourquoi se limiter.
      Le drapeau européen ne flotte pas sur ma maison parce qu’il est le symbole d’une escroquerie anti-démocratique créée par des gens qui n’avaient d’autres ambitions, derrière ce délicieux rêve disneyien, que de créer une Europe ultra-libérale. Non merci.

  7. Catalan: « Joël Landais, rejoignez le magasin des disques rayés avec votre diatribe ultra-libérale; ça ne fait même plus sourire. »

    Non, ça ne me fait as sourire; ça me ferait plutôt pleurer…
    maintenant si vous voulez des chiffres sur les dégâts de l’ultralibéralisme financier, on en trouve partout: Lisez Piketty… et beaucoup d’autres économistes. On n’a pas besoin d’avoir une agrégation d’économie pour voir que le chômage augmente inexorablement, que les entreprises ferment les unes après les autres ou se délocalisent dans des pays à bas coût, que des millions de citoyens européens n’arrivent même plus à boucler les fins de mois… je ne parle même pas de la Grèce (que je connais bien pourtant).

    J’aime l’Europe, à laquelle j’ai consacré ma vie et j’abhorre la dictature de la finance et des multinationales.
    Que faire ? Me suicider ne résoudra rien et me tourner vers le fascisme est pour moi une incompatibilité génétique.
    Faut dire que mon grand âge m’a permis de connaître une autre Europe: l’Europe de la prospérité, celle qui a permis à l’Espagne de rattraper 40 ans de retard franquiste et de devenir un pays moderne … évidemment, cette Europe là pratiquait des politiques keynésiennes, pas les théories fumeuses de Friedrich Hayek et de Milton Friedman.

    Le retour au nationalisme que prône Henri Tanson n’est pas non plus ma tasse de thé. « La Patrie est en danger », j’aurais sans doute voté pour en 1792-93 (si je n’avais pas été guillotiné avant)…
    mais faisons un bilan de ce que nous a apporté le nationalisme depuis 1789: des guerres, des guerres et des guerres…contre nos frères européens qui sont très proches de nous, même s’ils ne parlent pas la même langue et n’ont pas tout à fait la même chose dans leur assiette. Jamais on n’avait connu une aussi longue période de paix: 70 ans (1945-2015).

    Comme l’a dit à juste titre François Mitterand: « Le nationalisme, c’est la guerre »: on a vu ce que ça a donné en ex-Yougoslavie.
    Et puis, surtout, on n’a pas le choix: Faire l’Europe ou disparaître:
    que pèse aujourd’hui la France face aux nouveaux géants que sont la Chine, l’Inde, le Brésil, sans oublier les Etats-Unis et la Russie ? Rien… pas plus que la Bosnie en Europe.

    • Joël Landais: vous m’avez mal lu pour me qualifier de nationaliste.
      Je ne pense pas que notre dilution dans cette construction que je rejette pour des raisons de fond, soit la solution pour que nos intérêts soient défendus, que nos différences soient acceptées et respectées.
      Nationaliste pour vous, ça doit vouloir dire: se refermer sur soi? Rejeter les autres?
      Vous êtes plus fin que cela pour ne pas pouvoir imaginer que l’on ne puisse être sage tout en n’acceptant pas l’UE.
      L’UE nous referme sur nous-mêmes, nous isole du reste du monde, nous fait tourner le dos aux peuples francophones hors de l’UE, en Afrique, en Amérique. Cette construction est racialiste et je la rejette. 🙁
      Il y a une vie en dehors de l’UE, il y a une solidarité en dehors de l’UE, la coopération entre les États est possible en dehors de l’UE… Savez-vous que si nous abandonnons ces traités, nous maintenons les quelques 6.600 traités et accords économiques, culturels et autres, avec le reste du monde.
      Vous pensez toujours que je suis nationaliste?… 🙂
      Vous êtes endormi par la propagande européiste qui se sert du repoussoir des partis extrémistes qui critiquent l’UE pour vous empêcher de voir que le choix n’est pas si simple que cela: soit l’UE ultra-libérale, soit un parti extrémiste, nationaliste, xénophobe…
      Le reste du Monde n’est pas dans ce choix-là: combien de pays dans le Monde ne sont pas nationalistes et ne font pourtant pas partie de l’UE…… 🙂
      Gardez vos qualificatifs « nationalistes » à d’autres.
      Merci !

