Chaque jour, à quelques centaines de kilomètres des capitales européennes, une nation entière se bat pour son existence. Chaque jour, des villes ukrainiennes sont bombardées, des familles se réfugient dans des caves, et des enfants apprennent à reconnaître le sifflement d’un missile avant même d’apprendre à lire. L’Ukraine ne mène pas seulement une guerre pour sa liberté : elle mène une guerre pour la nôtre.
L’agression russe, un test pour l’Europe
Le 24 février 2022 restera dans l’histoire comme le jour où la Russie a décidé de piétiner le droit international et les règles les plus élémentaires de la coexistence pacifique. Face à cette brutalité, l’Europe n’a qu’une alternative : aider l’Ukraine ou accepter que la loi du plus fort redevienne la norme sur notre continent.
Laisser Moscou triompher, c’est envoyer un signal terrible : que l’invasion, l’occupation, le nettoyage culturel et les crimes de guerre peuvent être récompensés. C’est préparer le terrain à d’autres agressions demain – contre la Moldavie, contre les pays baltes, contre la démocratie elle-même.
Le prix de l’inaction serait insupportable
Certains en Europe soupirent déjà : « Cela coûte cher », « Cela dure trop longtemps ». Mais qu’on ne s’y trompe pas : le prix de l’inaction serait bien plus lourd. Une Ukraine écrasée signifierait des millions de réfugiés supplémentaires franchissant nos frontières, une instabilité économique prolongée, une Europe encore plus vulnérable au chantage énergétique et alimentaire.
Aider l’Ukraine, ce n’est pas une générosité lointaine : c’est un investissement dans notre propre sécurité.
Et les enfants ?
On parle de chars, de missiles, de lignes de front. Mais on oublie parfois les plus fragiles : les enfants. Plus de 7 millions d’enfants ukrainiens vivent sous la menace quotidienne des bombes. Des milliers ont été tués ou mutilés. D’autres, arrachés à leurs familles, ont été déportés en Russie pour y subir une rééducation forcée.
Ces enfants devraient courir dans les parcs, s’endormir avec des histoires, rêver d’avenir. Au lieu de cela, ils apprennent à compter les secondes entre une sirène d’alerte et une explosion. L’Europe, qui s’est jurée de protéger la paix et la dignité humaine, peut-elle détourner le regard ?
Une responsabilité morale et historique
Ne nous trompons pas de perspective : ce n’est pas l’Ukraine qui mendie notre aide, c’est nous qui avons besoin de son courage. Les Ukrainiens rappellent à une Europe parfois hésitante que la liberté, la démocratie et la dignité se défendent, armes à la main s’il le faut.
Aider l’Ukraine, c’est rester fidèle à notre histoire, celle des peuples qui ont résisté à l’occupation, celle de générations qui ont juré : « Plus jamais ça. »
L’Europe doit choisir : l’honneur ou la honte
L’heure n’est plus aux demi-mesures ni aux compromis avec l’agresseur. Chaque missile livré, chaque générateur envoyé, chaque euro investi dans la reconstruction est un acte de résistance contre la barbarie.
L’Europe doit se tenir fermement aux côtés de l’Ukraine. Non seulement parce que c’est juste, mais parce que c’est vital. Abandonner Kiev, ce serait abandonner nos valeurs, nos enfants, notre avenir.
L’histoire nous jugera. Et elle sera sans pitié avec ceux qui auront préféré l’indifférence à la solidarité.
Très bon article, merci M. Gozlan.