Les fameuses menottes européennes

Lors du passionnant débat organisé par France 2 entre les têtes de listes aux prochaines élections européennes, François Asselineau a exhibé une paire de menottes troublantes aux couleurs de l’UE. Cette dictature technocratique et vouée à la destruction de nos patries indiquerait par des édits les politiques à mettre en oeuvre, que les gouvernements se contentent ensuite de suivre.

Il n’est pas le seul à avoir exploré cette thématique, Ian Brossat, candidat communiste, expliquait en particulier que nos routes et nos hôpitaux ne sont plus entretenus à cause de Bruxelles, qui nous impose depuis 20 ans de réduire nos dépenses publiques. Or une simple vérification permet d’apercevoir que les dépenses publiques en France sont plutôt à la hausse qu’à la baisse. Ci-dessous, les dépenses publiques Françaises en % du PIB depuis Maastricht (données Banque Mondiale).

Alors de quoi s’agit-il ? Du fait qu’il nous faut respecter les règlements et directives que nous avons votés ? Non, des grandes orientations de politique économique (prononcer Gopé), qui sont inclues dans le Semestre européen (prononcer Semestre européen). Grâce à une enquête approfondie de 5 minutes sur le site de la Commission européenne, Sauvons l’Europe est en mesure de vous révéler le programme de gouvernement de la France pour cette année ! Mais trêve de plaisanteries, lisons.

Dans une première partie, la Commission fait un bilan de santé du système de production. L’économie française est plutôt forte, mais son marché du travail est de plus en plus segmenté et inégalitaire, des régions sont complètement hors du coup économiquement, son école de moins en moins efficace pour résorber les inégalités, la qualité des produits qui sortent de l’industrie est encore élevée, mais en baisse et nous venons de ce point de vue de passer derrière la Chine. Les pistes d’amélioration sont donc sur l’enseignement, l’apprentissage, la formation tout au long de la vie, la recherche et la dissémination de l’innovation, l’investissement des entreprises. C’est donc une stratégie de concurrence par la qualité et pas par les prix qui est recommandée, à rebours de ce que croient nombre de critiques d’un libéralisme de la Commission. Bémol, les améliorations demandées du marché du travail ne sont pas détaillées, mais on devine qu’elles vont dans le sens de la flexibilité.

Les dépenses publiques: la Commission note que le critère des 3% ou du pacte de stabilité, manifestement on en a rien à péter. En même temps, ça ne pose pas de problème de soutenabilité de la dette à court et long terme, à voir à moyen terme. Elle note que nos avons fait le choix de dépenses publiques hautes, dans des secteurs qui permettent un développement important du pays et de l’économie. En particulier, nous réussissons très bien dans la lutte contre la pauvreté. Le Gouvernement annonce qu’il va baisser la dépense publique, mais ce serait bien qu’il dise quelle est sa stratégie par poste.

Plus spécifiquement: Sur les retraites, a priori pas de changement, les réformes annoncées ne devant pas toucher aux droits acquis. Sur la santé, nous avons un niveau de dépenses moyenne par habitant, mais le triple des autres pays pour la gestion. Ce serait donc pas mal d’arriver à gérer notre système de santé à peu près convenablement au lieu d’empiler des couches de régimes. Il faudrait mieux exploiter les possibilités des médicaments génériques. Collectivités territoriales: en gros c’est le bordel, et on ne contrôle vraiment ni qui fait quoi, ni les dépenses.

Les impôts: nous avons des impôts très élevés, et en particulier sur le travail. Mais surtout, notre code des impôts est complexe et change tout le temps, au point d’être illisible et de représenter un frein à l’investissement étranger. Accessoirement, plus c’est complexe, plus il y a de failles permettant l’évasion fiscale.

Et tout ceci me direz-vous, est-ce obligatoire? Outre que c’est assez vague (tous nos impôts sont élevés, on comprend donc qu’il faudrait dans l’idéal les baisser….), non ce n’est pas obligatoire. Ce sont de simple conseils, qui doivent encore être adoptés à l’unanimité par les Etats (dont la France) et que nous ne nous privons pas de ne pas suivre.