    • celle qui a permis à l’Espagne de rattraper 40 ans de retard franquiste et de devenir un pays moderne

      C’est précisément ça le négationnisme , c’est l’extrême droit droite ou le fascisme de la finance , l’ultra libéralisme financier

  8. A lire certains commentaires europhobes – toujours les mêmes – et en contemplant le drapeau européen, on ne peut s’empêcher de se demander si une symbolique représentée par douze « étoiles jaunes » n’évoque pas, précisément, aussi la haine ordinaire qui s’acharne sur les bâtisseurs de l’Europe. Le combat de ces derniers ne constitue pas, en effet, comme on a pu le lire à plusieurs reprises, une sorte de « béate attitude » propre à des bisounours, mais une « béatitude » qui fait résonner à sa manière « Heureux les artisans de paix ! »

    • Vous me faites penser à ces couples amoureux qui visitent une villa témoin et s’imaginent heureux dans leur prochain nid douillet. Quand vous évoquez l’Europe, vous ne parlez pas de cette construction branlante mais de votre idéal de paix, de fraternité, de solidarité.
      Je ne vous critique pas dans votre espoir, je me permets juste d’expliquer aux couples amoureux que cette maison qu’ils visitent n’est pas ce qu’ils croient et qu’il vaudrait mieux qu’ils ouvrent les yeux avant qu’il ne soit trop tard. C’est merveilleux de rêver d’un joli petit nid d’amour… Mais il y a tant d’escroqueries dans ce milieu qui s’adresse à des innocents non-expérimentés…
      Où donc est la haine dans mes propos?…
      Mais c’est vrai que c’est dans vos habitudes « d’envoyer »…

  9. J’accepte d’être un rêveur, un amoureux et un poète… nous crevons d’être dirigés par des comptables qui ne voient pas plus loin que le bout de leurs bésicles et qui ont une calculette à la place du coeur.

    Amoureux de l’Europe, oui, mais entendons-nous bien ! Pas amoureux de la technostructure, de la commission, de l’Europe des lobbies, de ce qu’on appelle « l’Europe de Bruxelles » avec ses bilans, ses directives, ses déficits, « la dette »…
    J’aime l’Europe de l’Ecosse au Péloponnèse, de la Finlande au Portugal, de la Bretagne aux Maramureș… et plus si affinités.

    Et je dis à tous mes amis Européens: « Faisons l’Europe des Citoyens ! Une Europe indépendante, sociale et solidaire ! »

    Henri Tanson se fait le chantre de la mondialisation, mais qu’il y regarde d’un peu plus près: la mondialisation, c’est l’exploitation du + faible par le + fort qui impose ses conditions – une continuation de la colonisation, en somme, sous un autre nom et d’autres oripeaux.

    L’Afrique sub-saharienne est déchirée par les nationalismes et les micro-nationalismes ou ethnicismes et ses richesses sont pillées par les vautours de tout poil et de toute plume. Lors d’une conférence un journaliste africain nous interpellait récemment: « Mais aidez-nous à construire l’Union Africaine ! », seul remède, selon lui à la guerre et au chaos qui dévaste son continent.

    • Joël Landais, descendez-donc de vos échasses…
      Vous me décrivez comme le chantre de la mondialisation?…
      Je connais un bon opticien mais j’ai peur que ça ne suffise pas…!
      Comment peut-on lire à ce point de travers?… 🙁

    • On pourrais aussi faire l Europe des gens heureux qui s aime! On peux rêver à 10 000 manière de changer l UE, oui, mais la vérité c est qu on ne peux pas changer les traités qui font l EU. Il faut l unanimité des 27 autres pays pour changer les traités…on est déjà pas d accord sur l Europe qu on veux en france, entre une Europe des nation, une Europe verte, une Europe social, une Europe des travailleurs, alors imaginez que dans les 27 autre pays c est la même chose! Il faudrait que tous les pays est la même politique en même temps ce qui est impossible. De plus certain article son très profitable pour certain pays et sont carrément meurtrier pour d autre…c est le cas de l article 63 qui permets et incite à la délocalisation au sein de l EU mais aussi avec les pays tiers! Imaginez comment les pays de l est sont contents d accueillir toutes ces entreprises parce qu ils ont les plus bas salaire et en plus reçoive de l argent parce que c est les pays les moins développés. Je doute qu une Europe des travailleurs ou une Europe Social ne les intéresses!

  10. Il me paraît réellement intéressant d’aborder aujourd’hui ces questions au sujet des symboles de l’Europe.
    « Le symbole enchaîne », certes, car il signale notre appartenance à une chaine d’appartenance; mais aussi il est susceptible de libérer, le jour où nous assumerons avec fierté et sans arrière-pensées une telle appartenance à une Histoire plus que millénaire qui aujourd’hui a réussi à se hisser au moins sur quelque plateau de stabilité ( il ne faut pas surtout pas s’en contenter )
    J’ai espoir que la France l’acceptera pleinement à son tour…
    En attendant, travaillons donc sur les symboles nationaux français. Selon moi, il est clair qu’une sorte de concours devrait être ouvert, et que les territoires devraient être plus ou moins libres à l’occasion des commémorations de grands événements de faire donner « La Marseillaise » avec le même air, mais aussi avec la version littéraire qui leur convient ( Serge Gainsbourg , Yannick Noah , etc.).
    Parce qu’en somme je suis convaincu que non seulement en Europe mais même dans le monde beaucoup de pays ont réussi à atteindre des règles de Vivre Ensemble en pensant sans cesse à la France et à son Histoire , et pendant ce temps – paradoxalement peut-être – souvent en France nous semblons nous raidir , ne faudrait-il pas maintenant commencer à entamer en même temps le mouvement inverse , ne serait-ce que pour nous approprier à nouveau les symboles de l’Histoire , notamment celle commune à tous les européens …

