Votons parce que notre géographie

Au-delà des préférences partisanes, la campagne des européennes est surtout traversée par une question : quelle motivation valable pour participer au scrutin et ainsi lui donner sens ? Le geste des pères fondateurs de l’Europe est d’abord une réponse directe à l’horreur du dernier conflit mondial. Une dette à honorer face aux victimes du nazisme. Pour autant, une histoire passée et une promesse, quasi prométhéenne, de dépassement de cette même histoire, suffisent-elle à mobiliser massivement pour un scrutin électoral ? Rien n’est moins certain en ces temps d’angoisse pour les classes moyennes, partout en Europe, y compris chez nous en France chaque weekend… De plus, née en réaction aux totalitarismes, la gouvernance européenne en est l’exact contraire et repose avant tout sur la négociation, la norme et le compromis. Elle reste donc moins saisissable pour les citoyens qu’un leadership national. Cela vaut naturellement pour le Parlement européen…

C’est ici que la géographie prend le relais de l’Histoire ! Dès 1943, Jean Monnet et Charles de Gaulle échangent sur cette réalité indépassable : « Anglais, Américains et Russes ont des mondes à eux dans lesquelles il peuvent se retirer provisoirement. La France est liée à L’Europe, elle ne peut s’en évader ». Récemment Tim Marshall publiait « Prisonnier de sa géographie » ouvrage qui rappelle que la géographie reste la mère des relations internationales. Plus réaliste encore, le géographe français Yves Lacoste affirmait en son temps: « La géographie ça sert d’abord à faire la guerre ! ». Or, la France et tout le continent européen ont fait mentir cet adage. La réalité géographique des mines de fer et de charbon a finalement accouché de politiques intégrées dans des domaines aussi divers que l’agriculture, l’environnement, la recherche et l’innovation. La tension des frontières et des inégalités territoriales est devenue la matrice d’un marché économique intégré. Par un lent maillage de « solidarités de fait » l’Etat de droit s’impose lentement face aux tentations de nos géographies. Nous partageons maintenant les mêmes voisins à l’échelle du monde ! Notre vote enverra donc au Parlement européen les meilleurs talents possibles pour encore cultiver ce « jardin européen » au travers de politiques communes à reformer ou à développer. A la suite de Monnet et de Gaulle, les Français participant au scrutin porteront le constat que nulle Nation ne peut déménager ses frontières.

Henri Lastenouse
Henri Lastenouse
Vice-Président de Sauvons l'Europe

Soutenez notre action !

Sauvons l'Europe doit son indépendance éditoriale à un site Internet sans publicité et grâce à l’implication de ses rédacteurs bénévoles. Cette liberté a un coût, notamment pour les frais de gestion du site. En parallèle d’une adhésion à notre association, il est possible d’effectuer un don. Chaque euro compte pour défendre une vision europrogressiste !

Articles du même auteur

31 Commentaires

  1. De Gaulle voulait l’Europe des états où chaque état conserve sa souveraineté, votez pour l’Europe mais pas cette Europe là antidémocratique qui s’est assise sur le non des français à la constitution européenne, où les députés ont 25% de pouvoir et dirigée par la commission vendue aux lobbies européens et internationaux, non à cette Europe de macron Thatcher qui vend les biens publics voulus par le CNR pour solidariser les français et assurer le pouvoir de l’état. Macron et l’Europe brandissent la menace de la concurrence chinoise et américaine et leur brade dans le même temps nos biens nous asservissant à leur pouvoir.
    La France est perçue par les investisseurs étrangers comme un territoire favorable au développement de projets industriels et veulent la baisse du coût du travail. Notre pays se révèle en effet le premier en Europe pour le nombre d’investissements étrangers dans l’industrie, devant la Grande-Bretagne et l’Allemagne L’étude indique que les investissements venus de l’étranger – hors de l’Union européenne (UE) – sont en croissance continue, avec, désormais, 35 % des actifs aux mains de compagnies étrangères. C’est 10 % de plus qu’il y a dix ans. Le rapport évoque – c’est nouveau – les dangers que peut engendrer cette situation si le contrôle exercé par l’UE et ses pays membres est insuffisant et si des secteurs stratégiques continuent d’être ciblés par des pays tiers. Le rapport relève, aussi, la progression rapide des investisseurs « offshore », c’est-à-dire ceux situés dans des pays identifiés comme des paradis fiscaux, qui sont parvenus, en peu de temps, à contrôler 4 % des actifs étrangers dans l’UE.

