Sortez les entrants ! Le jeu de massacre des européennes continue

La plupart des partis politiques engagés dans les élections européennes de 2019 ont annoncé la composition de leurs listes respectives. Il nous faut hélas constater qu’une fois de plus, les qualités requises pour exercer ce mandat si particulier de député européen n’ont pas constitué, c’est le moins qu’on puisse dire, le critère principal de choix des impétrants placés en position éligible.

On ne compte plus le nombre de sortants sacrifiés sans raison objective de se plaindre de leur travail ; bien au contraire certains d’entre eux étaient reconnus unanimement pour leur influence à Strasbourg et à Bruxelles. S’il fallait ne citer qu’un nom, Christine Revault d’Allones serait sans doute le cas le plus emblématique : présidente de la délégation socialiste française au Parlement Européen, elle n’a pas été reconduite par son parti alors même que, achevant tout juste son premier mandat, il est difficile de justifier son éviction par le principe du renouvellement. Les Républicains, autre exemple, ne reconduisent que six sortants sur vingt.

Tous les spécialistes savent qu’un député européen ne devient efficace à 100 % qu’après un second mandat et qu’il convient donc pour les partis d’investir sur des députés qui gagnent en influence. Au-delà des seuls partis d’ailleurs, c’est le poids de la France au Parlement européen qui s’en trouve diminué.

Dans le monde politique français, le mandat européen est un mandat par défaut, ou de défausse. Contrairement à ce que l’on peut voir en Allemagne notamment, le travail d’un député européen n’est pas valorisé ni considéré dans notre pays. Combien de reportages au 20h de France 2 sur les textes défendus par nos eurodéputés ? La force et la visibilité de ces élus est donc bien moindre au sein de leurs partis respectifs : qui peut imaginer en France un Martin Schulz éventuel Président de la République ? Qui, par exemple, a jamais entendu parler de Joseph Daul, président du groupe conservateur depuis des années, et aujourd’hui président du PPE ?

Tant qu’il n’existe pas de cursus honorum européen, tant que les désignations resteront avant tout des arrangements d’arrière-salle entre apparatchiks, les élus qui portent la voix de la France seront vulnérables face à la première personnalité un tant soit peu médiatique ou à l’assise locale forte. Aux partis politiques de mettre en permanence à l’ordre du jour les forces et les faiblesses de l’action européenne. Ce désintérêt manifeste des partis politiques contribue aussi à renforcer l’impression que ce Parlement européen est sans pouvoir. Pourtant, il contribue fortement à la fabrique des directives et règlements.

Est-ce à dire qu’il ne faut pas renouveler ? Bien sûr que non, et toute composition de liste doit trouver le juste équilibre entre expérience et nouveauté. Mais là encore, l’Europe devrait être le seul critère pertinent, le mélange idéal étant de placer des rookies passionnés de longue date par les questions européennes aux cotés de sortants ayant une réelle influence et en mesure de les guider dans leurs premiers pas. La présence de Sylvie Guillaume en haut de la liste socialiste est en cela une excellente chose. Mais ce qu’on appelle aujourd’hui le « renouvellement » consiste trop souvent à éliminer les seconds sans promouvoir les premiers. Les petits jeux internes et les arrangements locaux prévalent, et nombreux sont les nouveaux députés à ne s’être découvert un intérêt pour l’Europe qu’à l’ouverture des procédures de désignation. Les meilleurs se prendront au jeu, mais l’expérience montre que ce sont plutôt des candidats moyens et des élus médiocres.

Car oui, les institutions européennes constituent un monde assez différent de la culture française traditionnelle et il est difficile d’y réussir sans un véritable intérêt soutenu par un travail de longue haleine. Etre député européen est une mission spécifique. La liste présentée par LREM comprend seulement deux eurodéputés sortants pour une vingtaine de sièges espérés alors que plusieurs autres avaient manifesté leur souhait de porter les couleurs du nouveau monde.

On se plaint à juste titre de la forte abstention lors des élections européennes. Pourtant – et on le voit souvent dans les débats que l’on organise – les citoyens sont bien plus intéressés par l’Europe qu’on ne le pense. Ce sont les partis politiques qui ne sont que rarement à la hauteur en montrant régulièrement leur incapacité à mener une campagne réellement européenne et véritablement pédagogique. La manière dont les listes ont été désignées ne nous incite guère à l’optimisme, et la pauvreté des échanges lors du premier débat entre têtes de listes en est une démonstration directe.