  11. Cher Henri Tanson,

    Quand certains naïfs comme moi parlent d’Europe, il se peut que leur admiration non pour une villa témoin mais pour un château « Renaissance » (une appellation qui représente tout un symbole pour la construction européenne… dont les vitraux – plus que les vitrines – empruntent aussi quelque chose aux lumières de Vézelay) occulte parfois les imperfections collatérales de l’édifice. Cela ne les empêche pas d’être conscients de ces désagréments. Mais l’essentiel ne doit pas être sacrifié à l’accessoire… et l’on peut craindre que les contempteurs de l’UE ne se laissent prendre à ce piège, aussi louables leurs intentions soient-elles.

    Quant aux « intentions », précisément, vous avez cité à juste titre la maxime selon laquelle l’ « enfer est pavé de bonnes intentions ». Une autre expression populaire veut que l’on associe également « enfer » et « damnation ». Permettez-moi alors de m’interroger sur le point de savoir si, parfois, les pavés de l’ Enfer ne tapissent pas aussi le sentier solitaire de Dame Nation…

    • La question est de savoir si ce « véhicule » (l’UE) qui devrait nous emmener vers votre idéal est le bon et si il va vraiment là où vous le souhaitez.
      À MON avis, non. On doit pouvoir atteindre vos idéaux d’une autre façon, si tant est que ce soit possible?
      L’UE semblait être la solution idéale, sur laquelle tant de gens de bonne volonté travaillent pour nous depuis si longtemps… La seule que l’on nous ait proposée, imposée. Mais nous a-t-on demandé une seule fois notre avis en nous laissant le moindre choix? Avons-nous eu l’occasion de dire comment nous la voulions, cette Europe? Une Europe bâtie par les peuples pour les peuples?…
      Malheureusement, ce véhicule (cette Union) est construit par des ultra-libéralistes pour créer un territoire ultra-libéral, totalement apolitique et sans règles contraignantes pour les intérêts financiers, et pas pour atteindre vos idéaux. Ça, vous le voyez bien.
      Un exemple: L’UE crée du chômage qui permet de maîtriser le coût du travail et d’obliger les travailleurs à accepter des salaires réduits, de faire jouer la concurrence vers le bas…
      La mission de la BCE est de lutter contre l’inflation: sa seule mission. Limiter l’inflation crée du chômage: c’est automatique…
      Est-ce supportable. Est-ce fait dans l’intérêt des peuples?…
      Il n’y a rien qui ressemble à vos idéaux là-dedans…
      Ce n’est qu’un exemple.
      J’imagine que regarder une apparition de la Vierge couronnée des douze étoiles sur ciel bleu, peut expliquer l’enthousiasme de ceux qui veulent de toutes leurs forces y croire, malgré tous leurs désenchantements. Mais ça ressemble souvent à de l’aveuglement.
      On nous aurait menti? Pas possible, pas à moi, je suis trop « éclairé » pour être aveugle…
      Cordialement.

  12. Henri Tanson
    Je ne comprends pas votre histoire d’échasses.
    Je vous cite:
    « Avons-nous eu l’occasion de dire comment nous la voulions, cette Europe? Une Europe bâtie par les peuples pour les peuples?…
    Malheureusement, ce véhicule (cette Union) est construit par des ultra-libéralistes pour créer un territoire ultra-libéral, totalement apolitique et sans règles contraignantes pour les intérêts financiers, et pas pour atteindre vos idéaux.  »
    Je ne dis pas autre chose.
    Que l’UE soit aujourd’hui aux mains des néo-libéraux qui mènent une politique néo-libérale, c’est un secret de polichinelle. Faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ?
    J’ai la faiblesse de croire qu’une « autre Europe est possible ».
    Encore faudrait-il que les forces progressistes – si tant est qu’il en existe encore dans notre beau pays – décident de prendre en main l’Union Européenne.
    Votre solution: les quelques 6000 traités que la France aurait signés de part le monde? (c’est pourquoi je parle de mondialisation)
    Vous n’avez quand même pas la naïveté de croire que ces traités reposent sur la solidarité et la fraternité entre les peuples ? (On connaît bien la Françafrique).
    Un seul exemple: hier soir la visite de François Hollande à Cuba.
    A t-on évoqué une quelconque solidarité avec le peuple cubain ? Que nenni ! On n’a parlé que de « MARCHÉS »… le marché cubain qui s’ouvre… le marché de l’hôtellerie qui se développe… les promesses du marché de l’immobilier à la Havane… etc.
    Voilà à quoi se voit réduite notre civilisation… au « marché » ! Ça en dit long: on est vraiment mal barrés !