    L’europe contre la chine ? La Grèce vend son port du pirée, L’italie vend Gênes et Trieste, tout aux chinois. En France Macron vend l’aéroport de Toulouse, 14 hectares d’entrepôts du port du Havre sont passés sous contrôle chinois, Comme les 600 hectares de l’ancienne base américaine de Châteauroux, comme des milliers d’hectares dans l’allier sont vendus aux chinois pour exporter du blé en chine. Fosun et Sanyuan ont acquis les laiteries Saint-Hubert. Dongfeng est devenu le premier actionnaire du groupe PSA . La compagnie aérienne China Eastern Airlines vient d’acquérir 10% d’Air France-KLM. En juin dernier, le fonds Fortune Fountain Capital (FFC) s’est emparé de Baccarat, une entreprise lorraine âgée de 250 ans. Dans la mode, les marques Sandro, Maje ou Sonia Rykiel sont également passées sous pavillon chinois. le groupe Jinjiang, leader de l’hôtellerie, a franchi le seuil des 15% du capital d’Accor. Autre poids lourd du secteur passé sous contrôle chinois : le Club Med…

    Les entreprises américaines arrivent en tête des projets d’investissements étrangers dans l’Hexagone en 2018, selon une étude de BusinessFrance. Au total, 450.000 personnes travaillent en France pour des entreprises qui ont leur siège outre-Atlantique.
    Avec 232 décisions d’investissement sur le territoire l’an passé, les Etats-Unis se positionnent loin devant les Allemands, qui en comptent 180. Et au total, de McDonald’s à Walt Disney, en passant par General Electric, les entreprises américaines comptent aujourd’hui 450.000 salariés sur le territoire. Amazon Entreprise américaine Activité : plateforme d’e-commerce En France, Amazon détient actuellement cinq centres de distribution complémentaires, dont le site de Boves (Hauts-de-France), inauguré en présence du Président de la République Emmanuel Macron en octobre 2017. Amazon a également annoncé l’ouverture courant 2019 d’un nouveau centre de distribution à Brétigny-sur-Orge (Ile-de-France). D’une surface de 142 000 mètres carrés, il sera le plus grand site d’Amazon en France en termes de volume de stockage disponible et le premier équipé de technologies robotiques sur le territoire français.

    Investissement européens en France : Bosch Entreprise allemande. Avec 23 sites en France, Bosch France emploie près de 7 500 collaborateurs – dont 830 ingénieurs dédiés à la R&D – et a réalisé un volume d’affaires de près de 3,2 milliards d’euros sur le territoire national en 2017.
    Afin de renforcer ses activités en France, Bosch a investi près de 55 millions d’euros l’année dernière répartis sur ses sites.SKF Entreprise suédoise Activité : roulements, joints, composants mécatroniques, systèmes de lubrification et services. Présent en France depuis 1908, le groupe suédois réalise dans l’Hexagone un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2017 et emploie près de 3 000 personnes. Enercom Entreprise allemande Activité : conception, construction, commercialisation d’éoliennes terrestres. Présente en France depuis 15 ans, l’entreprise, détient 29 centres de maintenance en France et compte 1 800 éoliennes installées sur notre territoire.

    • Ne serait-ce votre malheureuse diatribe sur l’ « Europe antidémocratique qui s’est assise sur le non français à la constitution européenne » – malheureuse, superficielle et très subjective dans la mesure où elle s’obstine à ne pas vouloir tenir compte des facteurs en réalité très complexes qui ont abouti à ce résultat pour des raisons davantage liées à un contexte franco-français qu’à un enjeu démocratique européen – les considérations dont vous faites état sont loin d’être inintéressantes. Mais où est la conclusion ?

      • La France, emprisonnée dans ce « grand marché où la concurrence… » voit la totalité de ses fleurons industriels rachetés à la découpe depuis des dizaines d’années, y compris ses entreprises stratégiques clés de notre système d’armes de dissuasion nucléaire (et leurs secrets défense avec), sans possibilité de s’y opposer, conformément au traité que les Français avaient rejeté,qui impose la « liberté de circulation des capitaux, des services, des personnes et des marchandises », ce qui signifie « contrôles interdis ».

        La conclusion est donc évidente : notre pays est lentement dépecé de toutes ses richesses.

        Tant que notre pays sera membre de cette « union » €uropéenne, toutes les multinationales, tous les fonds de pensions du monde pourront impunément continuer à venir y faire leur marché jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune entreprise française…

        Nous n’aurons plus alors qu’à espérer, sans la moindre garantie, que ces multinationales ou ces fonds de pensions ne prendront pas ensuite la décision de fermer ces entreprises pour les délocaliser.

        Merci nespo pour cet état des lieux !