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53 Commentaires

    • ..et pourtant , pas de naiveté a avoir : la commission européenne n’est pas intéressée par un parlement fort a vrais pouvoirs , et engluée (par elle meme…)dans une quelconque possibilité d’évoluer positivement vers plus de vision politique donc moins affairiste- financiariste ,surtout à 28-27 intérêts aussi divergents …l’union européenne a bien crée le monstre a 28-27 qui va l’engloutir tot ou tard !!!

      • Totalement d’accord La commission est construite sur le mode nationaliste avec des gouvernements de leur propre nation qui pensent plus à leur réélection nationale qu’aux intérêts de l’Europe Leurs partis écartent ceux qui travaillent aux intérêts de l’Europe même s’ils divergent des intérêts particuliers des états nations et des lobbies dont le rôle est de jouer sur les divisions et utilisent largement la règle de l’unanimité

        L’électeur est appelé à voter sur des listes nationales, selon des éléments nationaux, pour des gens qu’il ne connait pas, pour une institution sur laquelle il n’a pas d’information Donc ne va pas voter ce qui favorise ceux qui se sentent légitimes avec une majorité élue par largement moins de la moitié des électeurs

        Personnellement je préférerais voter pour un député intelligent d’une autre nation, dont je connais le parcours personnel, les idées, le programme et les réalisations concrètes antérieures qu’un godillot d’un parti de mon pays, placé là pour accepter des choses pour lesquelles il n’est pas encore bien informé. Je ne voterai pas non plus pour un anglais qui se présente aux élections européennes alors qu’il est contre l’Europe, ni ceux qui ont pour devise non pas « un pour tous » mais « tous pour moi » !

        L’élection avec un renouvellement par tiers tous les trois ans sur des listes internationales où on voterait pour des européens compétents, pour un programme européen, me serait plus judicieuse. La suppression de la règle d’unanimité me semble impérative ainsi qu’une meilleure harmonie des pouvoirs entre une assemblée parlementaire et une commission internationale avec des représentants des états membres, sorte de sénat, qui aurait la possibilité d’amender les textes avant que le parlement statue en dernier ressort. En France ce bicamérisme n’est parfait mais ça fonctionne assez bien

        Je ne suis pas aussi pessimiste que vous, d’abord par principe mais aussi car l’évolution des idées des peuples, malgré les difficultés, se fait peu à peu dans le bon sens Comme disait Confucius « ce n’est pas le canon qui abat la montagne, c’est l’eau qui ruisselle »

        • Votez pour la liste Génération.s. elle a un programme transnational clair pour l’UE ce qui n’est le cas de place publique, de LREM ou des LR. D’autant qu’une fois élus ces députés feront la politique de leur parti et pas celle pour laquelle ils se sont engagés. Place Publique sera sans doute avec LREM une véritable caricature de la politique européenne de notre pays.

          • li reve le petit hamon qui ne deviendra jamais grand , meme avec sa liste confidentielle « générations » , dont son contenu ne parle qu’aux super initiés politique , a plus forte raison avec un nom de liste et de parti aussi exotique…..en plus le projet serait « transnational »….quelle horreur !!!!!!

  1. D’où le dégoût des français à voter; C’est une pantomime aux mains des partis, recherchant l’engraissement auprès des lobbys et tout autant à pouvoir obtenir le plus grand nombre d’élus en France ; d’où trop d’élus ..
    .Induction : clientélisme à outrance pour être élu -> donc promesses à tenir->donc outrance des dépenses-> faillite de notre système par trop de prélèvements pour réaliser ce jeux suicidaire..JC DUPONT

    • le parlement européen n’est que le VRP d’une commission européenne toute puissante bien que non élue , il ne sert qu’a donner un vernis (faussement ) démocratique a l’europe , et sert a recycler les astres nationaux en voie de mort politique ( Hortefeux ,Alliot-Marie,ect ect ) grassement payés de plusieurs diizaines de milliers d’euros par mois (scandaleux !!!…quand les gilets jaunes se battent pour éradiquer toute pension de retraite inférieure a 1000 euros (plusieurs millions ….d’etres humains ! ) ….

      • Une Commission européenne non élue: toujours la même illusion d’optique, à laquelle j’ai déjà répondu à maintes reprises.

        Tout en prenant le risque de lasser d’autres lecteurs, je reprends donc les rectifications requises, cette fois-ci à votre intention personnelle.

        Les commissaires européens ne sont en effet pas davantage « élus » pour accomplir leur mandat que les membres du gouvernement – qui sont leurs interlocuteurs directs – ne le sont pour l’exercice de leurs fonctions ministérielles: les uns et les autres sont en effet « nommés ».