  13. Les écrits de Joël Landais suffisent, point n’est besoin d’en rajouter.

    On pourrait aisément s’interroger sur sa lecture de Piketty (c’est un gros bouquin assez indigeste), ou sur ce qu’il incante « politique keynesienne », pauvre Keynes! tandis qu’il qualifie de théories fumeuses les analyses de Friedrich Hayek et de Milton Friedman.

    Il n’y a que lui qui n’est pas fumeux!

  14. (A Monsieur Tanson):
    A chacun son mode locomotion ! Pour ma part, plutôt qu’à un véhicule moderne, je me référerai volontiers au « coche » de la fable.
    Les premiers vers n’évoquent-ils pas la naissance des Communautés ?
    Ainsi:
    « Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
    (…) six forts chevaux tiraient un Coche »
    On y trouve également un passage approprié à la situation actuelle:
    « L’attelage suait, soufflait, était rendu ».
    Que dire alors d’autres fragments tels que:
    « Une mouche survient, et des chevaux s’approche;
    Prétend les animer par son bourdonnement
    (…) et pense à tout moment
    Qu’elle fait aller la machine » ?
    Libre aux uns d’y voir une caricature de la Commission ou aux autres celle du Conseil européen, à moins de penser à tel ou tel Etat membre en particulier… L’important demeure d’aiguillonner la réflexion.
    « Fabuleusement ». GV

    • Cher Monsieur Gérard Vernier,
      Je n’arrive pas à comprendre ceux qui voient dans la CECA (puis la CEE, le Marché Unique etc.) une volonté de paix entre des peuples qui se seraient fait la guerre? Je vois juste la prise de pouvoir du capitalisme sur le politique. Comment, en organisant le commerce du charbon et de l’acier, espérer la paix entre ces peuples?
      J’aurais plutôt imaginé la mise en place de démocraties respectueuses des peuples, l’ouverture réciproque de frontières, un encouragement à partager des cultures différentes, des échanges amicaux, l’apprentissage de langues communes, etc… Deux peuples amis ne se font pas la guerre. Six peuples liés par des échanges de charbon et d’acier deviendraient amis? Bof. (Les pays à bas-coût de main d’œuvre que sont la Bulgarie, la Roumanie, la Pologne ne nous font-ils pas une guerre « économique »…?)
      Et l’on voudrait nous faire croire que c’est la raison d’être de cette Construction européenne? Alors que sa base, c’est le libéralisme, le commerce, les profits des multinationales, le Plan Marshall…
      Mais que cette Europe était compliquée, difficile à exploiter, avec des peuples si différents, des langues différentes, des cultures, des règlementations, des monnaies… Alors est arrivé de nulle part (!) M. Robert Schuman… Assisté du banquier Jean Monet, agent reconnu de la CIA; je n’invente rien, c’est démontré par tous les historiens. (même si ça dérange énormément ceux qui voulaient nous faire croire que faire l’Europe c’était faire le poids contre les USA…). À ce propos, il faut se rappeler les intentions des Américains qui sont venus nous libérer de l’oppresseur: profiter de l’Europe comme d’un grand marché réservé. Tout était prêt; ils avaient même formé des Préfets pour diriger les Départements, préparé l’AMGOT et avaient imprimés des Dollars français ! Mais zut, un Français de haute stature les en a empêché… Qu’à cela ne tienne, quelques années plus tard, sort cette fameuse déclaration Schuman, si belle, si poétique, si pleine de bons sentiments, qu’on la retrouve imprimée sur tous les chèques des principales banques françaises… (En tous petits caractères, invisibles, cachés). Et voilà que nait ce fameux rêve européen avec ses Pères fondateurs (Papa!…) etc… Ça ressemble furieusement à l’histoire des États Unis d’Amérique, non? Plus c’est gros, plus ça passe: et ça passe. Et ça dure depuis plus de soixante cinq ans… Et des gens intelligents se battent pour croire que leur Rêve peut se réaliser, malgré les années, malgré la dérive, malgré les évidences; non, ils s’y accrocheront toujours.
      Bon sang, mais si cette Construction avaient été issue de leurs rêves, elle n’aurait jamais ressemblé à ce qu’elle est, et cela dès le début, et il n’y aurait pas besoin de la changer…?
      Ce qui me « troue », c’est que vous êtes (presque…) aussi critique que moi, que vous savez tout (ou presque) le mal qu’elle nous fait, qu’elle se moque de nous, qu’elle n’est pas et ne sera jamais démocratique sinon elle l’aurait été dès le début, et malgré cela, vous vous y accrochez…!
      Vous avez réalisé qu’elle ne peut pas être modifiée par les peuples qui n’y ont aucun pouvoir et que ceux qui l’ont écrite ont tout fait pour qu’elle ne soit plus modifiable, qu’elle ne puisse plus évoluer alors que les peuples, eux, évoluent.
      Pourquoi ne voulez-vous pas tout effacer et repartir sur de bonnes bases, saines, en profitant de cette expérience? C’est possible, c’est la seule chose qui soit encore possible. Tout le reste n’est que rêve!
      Le seul pouvoir qui soit laissé à chacun des États qui compose l’UE, c’est d’appliquer l’article 50.
      Le seul.
      Quand je pense que les seuls élus de cette structure sont les Députés européens (avec une majuscule, par respect…) qui n’ont même pas le loisir de proposer une seule loi! Et qui doivent attendre, comme un chien affamé, que la Commission leur donne un os à ronger, un texte à étudier…
      Quand je pense que ce parlement n’est même pas consulté dans les négociations du prochain traité transatlantique de libre-échange que « nous » allons ratifié contre l’avis des peuples….
      Cette Europe-là, comme aurait dit Chirac, du temps d’une lucidité éphémère, (lucidité qui devait s’appeler Marie-France Garaud?) « Nous n’en voulons pas »!

