Gardons nos Anglais !

Sauf anicroche, la Grande-Bretagne ne fera plus partie de l’Europe à la fin du mois, ou disons d’ici trois mois. Quantité de citoyens britanniques vivent sur notre sol et leur situation est précaire. Dans le cas d’un no Deal, il seront laissés à la merci des humeurs de chaque pays où ils résident. Sinon ils seront en situation d’attente.

Nombre d’entre eux demandent des nationalités là où ils peuvent. Mais est-ce bien nécessaire ? Est-il nécessaire qu’ils se sentent bien français pour pouvoir continuer à vivre en Europe ? Après tout, tous ces gens qui pour la plupart n’ont pas eu le droit de voter au référendum sont aujourd’hui des citoyens européens. Est-ce au seul gouvernement britannique de décider de leur retirer cette citoyenneté ?

Nous appelons à ce que les citoyens Britanniques qui ont vécu plusieurs années dans un ou plusieurs Etats membres de l’Union se voient ouvrir un droit à conserver leur citoyenneté européenne. Ils pourraient continuer à vivre où ils le veulent, voter aux élections locales et européennes. Ces gens ne sont pas des étrangers, ils ne doivent pas le devenir demain.

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23 Commentaires

  1. les Anglais, s’ils on choisi la France pour y vivre, c’est qu’ils l’aiment, pas comme certains immigrés qui ne sont là que par intérêt, et de plus, ils cherchent à nous détruire, ceux là il faut les chasser de notre horizon, les Français n’en veulent pas, s’ils ne partent pas ou qu’ils ne changent pas leur mentalité, cela va causer des étincelles et mettre le feu aux poudres !

  2. D’accord sur l’intention et le principe. Mais cela ne devrait-il pas passer par l’institution d’une « citoyenneté de l’UE » qui n’obligerait pas les européens par choix à choisir, en conséquence, d’être citoyen d’un Etat-membre plutôt que d’un autre?

    • j’ai eu la même idée ! Créons une citoyenneté européenne. Du coup, cette imbécilité de Brexit aura au moins servi à qq chose de positif !

      • Vous semblez ignorer que le concept de « citoyenneté européenne » a déjà été introduite en 1992 par le traité de Maastricht. Les traités ultérieurs en ont affiné la portée, de telle sorte qu’à l’heure actuelle une quantité non négligeable de dispositions y sont consacrées sous l’égide du traité de Lisbonne signé en 2007, y compris dans le cadre de la Charte des droits fondamentaux de l’UE incorporée au traité.

        Sans entrer dans le détail de ces différentes dispositions – exercice qui dépasserait largement les dimensions d’un commentaire de réponse sur le présent site – on peut au moins en retenir que:

        – cette qualité découle de l’appartenance à l’Union dans la mesure où est considérée comme citoyen(ne) de l’Union « toute personne ayant la nationalité d’un Etat membre ». Le traité précise à cet égard que « la citoyenneté de l’Union s’ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas ». Il y a donc superposition et non effacement, ce qui, en l’état actuel de la construction européenne, obéit à un certain réalisme;

        – divers droits sont concrètement attachés à cette qualité, tels que: outre le droit de circuler et de séjourner librement sur le territoire de tous les Etats membres, le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales dans l’Etat membre où réside le citoyen; la possibilité de participer aux élections au Parlement européen en tant que candidat ou électeur soit dans l’Etat d’origine, soit dans l’Etat de résidence; la possibilité de bénéficier, sur le territoire d’un Etat tiers où l’Etat membre dont il est ressortissant ne dispose pas d’une ambassade ou d’un consulat, d’une protection assurée par les diplomates d’un autre Etat membre présents sur ce territoire (ce que l’on appelle la protection diplomatique et consulaire); enfin, n’oublions pas qu’il existe un « passeport européen ».

        On peut, certes, toujours aspirer à une citoyenneté encore plus étendue à l’échelle de l’UE. Mais le « dépassement » déjà opéré en vertu des quelques points concrets rappelés ci-dessus constitue, sinon un grand pas pour l’humanité, du moins une avancée pour l’européanité.

  3. Commentaire stupide: faire référence à soit disant l’amour de certain par rapport à l’intérêt d’autres. Il convient d’être plus précis sur ce que sont les autres, mais chacun peut l’imaginer facilement vue le contexte actuel.

  4. hello, je suis d’accord pour les garder et leur faciliter l’accès à la citoyenneté française ou autre. S’ils restent anglais, malheureusement il faudra leur appliquer les mêmes lois qu’à leurs concitoyens restés en Angleterre. Au risque d’introduire une brèche en Europe.

  5. Excellente idée. Sauf qu’elle va totalement à l’encontre de ce qu’est l’Union. C’est à dire tout sauf un Etat, qui seul peut conférer la nationalité. Nous sommes citoyens européens parce que français, belges, italiens ou suédois. Il n’y a pas, et en l’état actuel de l’Union, il ne peut pas y avoir de citoyenneté européenne sans citoyenneté d’un pays membre. Et il en sera ainsi tant que l’Union ne sera pas un Etat fédéral. C’est à dire pas avant longtemps…

  6. Ne mélangeons pas Anglais et Britanniques ….ils ont voté pour le Brexit, ok, qu’ils assument! Et souhaitons la bienvenue aux Ecossais et Nord Irlandais, (à moins qu’ils désirent se rattacher à la République d’Irlande?) dans 5 ou 10 ans, ou plus…..Et vive l’Europe!