        Il existe toutefois une différence importante: les candidats à la charge de « commissaire », après avoir été pressentis par leurs gouvernements respectifs, doivent en effet satisfaire à une véritable épreuve – à savoir une audition individuelle devant le Parlement européen. Or, des antécédents ont montré qu’il ne s’agissait pas d’une simple formalité, certains postulants n’ayant pu franchir cette étape. C’est un processus que j’ai suivi avec une attention particulière lors de l’investiture des Commissions successives au cours des dernières années.

        Quant à l’ « onction électorale », elle n’est pas étrangère au profil de tous les commissaires: certains ont certes été choisis essentiellement, voire directement, en raison de leurs compétences techniques; mais d’autres – et c’est le cas de la majorité des membres de la Commission encore en fonctions – peuvent se prévaloir de l’exercice de mandats électifs au niveau municipal, régional ou parlementaire dans leurs pays respectifs ou au sein de l’assemblée de Strasbourg. Peut-on en dire autant de TOUS les ministres et secrétaires d’Etat qui ont peuplé les gouvernements français successifs depuis des décennies ?

        • le parlement europeen sans vrai pouvoir est bien un inaugurateur de chrisanthemes truffé de prédateurs financiers qui se gavent grassement de plus de 10 000 euros PAR MOIS !!!!! absolument abject alors qu’il y a tant de misére dans l’UE …comment voulez vous qu’on arrive a faire de tous ces pauvres des citoyens interresses et eclairés ???

          • 1. Attention ! Une fois de plus, les impressionnantes oeillères dont vous auriez le privilège de vous enorgueillir peuvent s’avérer un obstacle à une claire vision des choses – en l’occurrence vision latérale , dans la mesure où vous omettez de prendre également en considération, à titre de simple comparaison, la situation des parlementaires nationaux.

            Pour prendre le cas de la France: mensuellement, le salaire net de base d’un député à l’Assemblée nationale est aujourd’hui – selon plusieurs sources consultées à cet effet – de l’ordre de 5700 euros. Celui d’un parlementaire européen se monte à 6600 euros. Précisons bien: salaire NET, car, dans les deux cas – et contrairement à ce que d’aucuns pourraient naïvement imaginer – les indemnités de base sont soumises à impôt sur le revenu et cotisations sociales. Ajoutons que, dans le cas du Parlement européen, certains Etats membres soumettent également à un impôt national supplémentaire les traitements de leurs députés.

            A ce salaire de base s’ajoutent des indemnités liées à l’exercice du mandat:

            – pour les parlementaires européens: une indemnité dite « de présence » (306 euros par jour de présence – en principe soumise à vérification) ainsi qu’une indemnité de « frais généraux » fixée à 4300 euros par mois et destinée à couvrir les dépense de bureau ou d’équipement. La réglementation prévoit toutefois que, si le député assiste à moins de de la moitié des séances plénières annuelles du Parlement, cette indemnité est divisée par deux;

            – pour les députés nationaux, il existait avant 2017 une « indemnité représentative des frais de mandat », de l’ordre de 6000 euros bruts mensuels; cette indemnité ayant été supprimée il y a deux ans avec la nouvelle législature, les députés sont aujourd’hui défrayés sur la base des frais réellement engagés – d’où la difficulté d’établir un montant moyen… mais gageons qu’il n’est certainement pas négligeable.

            Bref, il ne serait pas exagéré, semble-t-il, de parler d’une certaine équivalence entre l’échelon national et l’échelon européen.

            2. Pour ce qui est de la prestigieuse fonction d’inauguration des chrysanthèmes, il ne s’agit pas de faire une fleur à l’ensemble des membres du Parlement européen. Mais votre généralisation hâtive – due peut-être à un maniement mal maîtrisé du glyphosate antiparlementaire – omet l’essentiel de l’activité de ces députés… à savoir non pas des envolées plus ou moins lyriques dans l’hémicycle (parfois sans effet en raison du multilinguisme qui y prévaut), mais les travaux en commissions parlementaires.

            Pour rester dans l’optique « franco-française », des députés chevronnés comme Pervenche Bérés, Alain Lamassoure ou Jean-Louis Bourlanges ont produit de remarquables rapports … que votre myopie politique semble délibérément ou inconsciemment ignorer. Prenez garde à ce que cette myopie, à force d’embrouiller le regard, ne conduise à un fâcheux aveuglement… pire que des oeillères !

            3. Enfin, pour ce qui est de la misère dans l’UE, il est certes humain de la déplorer – et sans doute en cela y sommes-nous sensibles l’un autant que l’autre.