  15. Cher Henri Tanson,
    Puisqu’un dialogue apaisé semble prendre le relais d’un débat animé entre deux hommes de conviction, chacun de nous y mettant sa part de passion – c’est mieux que de passer pour des veaux ! – nul doute que nos échanges se poursuivront au fil des sujets.
    Permettez-moi juste deux remarques sur votre dernier commentaire, et ceci à propos de la CECA:
    – affirmer que TOUS les historiens s’accordent sur sa filiation purement américaine ne correspond pas à ce que j’ai pu tirer d’une lecture assidue de NOMBREUX chercheurs
    – au cas où vous n’en auriez pas pris connaissance, j’attire votre attention sur ma réaction tardive (souci de prendre du recul combiné à un éloignement conjoncturel de mon ordinateur) à l’article de Guillaume Duval sur la politique sociale publié le 29 avril par SLE. Vous n’en partagerez vraisemblablement pas tous les développements… mais, de grâce, épargnez-nous quelques raccourcis « staliniens » (bien sûr, je « titille » encore un peu, mais vous ne semblez pas avoir conscience de l’impression que laissent parfois certains discours eurosceptiques) par rapport à la combinaison de facteurs complexes à l’origine de la première Communauté. J’ai suffisamment fréquenté le monde ouvrier pour prétendre que de tels raccourcis empruntent parfois aux traits accentués de la caricature.
    Parole de ch’ti !

    • Cher Monsieur Vernier,

      Au sujet de l’origine de l’UE et de la volonté cachée (de moins en moins) des USA de la façonner à ses ambitions et la diriger à distance, évidemment que tout le monde n’est pas d’accord. Pour la même raison que si je vous amenais de nombreuses preuves démontrant le rôle des Américains dans sa genèse, vous continueriez à en douter. Il faut un temps infini avant que les certitudes soient remises en cause. Combien de temps a-t-il fallu à l’Eglise pour accepter l’évidence que la Terre n’était pas au centre de l’Univers; malgré des centaines d’années, (depuis les Grecs), des preuves évidentes…
      Sauf qu’il n’y a pas de raisons de douter que les USA avaient intérêt à ce que ce territoire (après la guerre de 40 et même avant) ne leur échappe pas; la question est juste de réaliser qu’avec ce genre d’enjeux, il vaut mieux être acteur que spectateur…
      Les preuves arrivent petit à petit de documents secrets déclassés que le « Daily Telegraph » se plaît à dévoiler régulièrement.
      Je suis étonné de la naïveté de ceux qui croient que cet insignifiant Monsieur Schuman ait pu, tout seul, concevoir ce projet de construction européenne à l’image des États-Unis d’Amérique… Et alors que l’on venait juste d’abandonner le projet de Grande Europe du dictateur… Étrange.
      Quand je rencontre des passionnés par cette Union européenne (!), je ne peux pas m’empêcher de leur demander ce qu’ils y trouvent de si réellement merveilleux qui ne pourrait pas être réalisé d’une autre façon beaucoup moins contraignante et anti-démocratique. Ils n’ont pas de réponses qui ne puissent être démontées immédiatement. Pourquoi donc s’entêter dans cette solution qui ne trouve grâce aux yeux de personne. Tous la critiquent et vous n’êtes pas le dernier !
      Au sujet d’anti-démocratique, que pensez-vous des propos de Valéry GE sur « Europe 1 » il y a quelques jours qui reconnaissait, de son point de vue, que l’on ne pouvait demander leur avis aux peuples insuffisamment responsables pour décider de quoi que ce soit… C’est un peu le discours de quelques fameux Commissaires européens. C’est un peu la tendance des dictateurs qui décident seuls ?
      Bien à vous.