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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26 Commentaires

  1. La charge de l’Etat dans la dépense publique doit être de 55 à 60% : C’est insoutenable. L’impôt des citoyens doit servir au bien-être des dits citoyens: Santé, transports, habitats, retraite. Sur tous ces points le gouvernement ne fait rien mais se sucre avec des salaires délirants et finance une oligarchie d’état qui survit à tous les gouvernements et qui fait ce qu’elle veut ( Les cabinets ministériels, Bercy et autres  » grands fonctionnaires » se prenant pour Louis XIV etc;;;) C’est de cela que la France souffre, et il faut y ajouter que notre position est au niveau de l’Italie en matière de bien-être général ( Pouvoir d’achat, productivité, PIB) et même derrière l’Angleterre. La flexibilité de l’emploi est insupportable au bonheur des gens et il faut juste sortir de cette folie des 35h, imbécilité socialiste évidemment ( Les socialistes ne comprennent rien à l’économie et ne veulent que prendre les bénéfices sans travailler, c’est leur doctrine) Seul Asselineau dit la VÉRITÉ et son intelligence est au-dessus du menu fretin politico-journalistique et comme lui , je dis il faut un FREXIT pour remettre tout à plat et refonder une Europe des peuples qui en ont été spoliés par les banquiers apatrides…

    • C’est un peu pavlovien, non, ce besoin irrépressible, dès qu’on évoque le « Frexit », d’ajouter immédiatement la formule « refonder une Europe » ?

      Si cet édifice a prouvé depuis des années qu’il était utopique et qu’il faut en finir, ce n’est certainement pas pour tenter d’en recréer un nouveau !
      60 ans de construction européenne, ça suffit !…

      Le « Frexit », c’est le droit des Français de sortir de l’UE unilatéralement, légalement et définitivement selon cette disposition du droit international : « le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».

      Au-delà de cette remarque, je trouve cocasse cette manie actuelle qui consiste à vite préciser « non contraignant » à propos de tout nouveau traité, accord, engagement.

      Cela a été le cas pour ce bizarre « pacte de Marrakech » sur une « immigration sûre, ordonnée et régulière ». Sa ratification par la France a vite été édulcorée par nos « grands » médias qui se sont empressés de mentionner que c’était un accord… non contraignant.

      Quel intérêt de le ratifier, s’il est inutile ?
      Pourquoi parler de « non contraignant » s’il engage la France ?

      Il en est de même de ce scandaleux « traité d’Aix-la-Chapelle ».
      Là encore, on nous assure qu’il est « non contraignant ». La France s’engage, sans s’engager.
      Nulle doute pourtant que l’Allemagne se rappellera bien vite au souvenir de nos « dirigeants » lorsque la situation leur permettra d’obtenir un des engagements de l’accord.

      Pour ce qui est de ces GOPÉ, on utilise la même ligne de défense, mais c’est totalement faux.

      La preuve ? La France doit soumettre à l’UE un tableau récapitulatif de l’état d’avancement des modifications demandées dans les GOPÉ, précisant l’écart entre l’état actuel et l’état visé.

      Bien entendu, la commission ne se prive pas de relever les écarts trop importants et de « mettre la pression » sur la France pour qu’elle mette tout en œuvre pour réduire cet écart.

      Lorsque la France a trop « tardé » à appliquer les dispositions demandées, il est arrivé qu’elle se retrouve devant la Cour de justice de l’union €uropéenne et soit condamnée à des amendes substantielles avec des pénalités de centaines de milliers d’euros par jour de retard.

      Les mêmes qui fustigent les pays qui ont le tort de dépasser la limite de déficit, leur appliquent des amendes qui viennent l’alourdir (comme les banques privées en cas de solde négatif).

      Mais ce sont des directives « non contraignantes », puisqu’on vous le dit !

      • C’est tout le sujet des chartes non contraignantes et autre instruments de coordination faible.

        Le Semestre européen est un processus qui ménage à la fois le besoin de rapprocher les économies dans une zone monétaire commune et la liberté de chaque gouvernement. La Commission propose ce qu’elle estime souhaitable, et les gouvernements répondent sur ce qu’ils prennent ou laissent.

        Il n’y a pas d’action en justice ou d’amendes dans ce cadre. Les pénalités concernent des règlements ou directives, c’est à dire des textes de loi européens. La Franc est en particulier coutumière de la non application en matière d’environnement.