            Mais la mauvaise pioche serait de sous-entendre qu’elle est le fait de l’UE en tant que telle. Or, qui garde jalousement ses compétences en matière sociale, laissant aux instances européennes un vague rôle de coordination ? C’est, bien entendu, chaque Etat membre.

            Comme il serait trop long de développer ce thème dans un commentaire – mais nous pouvons y revenir à l’occasion, éventuellement sous forme de chronique – je préfère renvoyer, à ce stade, à un excellent article sur le sujet qu’Amandine Crespy, enseignante à l’Université Libre de Bruxelles, a signé le 27 avril 2017 dans « Mediapart », sous le titre « Politique sociale et Europe: entre bonnes intentions et contradictions ». Depuis lors, elle a récidivé en publiant cette année un ouvrage substantiel (310 pages) intitulé « L’Europe sociale – Acteurs, politiques, débats » (Editions de l’Université de Bruxelles). Il s’agit en effet d’un sujet particulièrement sensible que les détracteurs professionnels de l’UE ne sauraient balayer par un haussement d’épaules de diva..

        • Oui mais les ministres et secrétaires sont nommés par des structures nationales en vue d’objectifs nationaux par une majorité de citoyens nationaux donc légitimes dans leurs fonctions nationales Les commissaires et députés européens, bien que la grande majorité d’entre eux fassent leur travail honnêtement et en conscience, sont liés par leurs mandants nationaux, (ceux qui les nomment ou les élisent,) à des intérêts nationaux donc sont moins légitimes, moins libres que s’ils dépendaient d’un mandat électif de l’ensemble des citoyens européens, pour une politique européenne commune dans un bicamérisme équilibré discutant avec les structures nationales de la sauvegarde des fonctions régionales et supranationales dans le cadre de fonctions réciproques bien définies.
          Le débat qui se passe actuellement dans les media, comme celui qui se développe sur ce site est un débat national, selon des options nationales, qui débat surtout de responsabilités, de fautes, (réelles ou fantasmées), où on se préoccupe plus de chercher des coupables plutôt de chercher des solutions. Il serait moins stérile de débattre de programmes dans une confrontation sans conflit qui chercherait des compromis sinon les meilleures solutions du moins les moins mauvaises car il n’y a rien d’absolu dans un monde en changement permanent

        • Je suis d’accord avec vous, mais n’oublions pas qu’ils sont élus par nous, nous sommes leurs complices, c’est là ou le bas blesse.
          Quand au pouvoir ce sont les fonctionnaires qui le détiennent à 90 % et ça se comprend devant le turn-over des élus et souvent leur incompétence !

  2. On voit bien,hélas,de quelles manières le peuple britannique a été odieusement trompé par des irresponsables porteurs de mensonges et de calomnies,et qui ont pris la fuite une fois leur forfait accompli!
    Restons vigilants et même si l’Union européenne n’est pas parfaite ,il nous incombe d’en poursuivre la construction..!

      • On voit aujourd’hui où les « bons gagnants » du referendum de 2016 ont conduit un peuple britannique déboussolé.

        Hélas ! c’est cela, un vote de « vieux » trompés par des démagogues de la trempe du très couard Nigel Farage. En d’autres circonstances, la désertion de ce dernier aurait pu lui coûter le conseil de guerre. Il n’est sans doute pas exclu que la jeune génération réalise à terme l’étendue d’une telle faute politique portée notamment par une désinformation forcenée quant aux réalités chiffrées de l’immigration. Mais il est clair aussi que si, sous une forme ou sous une autre, il devait y avoir réintégration du Royaume-Uni dans la « 1ère division » européenne, ce ne sera pas à lui de dicter unilatéralement les conditions.

        Telles sont les conséquences d’un acte consistant à scier la branche sur laquelle on est assis… autrement dit « break seat ».

  3. Bonjour,
    Je ne peux pas dire que je suis quelqu’un de « politisé » mais je suis convaincu à 200% de l’utilité grandissante d’une Europe forte et UNIE. Une Europe où les valeurs de solidarité et de partage veulent dire quelque chose.
    Mais en lisant votre article, je me pose beaucoup de questions sur les résultats que va apporter les prochaines élections, pour la France mais aussi pour faire avancer l’Europe dans la bonne direction !!!!!!!
    Et aujourd’hui, même si des listes comme le Front National, LREM sont à bannir car pas convaincantes ou en dehors de mes principes, après la lecture de votre article, je ne sais vraiment pas pour quelle liste je vais voter.
    Souhaitons qu’entre temps, la direction prise par le gouvernement suite au grand débat, et les futurs débats spécifiques aux élections européennes, nous apporteront quelques éléments de réponses, mais il faudra certainement une bonne dose d’optimisme pour choisir une liste plutôt qu’une autre !!!!!!!!!
    Bonne journée et semaine printanières !!!!!