  16. @guillaume . Rien a ajouter. Accord total.
    @ Henri Tanson , oui, Monet et Schuman agents CIA, notre 5eme colonne, des traîtres . L’un d’eux était quoi, au fait , pendant la guerre ? Hein ? Les américains ont recyclé 10000 nazis, on sait , combien de collabos, on ne sait pas. Cette UE repose sur la feuille de route de l’ennemi suivie par des traîtres. Bof ! Elle est moribonde, mais elle peut faire encore beaucoup de dégâts avant d’expirer, l’agonie peut durer. Elle ne sert plus qu’au TTIP, infamita.

  17. Cher Monsieur Tanson,

    « Insignifiant monsieur Schuman » ? On ne peut exclure qu’à la fin des années 50 c’est aussi de cette façon que pouvait être perçu un certain Giovanni Roncalli, nonce apostolique qui, quelque temps plus tard, allait mettre en route le vaste chantier de « Vatican II » appelé à conduire à l’aggiornamento que l’on sait.

    Puisque je suis dans le registre ecclésial (c’est votre allusion à Galilée qui m’y a conduit), je me permets de faire aussi référence à la « parabole » de la graine de moutarde qui, en matière d’insignifiance, rend l’auditeur/lecteur attentif à la réalité suivante: c’est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle devient un arbre.

    Quant à la déclaration de VGE, à l’égard duquel ma sympathie n’est pas débordante (euphémisme), elle m’interpelle néanmoins en ce sens qu’elle pose la question du bon usage du referendum. Or, c’est bien là un domaine où il faut avoir le courage de ne pas parer la démagogie des habits, trop grands pour elle, de la démocratie. En d’autres termes, il convient de privilégier les questions simples – du genre: « êtes-vous pour l’indépendance de l’Algérie », ou bien: « êtes-vous pour l’adhésion du Royaume-Uni [et quelques autres] à la CEE ? », ou encore: « êtes-vous pour l’élection du président de la République au suffrage universel direct ? »
    Mais, lorsqu’on inflige au bon peuple une interrogation sur l’adhésion à un long document annexe que chacun est censé lire, on se moque de lui. Ce fut le cas en 2005 avec ce texte du « traité constitutionnel » si touffu distribué dans nos boîtes à lettres comme une quelconque publicité. Pas étonnant, alors, que cette maladresse « formelle » ait engendré une réaction de « distance », voire de rejet, combinée – cela aussi il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître – avec un désaveu à l’égard des dirigeants en place, qui trouvait là une occasion de se manifester.
    Si l’on remonte plus loin dans le temps, on peut se poser la même question au sujet de la ratification populaire de la constitution de 1958.
    « Les yeux dans les yeux »: les Français de l’époque ont-ils voté pour un texte qu’ils ont vraiment lu ou n’ont-ils pas plutôt plébiscité « le Général » au vu de ce que ce dernier a appelé un jour son « équation personnelle » ?

    Quelques démagogues enclins à tout mélanger ne manqueront sans doute pas de m’imputer une supposée méfiance à l’égard du « bon peuple » précité. Libre à eux. Pour ma part, j’ose prétendre que je me garde surtout de confondre « vox populi » et « intox populiste ».

