Jeunesse, Europe et Sport : l’ANESTAPS s’engage

Le 9 mai 2023, à l’occasion de la Journée de l’Europe, le think tank Sport et Citoyenneté, l’Association Nationale des étudiant⸱es en STAPS (ANESTAPS) et PLAY ont organisé une journée « Sport et Réfugiés » au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).

Lors de cet évènement, Fabien Chevalier, Président d’honneur de Sauvons l’Europe, avait été invité à participer à une table-ronde sur les symboles et les valeurs européennes dans les grands évènements sportifs. Depuis cette date, Sauvons l’Europe travaille avec l’ANESTAPS et appuie sa démarche auprès de la jeunesse en vue des prochaines élections européennes. Retrouvez l’interview d’Arthur Garrido, vice-président en charge des affaires de jeunesse et européennes de l’ANESTAPS.

L’ANESTAPS, c’est quoi ?

L’Association Nationale des Etudiant⸱es en STAPS, est la seule organisation représentative des 120 000 jeunes engagé⸱es dans le champ du sport et de l’animation. Depuis 1999, elle a pour but de garantir l’égalité des chances entre les étudiant⸱es, ainsi que d’agir pour leur épanouissement personnel et professionnel. De plus, elle se doit de développer l’accès à la pratique d’activité physique et sportive comme outil d’éducation, d’insertion sociale, de santé et d’inclusion pour toutes et tous.

Fort d’un réseau de presque 70 associations en France métropolitaine et en outre-mer, ses trois champs d’actions principaux sont :

  1. La représentation étudiante par de la défense des droits
  2. L’innovation sociale par le projet
  3. La formation par l’éducation populaire. En effet, l’ANESTAPS est agréée Jeunesse et Education Populaire par le Ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse.

En quoi consiste votre projet en vue des élections européennes et quels en sont les objectifs ?

Initialement, notre projet a été pensé pour mobiliser la jeunesse autour du scrutin de juin 2024. La montée de l’extrême-droite, en France et en Europe, est une menace que nous devons urgemment contrer. De manière plus générale, il nous semble important de pouvoir réconcilier la jeunesse avec la politique, peu importe le niveau. Aller voter est un acte citoyen que nous devons retrouver.

Le projet annuel que nous avons imaginé se compose en 3 étapes :

  • L’écriture d’un recueil de positions « L’activité physique et sportive au service des enjeux européens d’aujourd’hui et de demain ». Pour avoir une production la plus complète possible, nous nous sommes entourés de nombreux acteurs et partenaires européens, dont l’ANECAFYDE (notre homologue espagnol), TAFISA, le Conseil de l’Europe et d’autres encore. Nous avons bien sûr intégré notre réseau d’associations à l’écriture de ce dernier. Le recueil est disponible en deux langues sur notre site internet, et est soutenu par de nombreuses structures. Ce recueil (à lire en version française), dont Sauvons l’Europe est partenaire, présente notre vision de l’Europe en huit parties. Il servira, nous l’espérons, à alimenter les programmes et plaidoyers européens.
  • La présentation du recueil de position lors d’un Grand Oral au Parlement Européen de Strasbourg. Quatre représentants de listes candidates le 9 juin et 120 jeunes de notre réseau ont pu échanger lors ce temps démocratique. Aussi, ce Grand Oral était l’occasion de présenter, accompagné de l’ANECAFYDE, la première alliance européenne des jeunes du champ du sport : EYAS (European Youth Alliance in Sports field).Le besoin est clair, il n’existe pas d’interlocuteur européen pour la jeunesse que nous représentons. Les enjeux sont quant à eux de taille : gagner en légitimité et en crédibilité auprès des gouvernances européennes pour mieux porter la parole des jeunes, harmoniser la représentation étudiante en Europe, développer les collaborations et protéger les jeunes grâce à des politiques publiques qui répondent à leurs besoins.

    Cette journée a également été l’occasion de faire visiter le Parlement à nos jeunes, et ainsi démystifier les institutions européennes, qui semblent très souvent éloignées de nous.

  • Finalement, il sera question de diffuser ce recueil auprès de notre réseau et toucher le plus de jeunes. A travers l’organisation de projets territoriaux, nommés SportEurope Tour, l’objectif sera de sensibiliser au vote et de permettre la projection des jeunes sur les positions que nous défendons. Par le biais de nos associations, nous souhaitons créer des dynamiques territoriales avec l’aide de nos partenaires, dont les Jeunes Européens, qui à travers de nombreuses sections locales, ont une couverture territoriale très intéressante. Le 9 juin, la différence doit être faite aux urnes.

Pour assurer la réussite de ce projet, nous avons pu compter sur le soutien financier de l’agence ERASMUS+, de la FAGE, ainsi que de notre riche politique de formation, pour autonomiser notre réseau.

Arthur Garrido
Arthur Garrido
Vice-président en charge des affaires de jeunesses et européennes à l'ANESTAPS.

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1 COMMENTAIRE

  1. Pour que les JO soient l’occasion de défendre les vrais valeurs et le vrai sens du sport santé, du sport pour tous, hygiène de vie, non performant, mixte, solidaire, intergénérationnel, non violent…

    Tous les jours, les valeurs du sport pro ou amateur sont remises en question par des scandales : le culte de la performance maltraite les corps, blessures à répétition, dopage, drogue, sport spectacle-marchand, mercato, paris truqués, politisation (Qatar, Macron, Hidalgo…) agressions sexuelles (pour un « metoo » du sport ?), misogynie, machisme, racisme, salaires excessifs, homophobie, corruptions, fanatismes, chauvinismes, nationalismes, violences…

    Espérons que les 124 athlètes handicapés français aux JO mettront en lumière la situation souvent difficile des 12 millions de Français, selon la MDPH, porteurs d’un handicap, souvent peu spectaculaire!

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