    • il est toujours possible de choisir une liste invitant (depuis longtemps….) a sortir de l’UE , la seule liste d’ailleurs….ça résoud tous les dilemmes …qui n’en sont pas d’ailleurs !!!

  4. Merci pour cet article, malheureusement vrai. Même ici à Frankfurt am Main il y a seulement 2 à 3 milles qui vont à la démonstration de Puls of Europe pour l’Europe. J’espère qu’ils vont encore augmonter jusqu’au élection en ce Mai.

    • bon courage ….c’est toujours difficile de faire partie du dernier carré des irréductibles quand la situation est perdue d’avance…

  5. L’Europe ne vocalise plus « l’hymne à la joie » en une harmonie céleste, elle cocalise, elle cacophonise en sons discordants, une Babel où chaque aliéné cupide se déchire la peau de chagrin. Ce rêve angélique, évangélique, démocratique est mort au soir du 29 mai 2005 où les français par référendum ont refusé la constitution européenne ultralibérale (vendre le public aux actionnaires) et où le gouvernement français s’est assis sur leur vote pour faire passer cette constitution par les parlementaires de gauche et de droite sous le nom de Traité de Lisbonne le 8 février 2008.

      • Quel hold up ? En 2007, avec le bienvenu traité de Lisbonne, on a simplement restitué le bon ordre des choses: à savoir que soumettre un texte complexe à referendum, c’est se foutre du peuple… qui, dans une telle situation, répond davantage à ceux qui posent la question que sur le fond de la consultation. Je l’ai souvent évoqué sur le présent site… et suis disposé à reprendre la démonstration à la lumière d’un certain nombre d’antécédents depuis l’approbation de la Constitution de 1958.

        • Argument à sens unique usé jusqu’à la corde des partisans de l’union qui consiste à dire que le peuple n’a pas compris la question, n’est pas assez intelligent pour la comprendre, a voté pour d’autres raisons, a réglé ses comptes avec ses « dirigeants », a été influencé par des ingérences russes, etc. uniquement lorsqu’ils ont voté à l’inverse de ce qui était attendu !

          Dans le cas contraire, on se félicite, on se congratule, on loue la puissance de l’intelligence collective, la lucidité de la population, totalement exclu de remettre le résultat en question…

          Et pourtant, le peuple a toujours raison !

          • bien d’accord ruoma , les zélites pretes a se transformer en dictateurs pour le bien des pauvres ignares indecrotables que sont tous ceux qui sont rétifs a leurs projets…lamentable conception de la démocratie !!!……

          • Espérons que l’euro-rejet ne contribue pas non plus à une fin prématurée… sinon on pourrait s’inquiéter pour votre santé.

  6. Un commentaire rapide à la lecture de ce billet.

    Comme vous le savez sans doute, parmi les députés européens « expérimentés », il en est justement qui s’incrustent près du radiateur depuis des dizaines d’années : tel Jean-Marie Le Pen ou sa fille, par ex. qui font maintenant partie des « indéboulonnables », des meubles. Et il n’y a pas que les élus de l’ex-FN dans ce cas.

    Expérimentés auxquels s’ajoutent les « indésirables », ceux qui ont brillé par leur incompétence, leur maladresse, qui devaient se « faire oublier » et qui ont été discrètement recyclés dans cette sinécure. Ils sont nombreux.

    Et pour quel résultat ?…

    Vouloir reconduire les députés méritants est une noble intention. Encore faudrait-il pour ça qu’on ait un minimum d’information sur leur bilan individuel. On en est très loin !

    Je n’ai par exemple pas la moindre idée de que peut bien être l’action remarquable des quelques députés que vous citez en exemple.

    La réalité, c’est qu’on n’a aucune idée de ce qu’ils y font, ce qui en outre accrédite les accusations qui circulent, comme celles qui consiste à venir « pointer » furtivement le lundi matin et à s’enfuir illico, pour pouvoir toucher l’indemnité. Ou celle de n’influer qu’à la marge sur la marche de l’UE.

    S’ajoute à cette opacité les calculs politiciens des partis politiques, voire les désirs de sanction de l’électorat liés à certaines décisions du gouvernement rejetées par une partie de l’opinion publique et nous avons là un cocktail indigeste qui prévaut à ce scrutin.