    • Monsieur Vernier,
      Schuman n’était pas pas ce que j’appellerais un grand homme. Un passé trouble pendant la guerre, un peu Allemand, un peu Français… Un personnage terne.
      Si Jean Monet était rémunéré par les USA, en l’occurrence la CIA, Schuman l’était aussi. Pour des raisons qui nous échappent, bien sûr. Pourquoi pas, hein…
      En plus, personne de l’entourage politique de Schuman ne l’a vue venir, cette fameuse déclaration. On peut conclure: « et pour cause ». C’est Monet qui l’aurait écrite. Mais bon, je ne vais pas vous convaincre comme ça. Il faudrait que vous alliez chercher et trouviez des preuves par vous-même.
      Au sujet des référendums, je partage une partie de vos propos: c’est un instrument délicat à utiliser.
      Par contre, vos propos révèlent que le problème provient du manque d’informations données aux peuples, qui ne sont pas plus bêtes que ça !
      Et ça met en évidence aussi que cette fameuse Consitution qui a fait l’objet de ce « dernier », référendum était beaucoup trop complexe pour être comprise pour l’ensemble des électeurs. Il me semble que si elle avait été rédigée comme une vraie Constitution, simple, claire, allant à l’essentiel, (ce qu’elle n’était pas…), les Français auraient compris quels étaient les enjeux. Au lieu de cela, ce qui fut présenté était extrêmement touffu, écrit de façon compliquée, comme si le but était justement d’être repoussante à l’analyse… Ainsi, le résultat de ce référendum ne s’est pas fait sur le fond, mais sur la volonté ou pas des Français de cette Europe. À mon avis, ils ont affirmé leur rejet global de cette Union, sans rentrer dans les détails. Et je suis persuadé, mais comment pourrait-il en être autrement, que s’ils avaient lu et compris cette Constitution, le rejet aurait été massif!
      C’est pour cette raison que la décision européenne a été, à la suite des premiers rejets, de ne surtout plus demander leurs avis aux peuples… Trop risqué qu’ils comprennent ce qui les attendait…
      Le peuple doit être souverain et aucune mauvaise excuse ne saurait tolérer la moindre dérive dictatoriale: le sujet est trop grave.
      Cordialement.

  18. Cher Monsieur Tanson,

    Même si nous poursuivons un dialogue serein, il est bien clair que nos points de vue demeurent inconciliables sur un certain nombre de points. Je ne partage pas votre analyse de l’action/influence de Schuman et de Monnet (ce dernier largement adossé sur ses collaborateurs du Commissariat au Plan – j’ai eu le plaisir d’en rencontrer certains), pas plus que vos appréciations – quant au fond – sur le projet de traité dit « constitutionnel » ou le traité de Lisbonne, voire la mise en oeuvre de ce dernier.

    Je m’efforcerai de consulter ce que nos voisins d’outre-manche appellent le « Tory Telegraph » – c’est tout dire ! A titre de réciprocité, je vous invite à lire – si ce n’est déjà fait – l’ouvrage de Paul Collowald intitulé « J’ai vu naître l’Europe ». Il y a quelques mois, SLE lui avait consacré une soirée, certes légèrement perturbée par quelques agités.

    Je conclus surtout de tout cela que personne ne peut prétendre détenir le monopole de la vérité. Efforçons-nous simplement de rester le plus intellectuellement honnêtes et de ne pas céder aux sirènes de la propagande, d’où qu’elle vienne.

    A votre bon coeur !

    • Que de commentaires pour un simple article… Signe qu’il manque des tribunes d’expression libre dans les médias…

      Cher Monsieur,
      Je comprends bien vos propos et votre admiration et votre respect pour de nombreuses personnes de bonne volonté qui ont travaillé à la constitution de cette Union européenne. (L’Enfer est peuplé…)
      Dans toutes les organisations, il y a de nombreux niveaux; certains niveaux sont parfaitement visibles d’autres pas du tout.
      Je ne crois pas à cette histoire qui nous est proposée de la Construction européenne, mais qu’importe.
      Et je ne crois pas non plus que cette histoire tienne encore longtemps parce qu’elle n’est pas ce qu’elle devrait être; rien qui n’est basé sur du mensonge ne tient indéfiniment. Il a fallu très longtemps avant que les Français ne réalisent, petit à petit, ce qu’elle est vraiment. Je pense qu’à force de dérapages, de provocations, d’outrances, cette Union est en train de se disloquer. Le référendum bafoué, l’affaire de Chypre et celle de la Grèce, liées, l’action insensée de la Troïka, la présence de Juncker à la tête de la Commission, le revirement de l’excellent Moscovici, la docilité incroyable de l’UE aux directives des USA au sujet de l’Ukraine par exemple, etc., etc. Sans oublier l’acceptation de nos dirigeants d’être sous l’autorité de simples fonctionnaires de Bruxelles, sans mandat du peuple.
      Je respecte les grandes idées que veulent défendre les pro-européens. Je suis simplement convaincu que cette façon de faire n’est pas la bonne; et ce n’est pas parce que des gens de bien s’acharnent à y croire que ça pourra changer mon point de vue. Il n’est pas possible de réaliser une union forcée de peuples aussi différents en respectant la démocratie et les droits des peuples. De Gaulle répétait cette phrase: « on ne peut pas faire une omelette avec des œufs durs ». Soixante ans plus tard, c’est toujours le même constat.
      Et je le répète encore, tous et toutes voudraient changer cette Europe-là…, mais ce n’est pas possible.
      Combien de temps encore pour que vous tous réalisiez? La situation de la Grèce sera peut-être la goutte d’eau qui fera déborder ce vase?
      Et peut-être que les Français retrouveront le goût de la politique et comprendront enfin qu’ils élisent leurs représentants et pas leurs maîtres… Ou leurs traitres, en l’occurrence!
      Bien à vous.