        J’ai particulièrement apprécié votre réflexion d’une grande lucidité « Macron et l’Europe brandissent la menace de la concurrence chinoise et américaine et leur brade dans le même temps nos biens nous asservissant à leur pouvoir. » qui illustre à la perfection la duplicité de ces slogans qu’on nous inflige depuis des années.

    • Mme thatcher ne vaut pas plus la majuscule que vous lui attribuez que notre pdt.
      Il faut se souvenir qu’elle est la plus grande contributrice du XXeme siècle à la paupérisation de ses contemporains.

  2. Cher ami, une chose est sûre, les Lobby préféreraient n’avoir que des Etats Européens isolés en face d’eux et non un Parlement européen beaucoup plus difficile à se mettre dans la poche !!

      • Riez, c’est bon pour la santé !

        Tout en ne partageant pas nombre de tendances de la ligne éditoriale du quotidien « L’Opinion », j’ai néanmoins – en m’efforçant de séparer le bon grain de l’ivraie – été sensible à un article du 12 mai que ce journal a publié sous la signature de Caroline Vigoureux au sujet du « ressenti » de sept députés à l’Assemblée nationale française de sensibilités politiques différentes mais ayant pour point commun d’avoir aussi exercé un mandat au Parlement européen.

        Or, en comparant leurs deux mandats, les intéressés affichent ce que le journal appelle « le blues de Bruxelles », où ils mettent en évidence que l’influence d’un parlementaire européen est en réalité plus grande qu’au Palais Bourbon. Ainsi, comme le souligne l’un d’entre eux, « la doctrine qui prévaut en Europe est infiniment plus favorable au pouvoir parlementaire. Le Parlement [européen] est totalement associé à la prise de décision législative ». Et, de fait, une observation attentive du parcours d’un texte législatif « européen » arrêté en codécision par le Parlement européen et le Conseil permet de corroborer cette constatation. Mais encore faut-il se donner la peine de suivre un tel parcours et ne pas donner dans ce que je me permets d’appeler « le complexe de Tchernobyl » – cette extraordinaire légende qui voulait accréditer le fantasme selon lequel le nuage radioactif en provenance de cette centrale nucléaire se serait arrêtée pile aux frontières de l’Hexagone. C’est, hélas ! trop souvent le raisonnement des détracteurs de l’UE.

  3. il faut vraiment etre pervers de présenter charles de gaulle comme un fervent de l’union européenne , a plus forte raison dans sa configuration actuelle (traité de Lisbonne , ect…)… il doit sans doute se retourner dans sa tombe de telles confusions volontaires et comment la souveraineté et l’indépendance de notre pays sont massacrées quotidiennement par les eurofanatiques honteux et traites ….il y a bien longtemps que la droite rpr , ump , les ripouxblicains ,les macroniens LREM….(PS pour la gauche) ONT TRAHIS l’esprist profond d’indépendance et de souveraineté nationales , par opposition notamment aux capitulards pétainistes de 1940 , et leur suite , et maintenant au grand capital internationalisé sans foi ni loi autre que le giclage du profit par n’importe quels moyens !!! . quant a monnet il est maintenant bien établi qu’au sein des premisses de l’ue il était une taupe de la CIA et qu’il n’a pas mené la guerre de libération nationale, installé confortablement dans un bureau aux états unis a préparer la mise sous tutelle de la France par les américains , qui avaient meme imprimé des billets de banque !!!! heureusement que de gaulle a repoussé efficacement cette tentative d’attentat au retour de notre souveraineté !!!!

    • Peut-être, mais méditez aussi cette pensée que l’on attribue au Général: « Je n’aime pas les communistes, parce qu’ils sont communistes; je n’aime pas les socialistes, parce qu’ils ne sont pas socialistes… et je me méfie de mes partisans, parce qu’ils aiment trop l’argent ».

      Quant à la complicité dont, sans doute malgré vous, vous vous rendez coupable au profit des Etats-Unis en dénigrant systématiquement l’UE – leur grand adversaire avec la Chine – attention: elle pourrait se retourner contre vous !

    • Raison pour laquelle De Gaulle a subi de nombreuses tentatives de déstabilisation qui ont toutes échoué, mais il a fini vaincu par la vieillesse.

      Malheureusement, dès l’élection de Pompidou, ses successeurs se sont tous comportés en collabos plus ou moins serviles, les derniers, les plus fanatiques, ayant même été adoubés par la french-american foundation, dont Sarkozy par ex. le pion utilisé pour remettre notre pays sous commandement intégré de l’OTAN, ce qui fait que notre porte-avion, Le Charles de Gaulle, est aujourd’hui commandé par un américain…

      Et ce n’est pas notre appartenance à « l’union » qui pourrait permettre de s’y opposer, puisque sa défense se résume justement à l’adhésion à l’OTAN.

