Un espoir fou se réalise: le Mur de Berlin tombe!

Il est utile de rappeler quelques faits et réalités d’un contexte un peu trop souvent oublié : Berlin, une ville coupée en deux durant 28 ans et donc des familles décimées. 2,46 millions d’Allemands de l’Est se sont échappés à l’Ouest entre 1949 et 1960. 5075 personnes, qu’on dénomme « passe-murailles, se sont libérées vers l’Ouest entre 1961 et 1989. 125 morts lors de tentatives de passage du mur (selon le Centre de documentation du Mémorial du Mur) ou 262 morts selon le groupe de travail du 13 août – une association de défense des victimes –. 155 kms de « frontières » séparaient l’Allemagne de l’Est de celle de l’Ouest. 7200 m² de dalles de béton, 302 miradors, 259 postes de chiens de garde, 14000 gardes-frontières le long du mur, 193 rues coupées en deux, 11 stations de métro fermées sur les 33 existantes à Berlin-Est. Chiffres rapportés dans l’excellente édition hors série du journal Le Monde de septembre/novembre 2009 intitulé : « 1989 – Liberté à l’Est ».

Se souvenir pour ne pas oublier et surtout pour s’approprier l’histoire et ainsi se rappeler d’où l’on vient pour encore mieux savoir où l’on va, tel est l’un des objectifs de cet article. Comment pouvait-on imaginer que moins de 15 ans plus tard, le 1er mai 2004, huit pays de l’Est de l’Europe, puis deux autres au 1er janvier 2007 seraient membre de la famille européenne ? Et pourtant, à l’époque de simples questions traversaient l’Europe : combien de temps le régime Est-Allemand tiendra-t-il encore ?, l’Allemagne va-t-elle se réunifier ? Ce 9 novembre 1989, l’espoir fou porté par des millions de personnes se réalise enfin. Le mur se fissure depuis le mois d’août, puis tombe enfin !!! La fin de la division de l’Europe s’amorce. Une nouvelle page d’Histoire s’ouvre

Dans toutes les capitales européennes, d’une manière ou d’une autre, la chute du mur de Berlin sera marquée.

Mais n’oublions jamais que le point de départ de ce formidable et heureux bouleversement – prévu par personne – est un des résultats de l’action syndicale menée par Solidarnosc dès 1980. Ce faisant, ce n’est bien-sûr pas dénaturer le rôle déterminant qu’ont pu jouer M. Gorbatchev, H. Kohl et bien d’autres.

Dans cette période de célébration d’un événement qui a eu pour conséquence l’accueil de plus de 20 millions de femmes et d’hommes de l’ex-RDA dans la famille européenne dans l’Allemagne officiellement réunifiée dans la nuit du 2 au 3 octobre 1990, nous devons continuer notre combat pour que tombe tous les murs réels et virtuels

Saluons à cette occasion le pacte signé entre la Turquie et l’Arménie. Soyons vigilants face à ce qui se passe dans la zone géographique des pays des Balkans où la stabilité démocratique et la paix sont encore loin d’être la réalité. Soyons vigilants aussi sur la manière dont évoluent les situations politiques, économiques et sociales en Roumanie et en Hongrie. Pour l’heure rien n’est encore stabilisé. Les anciens de la nomenklatura entendent bien ne pas perdre leurs prérogatives. La corruption, des privatisations frauduleuses et une certaine justice sous influence politique sont autant de signes alarmants. Et tout ceci au cœur de l’Europe.

Gageons que l’Union européenne renforcée par les dispositifs du Traité de Lisbonne jouera un rôle encore plus déterminant sur le continent et dans le monde.

Jean-Pierre Bobichon.

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

Soutenez notre action !

Sauvons l'Europe doit son indépendance éditoriale à un site Internet sans publicité et grâce à l’implication de ses rédacteurs bénévoles. Cette liberté a un coût, notamment pour les frais de gestion du site. En parallèle d’une adhésion à notre association, il est possible d’effectuer un don. Chaque euro compte pour défendre une vision europrogressiste !

Articles du même auteur

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

A lire également