  19. « les drapeaux des régions ou des anciennes provinces de France, (..) sans valeur profonde »… Vraiment? je suis expatrie depuis 14 ans. A mon depart je quittais Toulouse, 2 ans apres je revenais a Tolosa. Puis ce fut le tour des messages automatiques dans le metro et des noms de rue, en occitan. Lors du nouvel an 2010 j’entendais des groupes de jeunes toulousains reprendre des chansons traditionelles du Sud Ouest dans les rues. Je ne parle pas de la Bretagne ou de la Corse, regions connues pour la vigueur et l’originalite de leur culture. Il me semble evident que devant le deficit identitaire de l’homme post-moderne que l’on pense mondialiser, la recherche de sens s’oriente vers le patrimoine local. Ce mouvement, je le constate egalement dans d’autres pays europeens. Si cette force ne s’est pas encore reellement exprimee politiquement, elle ne peut etre negligee. Au risque de fournir aux extremes un terreau propice.

  20. et moi dans tout ça ? Femme, 59 ans en CDD et CDI à temps partiel subis, j’arrive péniblement à 66%… Je travaille dans l’éducation.
    A chaque élection française, je vote pour le moins pire car on est englué dans une alternance stérile droite ou gauche.
    Donner une valeur au vote blanc réajusterait les résultats « démocratiques » et limiterait le taux d’abstention. Les abstentionnistes redeviendraient électeurs et force de décision.
    Les lobbies financiers auraient face à eux, une France de citoyens électeurs actifs qui pèserait pour déverrouiller les chaînes de l’UE. L’UE économique ET humaniste telle que je l’avais rêvée pour mes enfants, jeunes adultes, citoyens du monde.

    • Désolé Francoise que cette société n’ait pas mieux à vous offrir; en plus, j’ai l’impression que ce qu’elle propose encore aujourd’hui, elle ne pourra plus l’offrir demain, vu la régression continue dans laquelle la France s’est engagée, à tous les niveaux…
      Eh oui, Francoise, cette France qui ne s’exprime pas… Si elle réalisait le pouvoir qu’elle représente….
      Le vote blanc reconnu? De quelle façon? Qu’est-ce que cela changerait?
      Les abstentionnistes iraient voter planc? Ils sont tellement dégoûtés de la politique.
      Et cette France qui ne s’exprime pas, quel bonheur pour nos dirigeants tenus par les lobbies financiers! Moins les Français s’intéressent à la politique, moins ils exercent leur rôle de citoyens, mieux ils se portent…
      À croire que ce rejet du monde politique est organisé, orchestré, tellement ça arrange le pouvoir!
      On n’apprend plus à avoir une conscience citoyenne à l’école, dans les médias, dans la vie courante. On aurait honte de notre drapeau, honte d’être Français, honte de s’intéresser à cette politique magouille… Alors on laisse ces hommes politiques que l’on abhorre, diriger chacun leur tour, notre pays, nos petites affaires…
      Le vote blanc: imaginez qu’à partir d’un certain pourcentage de votes blancs, l’élection serait annulée et les candidats interdits de se représenter! Quelle occasion magnifique de renouveler ce personnel politique aussi vérolé à droite qu’à gauche!
      Mais ce ne sont pas nos politiques qui le proposeront, bien sûr… Alors?
      Imaginons que des citoyens qui en ont assez de la disparition du politique et de la morale, créent un nouveau parti politique, rassembleur, au-delà des clivages artificiels, avec un projet grandiose: redonner au politique son rôle et sa puissance face aux lobbies de toutes sortes…
      Imaginons que ce parti existe et qu’il ait déjà dépassé en nombre d’adhérents EELV et le NPA réunis… Largement plus aussi que DLF.
      Ce serait un cataclysme dans le paysage politique français?
      Eh bien, pas du tout. Il serait cantonné hors des médias, interdit d’antenne, de publicité… Trop dangereux pour cette organisation en place, ce « système »… Il n’existerait pas pour vous.
      Ce parti propose la reconnaissance du vote blanc dans le sens que j’expliquais: capable d’invalider une élection.
      Ce parti explique aussi que l’UE n’est pas l’organisation de paix et de prospérité à laquelle tous essayent de nous faire croire, mais un instrument créé dans l’intérêt de la finance internationale, associé à une force militaire: l’OTAN. Pas terrible hein. (C’est peut-être pas le lieu pour le dire, sur un site européiste, même progressiste…)
      Il explique aussi que rien n’est irréversible et que l’on a le droit d’avoir un regard critique… Ce que l’on a tendance à oublier dans ces temps de pensée unique…
      Cherchez un peu; oh, pas beaucoup quand même… Internet vous informe, mais pour combien de temps?
      Un slogan américain dirait: « pensez différent »… C’est l’occasion.

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