        • Si je ne craignais d’être désobligeant pour cette extraordinaire forme d’art qu’est le cirque, je dirais volontiers que la place de François Asselineau est davantage dans le registre du bateleur que dans celui de l’arène politique. N’est pas, en effet, nécessairement le grand Houdini celui qui tente de s’improviser « affranchisseur » de chaînes… voire, accessoirement, de menottes. A moins que l’intéressé ne se sente encore plus à l’aise dans des chaussures démesurément longues pour amuser le public… alors que, de nos jours, la piste aux étoiles compte plutôt ces dernières sur une bannière à fond azur.

          Pire encore, pour le prestige de la France, j’imagine volontiers que ma patrie, s’adressant à l’Union européenne, puisse reprendre à son compte le constat immortalisé par la plume d’Aragon et mis en musique par Jean Ferrat: « Que serais-je sans toi, qui vins à ma rencontre, que cette heure arrêtée au cadran de la montre ? »

          Aïe ! dans le sillage de cette inspiration, je n’exclus pas d’être à nouveau fustigé pour licence poétique… tout en me raccrochant cette fois à Guy Béart: « Le poète a dit la vérité: il doit être exécuté ».

          • Ah, les travers reviennent en force et illico…
            Encore un commentaire qui n’a pas d’autre objet que d’ironiser, se moquer, tourner en dérision, ridiculiser, sans le moindre argument. Classique au sein des partisans forcenés de l’UE.

            Quant à la France chantant à l’union européenne, outre le côté parfaitement humiliant de la scène, c’est là aussi faire bien peu de cas de sa grandeur, de son prestige, ou de ce qu’il en reste, après que les énergumènes qui nous tiennent lieu de dirigeants se soient évertués, les uns après les autres et au fil des années, à l’affaiblir, l’entraver, l’assujettir à des intérêts étrangers, la mépriser ouvertement et même à la trahir, en piétinant les intérêts des Français.

            Nous n’avons pas besoin de bonimenteurs suffisants, ni de dirigeants honteux ou envieux des autres pays, mais bien plutôt d’hommes d’État intègres, visionnaires, ayant de l’admiration et de l’ambition pour notre pays et surtout de l’estime pour le peuple français.

            Mais, par les temps qui courent, c’est malheureusement une espèce en voie d’extinction…

            Situation dramatique à laquelle certains essayent de trouver une solution hasardeuse en allant chercher du côté de Bruxelles.

          • tout a fait d’accord avec ruoma , sauf peut etre sur la chute du texte car les solutions du coté de bruxelles sont plus que du hasard et des solutins hasardeuses : une impasse totale mortifére pour que notre beau pays puisse sortir de sa cellule de la prison européenne et de ses menottes , dans laquelle il a été placé , dans le dos du peuple Français trahi par la droite (ump a l’époque en 2007 et par la droite centriste ainsi que par la partie de la gauche pétaino-droitiste qu’est le parti-dit-socialiste PS ….

          • (réponse complémentaire à Ruoma et Claude Gazengel, que l’on sent quelque peu déstabilisés et dont on cherche encore l’ « argumentaire »):

            Si vous aviez une vision moins abstraite du peuple français – voire du peuple en général, au-delà d’un rattachement national – vous éviteriez de vous servir uniquement du petit bout de la lorgnette. Revenez sur terre et observez bien « Bruxelles » en vous débarrassant de vos oeillères: vous y constaterez que ce sont les Etats membres, dont la France, qui font la pluie et le beau temps… étant entendu, au demeurant, que, contrairement à ce que l’on pourrait penser, même les votes à la majorité au sein du Conseil ne relèvent pas d’un diktat. Ils ne constituent qu’un dernier recours en cas de blocage après des tours de table approfondis au cours desquels – loin d’une « solution hasardeuse » – on recherche ce qui fait la valeur ajoutée de l’esprit de l’UE: le consensus. C’est un témoin de longue date qui vous l’affirme.

            Quant à qualifier de « pétaino-droitiste » la partie de la gauche à laquelle vous faites allusion, disons que c’est pour le moins curieux en provenance d’un commentateur qui, sous l’Occupation, aurait peut-être fait les beaux jours de « Radio-Paris ». Heureusement que, toute proportion gardée mais en demeurant dans le même registre, il y a les piliers de « Sauvons l’Europe » pour incarner aujourd’hui une sorte de « Radio-Londres ».