    • Voilà où on en arrive avec cette soi-disant « union » à la sauce européenne : pour la maintenir à toute force, on est prêt à démembrer des nations pour en récupérer les morceaux.

      Certains « Français » seraient même prêts à accepter la dislocation de notre pays pour que la Bretagne, l’Alsace, la Corse, le pays basque, l’Occitanie, que sais-je encore, puissent traiter directement avec la commission européenne et s’affranchir de l’État.

      Et avec Macron, européiste grand teint et néanmoins président de la France, en outre garant de son intégrité, rien ne dit qu’il ne serait pas partant pour faire modifier la Constitution en vue de rendre cette situation licite.

  7. Sauf si j’ai lu trop vite tant l’article que les commentaires qui précèdent, il me semble qu’un aspect « collatéral » mais spécifique n’a pas été évoqué: celui du sort réservé aux fonctionnaires européens de nationalité britannique encore en poste dans les institutions.

    A ma connaissance (après avoir consulté un syndicaliste de la Commission), la situation est loin d’être claire. Certes, la Commission sortante avait assuré que ces fonctionnaires resteraient en service… mais certains juristes estiment que ce n’est pas aussi évident, y compris pour des considérations liées au retrait britannique du financement de l’UE. En tout état de cause, le Brexit implique qu’il n’y aura plus de nouveaux recrutements outre-Manche.

    Reste aussi à voir quelle sera l’attitude adoptée par la nouvelle Commission en héritant de cet épineux dossier.

  8. Devant les défis technologiques de demain, il faut que l’Europe devienne les États Unis d’Europe. Cela paraît utopique ? Oui mais beaucoup moins que de croire que l’Europe va éviter la vassalisation devant la Chine et les States. Comment faire ?
    1/ la clé est l’harmonisation fiscale . Comment ? En créant un cercle de pays volontaires d’Europe renforcée dans lequel de nouveaux avantages apparaissent. Parmi les conditions d’admissions, il y aura des règles démocratiques plus sévères, l’harmonisation de l’immigration au prorata, des populations et l’obligation d’acheter les équipements en Europe et non aux US.
    2/ Cela amènera de facto à éliminer les pays de l’est de ce cercle central. Cette Europe une fois constituée à environ 12 pourra progresser dans les exigences. Elle pourra alors imposer des cercles concentriques où plus on s’éloigne des règles centrales, plus on rétrograde. Certains pays de l’est – encore fâchés avec la démocratie et critiquant l’Europe – pourraient ainsi retourner voir Poutine ! Bon débarras !
    3/ Cette Europe renforcée pourra alors consolider son PIB et devenir de facto la seconde puissance mondiale. Elle sera en mesure d’investir pour construire at home et obtenir une parité d’échange avec la Chine.

    Croire qu’en gardant le bazar actuel, l’Europe va prospérer, c’est faire preuve d’une très grande utopie.

  9. Il existe un motif juridiquement valable pour refaire un référendum sur le brexit en Angleterre. La motivation s’appuierait sur : les électeurs étaient-ils bien informés sur les conséquences du brexit ?. Donc phase 1 : a-t-on été bien informé ? Si la réponse est non, phase 2 : référendum éclairé sur le brexit.

  10. L’article est gentil, mais… Je suis tout à fait d’accord que les Britanniques, de même que les Suisses, les Norvégiens, les Islandais, les Féroiens… aient un droit de résidence illimité dans l’UE et droit de vote aux élections locales (pas à celles de l’UE, cela n’aurait aucun sens). Mais les relations internationales ne pouvant fonctionner que de 2 façons, la réciprocité ou la domination coloniale, les habitants de l’UE doivent aussi avoir ce droit au Royaume-Uni. Pour ce qui est des fonctionnaires européens de nationalité du Royaume-Uni, il parait malheureusement pour eux qu’il soit totalement impossible de les conserver, à moins de transformer leur poste en un emploi de contractuel.
    Et cela ne dit rien des Écossais et Nord-Irlandais qui souhaitaient rester dans l’UE mais qui devront en sortir. Des territoires de pays de l’UE peuvent être en dehors de l’UE (Iles Féroé, Groenland …), mais des territoires de pays hors UE ne peuvent être dans l’UE même si leur gouvernement autonome le souhaite, cette UE est sur certains plans très mal foutue et n’a pas prévu grand chose, malgré le pavé qu’est la constitution européenne qui je crois en fait n’en est pas une!
    J’attends (et risque d’attendre très longtemps) de savoir ce que l’UE va dire au gouvernement espagnol pour les condamnations (et l’absence de possibilité d’appel si j’ai bien compris – état de droit qu’ils disaient!) du procès d’un autre âge (celui de l’Inquisition et du franquisme) des dirigeants et membres de la société civile catalans. Comment après vouloir dire quoi que ce soit à Orban et au gouvernement polonais?

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