    Si nos législatives souffrent déjà de ces biais, que dire alors de ces élections européennes ?…

    Ce qui, au passage, contribue et justifie la désaffection et l’indifférence croissante des électeurs pour ce scrutin sans objet.

    • Une fois, dit-on, n’est pas coutume. Eh bien ! cette fois-ci, je partage assez largement votre commentaire… avec une légère nuance: à savoir que les informations existent bel et bien sur le site du Parlement européen quant au moins à l’identité des auteurs des rapports qui constituent une partie importante du travail parlementaire. On peut simplement regretter que ce travail ne soit pas relayé à sa juste mesure par les canaux traditionnels d’information.

      • Une fois, oui, même si j’ai souvent raison… 🙂

        Si l’information est disponible, c’est à un véritable travail d’investigation qu’il faudrait se livrer pour avoir une idée de l’activité de ces parlementaires.

        En effet, je ne me vois pas en train d’aller chercher dans la liste des eurodéputés, les noms de nos députés français, puis aller chercher une à une les contributions de chacun, les lire toutes puis les trier ensuite entre essentielles, importantes et secondaires pour me faire une opinion.

        Ce qui contribue à l’opacité du système.

        • Pourquoi gâcher un moment – même bref – de convergence par une proclamation d’autosatisfaction (« même si j’ai souvent raison ») qui – pour autant qu’elle ne trahisse pas une crainte plus ou moins consciente d’être précisément dans l’erreur – risque d’être contreproductive en fabriquant son propre éloge ?

          Pour ce qui est des travaux parlementaires, on peut très bien admettre que des activités professionnelles ou autres – en ce qu’elles seraient particulièrement prenantes – ne s’avèrent pas propices à un suivi régulier des informations à leur sujet.

          Cela étant, le site du Parlement européen est suffisamment pratique – même si, comme toute entreprise humaine, perfectible – pour se prêter à une exploitation rationnelle de son contenu. Mais encore faut-il le consulter pour s’en faire une opinion.

          D’un autre côté, en étant sensible aux difficultés présumées qu’un tel effort peut engendrer, on peut aussi imaginer qu’un site comme celui de « Sauvons l’Europe » facilite la tâche en publiant périodiquement des informations relatives à ces travaux. Il pourrait en aller de même pour donner un écho, par exemple, aux nombreuses « communications » que produit la Commission pour éclairer le sens de ses initiatives.
          Ce serait déjà une base factuelle pour une discussion ouverte entre lecteurs, loin des a priori aux senteurs de propagande.

          Puis-je ajouter à titre personnel et avec l’intention de paver ce chemin avec des matériaux concrets, que j’ai la chance de travailler quotidiennement avec une équipe de jeunes diplômés (ou en voie de l’être) qui, parmi leurs missions, comptent celle de suivre précisément les travaux du Parlement européen, y compris en tribune proche de l’hémicycle lorsque les sessions se tiennent à Bruxelles (nous n’avons pas les moyens de es envoyer à Strasbourg) ? Ce suivi est assuré dans le cadre de l’association « EU Logos ». Je communiquerai prochainement de plus amples informations pratiques à son sujet.

  7. Je ne comprends pas ce que font des individus comme Claude Gazengel sur un site qui s’appelle « Sauvons l’Europe ». Je n’y viens pas pour lire ces genre de troll qui répond à tous les commentaires avec des raisonnements fallacieux. et sans intérêt. S’il ne cherche pas à sauver l’Europe qu’il aille ailleurs.
    Il est déjà assez pénible de voir des députés européens se faire élire et profiter grassement de leur situation pour détruire cette institution de l’intérieur.
    Allez déverser votre bile sur les réseaux sociaux qui aiment les discussions stériles.
    Merci

    • Vous avez incontestablement raison sur le fond des propos tenus par certains démagogues.

      Cela étant, mis à part l’outrance qui suinte à travers ces propos – et qui fait que le lecteur un tant soit peu informé des réalités de la persévérante construction de l’UE n’est pas dupe de cette démagogie – ce genre d’attaque fournit aussi une occasion de répondre, par le biais d’un rappel à ces réalités, à de telles manoeuvres de désinformation.

      Il me semble que c’est une des vocations des « sauveteurs » de l’Europe: en écopant le trop-plein de « fake news », on contribue au sauvetage de l’embarcation. N’oublions pas que « Sauvons l’Europe » est née en 2005, au lendemain du sabordage de l’avenir de la France par les nostalgiques d’un passé révolu… et certainement pas « révolutionnaire » (ou alors, au sens de la « Révolution nationale » de sinistre mémoire).