          • mr vernier , celui qui a des oeilléres est bien mal placé pour détecter les oilléres chez les autres…et oui le fait d’etre tres critique vis a vis de l’UE exige plus d’efforts de compréhension , d’analyses et d’indépendance que de se fondre dans la masse des « bien pensants »…. je vous laisse a vos extrapolations ,douteuses pour ne dire plus , concernant les possibles attitudes en cas de retour d’un 1940…..enfin ,pour l’instant radio londres en est a travailler a la liberation de la France , comme en 40 , et comme en 40 la liberation viendra….

          • (nouvelle réponse complémentaire à Claude Gazengel):

            Quelle puérilité de répondre, à propos des oeillères, par une sorte de « c’est celui qui dit qui y est » ! Mais, comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises aux suppôts de l’UPR, je suis bien conscient de ce que je ne ferai pas boire un âne qui n’a pas soif… ceci, encore une fois, sans préjudice de la sympathie que je peux avoir à l’égard de nos amis aux longues oreilles.

            Faites-vous par ailleurs exprès de ne pas comprendre la référence aux radios des années 40 ? Dois-je insister sur le fait que c’est « Sauvons l’Europe » qui incarne le mieux aujourd’hui Radio Londres, à l’opposé de la propagande « fakiste  » (de l’anglais « fake ») que vous vous obstinez à vouloir accréditer? Il m’arrive d’avoir l’impression de me retrouver – certes le génie en moins – dans les accents de Pierre Dac officiant sur cette antenne d’outre-Manche.

            Quant à l’effort de compréhension du fonctionnement de l’Union, je souhaite vous rassurer: vous n’avez pas le monopole de l’examen critique. Quatre décennies de « vécu » (et parfois « pas très bien vécu ») au sein des institutions européennes, périodes en partie couplées avec l’approfondissement que procure l’enseignement universitaire – et donc le dialogue avec des étudiants qui vous amènent heureusement à prendre de la distance en regard de ce vécu – peuvent autoriser à prétendre savoir de quoi l’on parle… non sans avoir pesé le pour et le contre.

      • Il faut sortir de cette Europe sans épine dorsale, faisons une Europe avec des citoyens qui se comprennent avec une langue commune officielle comme l’ont fait les États-Unis

  2. je ne vois pas en quoi l’UE devrait ou pourrai avoir un avis sur notre politique économique : on en a rien a faire , qu’elle s’occupe de ses oignons et les vaches seront bien gardées ! et nos technocrates politiciens qui l’ont autorisée a mettre ses pattes dans nos affaires nationales sont au mieux des irresponsables ou au pire (le plus vrai….) des traitres de notre souveraineté nationale !!!!

  3. attention à l’orthographe parties au lieu de partis change le sens de l’argumentation !
    Surveillez aussi votre vocabulaire est ce pour faire peuple ?ex péter, b..d..l !!

    • Ah, navré c’est la dyslexie qui a frappé: il fallait bien sur lire « patries ». Mais le terme n’était pas inadéquat, dans un autre registre. Pour le reste, ma foi chacun son style. Merci en tout cas d’avoir relevé cette coquille !

  4. Est-ce qu’il serait possible d’écrire dans un français qui ne soit pas trop trivial (« on n’en n’a rien à péter », écrit « on en a », plus bas : le « bordel »). Cela ne nuirait pas vraiment à la démonstration et ce ne serait pas au niveau des « menottes » de monsieur Asselineau. Danke.

    • oui , ça resterai sans nul doute possible a un niveau très inférieur a celui du message très fort et signifiant de mr ASSELINEAU……

      • Attention: dans ce que l’on peut supposer être votre langue maternelle, le verbe « resterait » se termine par un « t » à la 3ème personne du singulier… et « à » en tant que préposition est assorti d’un accent grave pour ne pas le confondre avec l’emploi du verbe « avoir ». En outre, par égard pour l’ayatollah aux menottes, ne conviendrait-il pas de mettre une majuscule au « m » de « mr » ?