    • on voit bien ou en est arrivée l’UE puique ce site se propose de  » la sauver » , c’est dire si la situation est grave !!!…mais il faut se rendre compte que dans le cadre actuel il n’y a rien a améliorer mais tout a jeter , pour reconstruire bien differamment si il y a envie de reconstruire….

  8. Le contrôle de la Commission par le Parlement européen a lieu à priori. Ne faudrait-il pas un contrôle permanent en cours de mandature par un mécanisme de vote de confiance/défiance ? Cela ne rendrait-il pas le travail des députés européens et de leur groupe parlementaire plus attractif aux yeux de la population ?

  9. On peut parler d’Isabelle Thomas et de Guillaume Balas pour Génération.s – Printemps Européen qui ont fait un travail exceptionnel au Parlement dans la dernière législature qui sont en bonne place sur la nouvelle liste (3ème et 4ème).

  10. C’est totalement affligeant et cela montre bien’ l’inculture Européenne » de nos partis politiques et de nos média (j’en veux pour preuve l’absence totale de communication à propos du débat entre Franz Timmermans et Manfred Weber).
    Mais c’est malheureusement la conséquence d’une éducation totalement défaillante en la matière, qui remonte loin dans le temps.
    Etant un retraité d’Airbus, où j’ai acquis cette culture Européenne dans l’exercice quotidien de mes fonctions, je me souviens des temps anciens, où l’ Aérospatiale, composante Française du système, nommait aux postes d’Airbus (l’organe rassemblant les représentants de la France, de l’Allemagne et du Royaume uni, en charge des ventes et du support clients) les cadres dont elle voulait se débarrasser!!!
    Heureusement les temps ont changé à Airbus, mais les mêmes démons sont toujours en vie dans notre système politique et notre culture férocement franchouillarde.
    Malheureusement le temps que nous comprenions qu’il est urgent et vital de construire une Europe forte et structurée face aux menaces qui nous entourent, il risque fort d’ être trop tard!

    Gérard Darteyre

  11. L’UE, quel gachi…

    Marine Lepen (oui, je sais « populiste »…), propose de dissoudre la Commission européenne (les représentants des etats européens, non-élus, actuellement au pouvoir supérieur à celui du Parlement). Donc, de rendre l’UE plus démocratique. Une proposition avec ses alliés européens (partout en forte hausse).
    C’est du concret.

  12. Marine Le Pen n’est peut-être pas « populiste », tant cette appellation à multiples sens tend à être aujourd’hui galvaudée. En revanche, elle mériterait la qualification de « pipeauliste » lorsqu’on considère à quel point elle excelle dans le registre du pipeau, appuyée sur des partitions constellée de ces fausses notes que constituent les « fake news ». Hélas pour vous, le « fakisme » ne passera pas !

    Quant au pouvoir de la Commission européenne, que de confusions dans vos propos !

    D’une part, même s’ils sont bien « ressortissants » des Etats membres de l’UE, les « commissaires » ne sont pas à proprement parler les « représentants » de ces Etats. Ce rôle est essentiellement dévolu au « Conseil » sous sa forme de « Conseil européen » au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, ou de « Conseil » tout court au niveau des ministres. Or, c’est bien dans ces aréopages que s’exerce aujourd’hui le pouvoir dominant au sein de l’UE… certes pour les domaines restreints – adjectif à ne pas négliger, même si l’illusion du contraire nourrit pas mal de fantasmes – domaines où des compétences ont été transférées à l’UE. Comme je l’ai souvent souligné dans mes commentaires sur le site de « Sauvons l’Europe », il serait judicieux de ne pas confondre la boussole (la Commission) avec le gouvernail (les Etats membres).

    D’autre part, pour ce qui est de la qualification de « non élus », je vous invite à comparer ce qui est comparable: à savoir que la désignation des ministres nationaux – les interlocuteurs pour ainsi dire « naturels » des commissaires – pour l’exercice de leurs fonctions gouvernementales ne relève pas davantage de l’élection que celle des membres de la Commission. Les membres du gouvernement français sont choisis par le Premier ministre (avec l’aval du Président de la République). Or, nombre d’entre eux, si l’on s’attarde un peu sur leur biographie, n’ont jamais exercé de mandat électifs… alors que les deux tiers des commissaires actuellement en poste ont eu des responsabilités d’élus à l’échelle locale, régionale, ou nationale, voire au sein du Parlement européen, En outre, pour leur investiture définitive, les commissaires doivent passer une épreuve loin d’être formelle: celle de l’audition devant le Parlement européen.. et divers exemples ont montré que certains d’entre eux ont été purement et simplement recalés à ce stade. Conclusion: pour ce qui est de rendre l’UE plus démocratique, ce qui est, bien sûr, un objectif perfectible, permettez-moi de dire: « vous repasserez ».