        Juste une demande de précision: que signifie « signifiant » ? Pensez-vous qu’a priori ce soit suffisamment significatif ? Quand on sait à quel point le gourou de l’UPR persiste et signe dans la désinformation, ce n’est sans doute pas un signal très encourageant…

        • bien sur il n’est pas interdit de  » pinailler », encore faut-il rester prudent pour cela , surtout à distance , car vous venez d’adresser « des remontrances de professeur » à ma personne sévèrement handicapée par une hémiplégie de tout le coté droit ( de la tete au pied …) suite à accident vasculaire cérébral-AVC , recyclée gauchère par obligation , condamnée a « tapoter » de ma seule main valide… l’explication de certaines approximations n’est pas forcèmment la ou on le pense….quant a mr Asselineau , que vous maudissez tant , il n’a vraiment rien à envier à la clique techno-politique de la commission de brutssels….(j’ai effectivement écrit  » bruTssels »….)

          • Désolé si je donne l’impression de n’être qu’un vulgaire « pinailleur » peu ouvert aux situations individuelles – mais encore faut-il avoir conscience de ces dernières. Au vu de ce que vous révélez, je suis tout à fait disposé à vous présenter mes excuses… tout en soulignant que, de mon côté aussi, je réclame un peu d’indulgence en tant que fils d’immigrés qui a dû s’accrocher à l’apprentissage d’une langue française qu’il révère au plus haut degré.

            Mais je m’empresse d’ajouter que je ne « maudis » pas François Asselineau,qui peut parfois inspirer une certaine distance… surtout si l’on sait qu’il fut un proche du regrettable Charles Pasqua, la face sombre d’une conception peu recommandable (restons modéré) du gaullisme.

            En opposition à cette « captation d’héritage », j’affiche au contraire ma fierté d’avoir pu oeuvrer, même d’une manière très « basique », au nouveau souffle qu’Edgard Pisani, une des figures les plus authentiques des héritiers du Général – et en synergie avec Jacques Delors, proche collaborateur de Jacques Chaban-Delmas, monument de la Résistance – a fait passer sur une Commission européenne dont, visiblement, vous ignorez le fonctionnement, la pédagogie et la politique de dialogue. La « clique technico-politique » que vous fustigez étend au moins autant – sinon encore plus – ses tentacules dans les administrations nationales. Mais cela,il faut le vivre sur le terrain… et ne pas se contenter de théoriser avec des préjugés.

  5. Pour répondre à Ruoma sur la grandeur et la décadence de nos dirigeants je dirai que l’on ne peut les soustraire de leur système ambiant qui est quand même celui de leur pays de naissance et de leurs contemporains. Les représentants que nous élisons sont issus de la nation et à ce titre et même si nous ne votons pas pour eux, ils sont bien représentatifs de la population du pays à l’instant T de leur élection. Par ailleurs même si je déplore l’absence de leaders charismatiques doté d’une vision pan européenne, je sais bien qu’il ne faut pas compter sur, ni s’en remettre à un homme providentiel. Autrement dit, et sans aller jusqu’à dire que « nous avons les dirigeants que nous méritons » je dirai plutôt que les français(es) et leurs élites qui veulent les représenter ne se sont pas encore rencontrés(ées).
    D’une part parce que cela n’arrive pas souvent et plutôt lors de circonstances exceptionnelles, d’autre part parce que la dernière idéologie qui est pour moi, le capitalisme, pousse à l’individualisme, à l’individuation au culte de la personne et de sa personnalité.
    Je dirai donc que nous sommes contraints de ne pas avoir les dirigeants que nous mériterions, car comment s’adapter et représenter tous ces cas de figures (françaises) isolées, individualisés et atomisés par et pour les besoins du « Marché » (vous savez, la main invisible…) ???
    Et nos dirigeants eux aussi sont plus « individualistes », il n’y a qu’à observer les couacs gouvernementaux ces dernières années. Par contre ils ont gardé leurs réflexes de classe et connaissent leurs intérêts dans le monde financiarisé actuel.

    Pour ce fameux débat TV, je ne l’ai pas suivi mais j’ai lu que cela avait été cacophonique.
    C’est bien tout le paradoxe de nos chaînes de TV publiques : incapables de traiter régulièrement et de décrypter le travail des institutions européennes pour les français. Il est vrai que des informations sur l’UE ne seraient peut-être pas rentables en termes de retombées publicitaires…
    D’ailleurs, le lobby « Sauvons l’Europe » ne pourrait-il pas user de son influence pour inscrire l’UE dans l’actualité de ces médias publics ?
    J’ai entendu B. Hamon s’exprimer à propos des élections européennes, pour l’instant c’est le seul qui dit vouloir construire quelque chose avec ses collègues politiques européens. Ses idées me paraissent relativement pertinentes.