    • quels embrouillaminis !!!…faut-il etre sorti de la cuisse de jupiter pour saisir ne serai-ce que l’essentiel de ce fatras ???

      • J’ai déjà relevé à plusieurs reprises que si, en tant qu’enseignant en politiques européennes, je devais corriger vos divagations, vous n’échapperiez pas à l’annotation « hors sujet ». En tout état de cause, votre réponse-fuite en avant prouve à quel point vous êtes déstabilisé lorsqu’on vous démontre l’inanité de vos propos par un simple rappel de ce qui correspond aux réalités.

        • post-scriptum: à titre personnel, je préfère me sentir libre dans les bras de la Vénus de Milo plutôt que de sortir à genoux de la cuisse de Jupiter. Nom de Zeus !

        • divagations….hors sujet …réponse-fuite ….déstabilisé…..inanité….quelle avalanche de mépris sur un sujet dont l’objet est politique et non scolaire! .svp ne confondez pas le temps politique et le temps professoral car ils ne peuvent etre traités de la meme façon sauf a avoir renoncé volontairement ou non d’etre a la portée des divers intervenants qui ici sont  » politiques » et non « scolaires » !

          • Avez jamais entendu parler de la « science politique » ? Elle contribue à donner le recul nécessaire à l’appréciation du temps politique. Et avez-vous une notion de ce que peut être, parfois, la grandeur, voire la noblesse de la politique ? Hélas pour vous, ce n’est pas avec des arguments de bulldozer de marque caterpilasselineau et non d’architecte que les tenants de la déconstruction européenne arriveront à convaincre.

  13. ….l’essentiel sera d’arriver a convaincre , quant aux moyens… ils dépendront  » aussi » du degré de mauvaise foi , de mensonges ,des tenants de l’euro-fanatisme (ils en tiennent une sacré couche….) et de leurs relais dans les moyens de (dés-)information , asselineau et l’UPR ,pour ne parler que d’eux….,en savent quelque chose en temps que blacklistés….

    • Pour ce qui est de la « couche », interrogez-vous aussi sur l’odeur plutôt suspecte que dégagent les pampers de l’europhobie.

      Quant à la désinformation, merci d’avoir le courage de balayer également devant votre propre porte. Un exemple: l’affirmation des propagandistes de l’UPR selon laquelle la France verserait davantage à l’UE que ce qu’elle en retire est une illusion d’optique. Si l’on observe les effets induits par les financements européens, la réalité est beaucoup plus nuancée.

      Permettez-moi d’en parler sans animosité mais avec la lucidité que confère l’expérience vécue: ainsi, dans les retombées économiques des marchés publics que finance l’UE par le biais de sa politique de coopération au développement, les entreprises françaises recueillent bien davantage que le montant de la contribution de la France au Fonds européen de développement, le principal instrument financier de cette politique d’aide. Jadis, des statistiques précises étaient publiées à ce sujet dans le Journal officiel de l’UE. Cette information n’est plus de mise aujourd’hui… et j’ai voulu savoir pour quelle raison. La réponse qui m’a été donnée (oralement) par un fonctionnaire de la Commission est édifiante: éviter de braquer continuellement le projecteur sur la performance d’un Etat membre en particulier.

      Cet exemple éclaire bien l’ambiguïté de de la revendication de « juste retour ». Que l’on se remémore la ritournelle de feu Mme Thatcher: « I want my money back! » Soit dit en passant: si le pactole en question avait été de la monnaie de singe, l’intéressée serait-elle allée jusqu’à proclamer: « I want my MONKEY back ! » ?

      Cela dit, pour en revenir à François Asselineau, je n’ai pas l’impression qu’il soit systématiquement exclu des débats audiovisuels. Mais si vous avez des exemples précis – insistons bien: « précis »! – à faire valoir, il serait intéressant de les porter à la connaissance de l’ensemble de nos lecteurs. Je n’aurai pas l’outrecuidance de me comparer à Voltaire; mais, sachant que je suis loin de partager les exagérations de votre chef de file (v.ci-dessus), je m’inspirerais volontiers de la célèbre interpellation de notre grand philosophe: « Je ne suis pas d’accord avec vos idées. Mais je suis prêt à me battre jusqu’au bout pour que vous puissiez les exprimer ». Plus globalement, le site de « Sauvons l’Europe » ne constitue-t-il pas une illustration éloquente d’une telle attitude de tolérance ?

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