    Quant à l’article d’Arthur, je dirai attention aux effets de LOUPE !
    Si on observe le graphique, tous les lecteurs pourront s’apercevoir que les dépenses publiques ont augmentées à partir de 2008 (crise des subprimes, cadeau de milliards d’euros de N.S. aux banques….) et qu’à partir de 2010 elles stagnent pour se retrouver peu ou prou au niveau de celles de 1996.

    Alors quand la dépense publique en France se monte à une augmentation moyenne de 8% sur 25 ans, soit + 0,32% par an peut-on vraiment parler de hausse ?

    Bien plus qu’une dictature, beaucoup sont plus enclins à penser et à dire « diktat » !

    • Je n’avais pas connaissance de votre commentaire et je tiens à vous répondre.

      En fait, l’état de notre « démocratie représentative » est bien pire que ce que vous dites.

      Lorsque l’ensemble des médias – aussi bien publics (qui servent le pouvoir au service des grandes fortunes), que privés (qui servent leurs propriétaires = grandes fortunes) – tient un discours unanime, favorable au pouvoir en place, se focalise sur des anecdotes, sur ce qui fait le « buzz » et organise continuellement de pseudo-débat politiques où l’ensemble des intervenants est d’accord sur le fond et se chamaille sur les détails, alors même que sont exclus tous les véritables opposants qui n’ont jamais droit de réponse, nous avons droit au degré zéro de la politique.

      Lorsque l’ensemble des partis politiques et leurs leaders sont favorables au « système » en place et que les partis dits « d’opposition » font partie intégrante de cette incontournable « alternance » des partis dits « institutionnels » qui s’échangent successivement le pouvoir au gré des élections pour continuer la même politique…

      Lorsque le pouvoir, président et gouvernement, s’immisce dans toutes les institutions pour y placer leurs pions, ruinant toute existence de séparation des pouvoirs.

      On peut dire que nous sommes dans une République bananière, un simulacre de démocratie qui ressemble davantage à une « soft » dictature qui ne dit pas son nom.

      Il suffit, pour s’en convaincre, de faire le bilan de la répression policière inouïe dont ont été victimes les gilets jaunes, dénoncée jusqu’à des organismes internationaux tels que le haut commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU ou de prendre le temps de découvrir les révélations « croustillantes » ou plutôt révoltantes, scandaleuses que contient le livre de Juan Branco, « Crépuscule » sur la fabrication de toute pièce du nouveau président de la France (disponible en librairie, mais aussi en téléchargement gratuit sur le forum du Monde).

      Le mal (la corruption) est dans la plaie au plus haut niveau de l’État.

      Le problème n’est pas le niveau d’augmentation de la dépense publique, mais bien plutôt le niveau d’augmentation de la fuite des capitaux du Trésor public, avec à la fois l’impact de l’évasion fiscale légale (interdiction du contrôle des mouvements de capitaux), celui des fraudes fiscales, celui du poids de la « dette » (illégitime), mais aussi celui de tous les « cadeaux » que ce président a déjà octroyés à ses commanditaires, par la mise en place de « dispositions » légales votées comme un seul homme par un Parlement croupion et qui n’ont pas d’autres but que dépouiller les Français pour enrichir les détenteurs de capitaux et de patrimoine (CICE, ISF, privatisations (ADP, Air-France, barrages hydroélectriques, etc.). Tout le détail est décrit par le menu dans ce fameux livre.

      Je maintiens donc ce que je disais de nos « zélites » qui s’avèrent être davantage des escrocs en col blanc pour qui l’intérêt national ou le bien-être des Français n’entrent pas dans leurs préoccupations.

      L’état de notre pays est bien plus préoccupant que ce que nous croyons et dans ce contexte, l’adhésion à « l’union » européenne n’est qu’un carcan supplémentaire qui nous a été imposé (depuis 2005) et dont il nous faudrait nous affranchir.

      Parler « d’homme providentiel » dans un tel contexte semble totalement utopique.

      • bien d’accord sur ces zélites non pas incapables , surtout pas , mais habiles défenseurs des intérêts de leur caste de détenteurs de capital voulant a tout prix rester aux manettes…!!!

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