      • S’agissant de la défense, ne négligeons pas le fait que – au moins déjà au stade de la réflexion – des chantiers sont en cours parmi les instances européennes et entre Etats membres de l’UE pour bâtir un système indépendant de l’OTAN. C’est peut-être une utopie… mais, là encore, en laissant du temps au temps (« au temps » et non pas « OTAN »), on ne peut exclure que se réalise le paradoxe résumé par la plume de Bernard Shaw et qui s’applique à nombre de réalisations européennes: « ils ne savaient pas que la chose était impossible; alors, ils l’ont faite ».

        • Rectification urgente: dans un moment d’étourderie, j’ai attribué à Bernard Shaw un aphorisme qui était le fruit d’une pensée de Mark Twain.

          Ayant ainsi restitué son dû à César, j’offre en guise de dédommagement une formule cette fois réellement imputable à la plume de Bernard Shaw et qui n’est pas sans rapport avec l’ « impérialisme américain » – je cite:
          « Les Américains sont heureux quand ils peuvent ajouter une maisonnette à leur garage »…

          Cordialement !

  4. J’ai beau parcourir le site de « Sauvons L’Europe », nul part je ne trouve d’article traitant du « Manifeste pour la Démocratisation de l’Europe »? Il me semble pourtant qu’il s’agit là d’un beau projet, d’un projet réellement européen et pas que « pro-européen » comme aiment à s’auto-proclamer les ultra-libéraux qui sont encore aux manettes de cette Europe moribonde. Il est temps de se réveiller, il est temps de dire stop à ces politiques d’austérité qui ne font la part belle qu’aux mieux lotis.
    Il est temps de remettre de la démocratie, de la justice sociale et de la protection de l’environnement dans ce « machin » qui s’essouffle inexorablement.
    Je recommande à tous les vrais européens de lire le petit livre « Changer l’Europe c’est possible » et de signer le manifeste du Traité de Démocratie sur http://www.tdem.eu. Il nous ouvre des horizons possibles.

    • Les mieux lotis ont peut être travailler dur pour y parvenir, Nos gouvernants les font contribuer pour éradiquer soit disant la pauvreté, ils ne font que se gaver en se partageant le butin.

      • Les mieux lotis ne contribuent pas , les mieux lotis ne payent pas d’impôts, les mieux lotis optimisent, les mieux lotis connaissent le sandwich hollandais … Vous confondez les mieux lotis et ceux qui travaillent beaucoup et qui payent effectivement beaucoup trop d’impôtts.

  5. Je suis un Européen convaincu, mais je ne crois pas à une Europe disparate, Si l’Europe veut se faire entendre du monde elle doit utiliser une langue unique, le Français est choisi par un grand nombre d’intellectuels, faisons l’Europe avec des pays qui adoptent le Français pour langue officielle

    • A l’intérieur-même des institutions de l’UE, je suis souvent monté au front pour combattre, au côté d’autres fonctionnaires européens – dont des Italiens, des Néerlandais et des Allemands – le « tout anglais » dans la communication européenne… et le combat continue, notamment à travers une structure associative prônant au moins le respect du multilinguisme.

      En fait, on doit constater que l’ « impérialisme » de la langue de Shakespeare – en réalité, de plus en plus celle de Trump, comme l’avouent et le regrettent des amis anglophones – s’est surtout imposé avec l’élargissement vers le Nord et l’Est de l’Union. J’ai également noté que les jeunes générations « latines » (Italiens, Espagnols) travaillant pour l’UE privilégient aujourd’hui l’anglais, au point, même, de ne plus apprendre le français … alors que la plupart de leurs aînés pratiquaient avec élégance la langue de Molière.

      Mais, d’un autre côté, si l’on se réfère à votre critère du « Français, langue officielle », l’Europe, comme vous dites, risque de se réduire à la France, à la Belgique et au Luxembourg (et encore… pour ces deux pays, le français n’est qu’une des langues officielles). On peut craindre que ce noyau, tout sympathique qu’il soit, ait quelque peine à se montrer fructifère.
      C’est la raison pour laquelle je continue de croire à la richesse du multilinguisme: évitons de nous recroqueviller, faisons l’effort d’apprendre quelques langues dites « étrangères ».

      • Oui c’est un raisonnement à tenir pour les étrangers à la langue Française, à nous de les pousser à apprendre le Français. L’Angleterre sort de l’Europe et vous voulez généraliser l’anglais ?
        Les Européens seront unis dès qu’ils se comprendront. Les allergiques au Français doivent se prononcer par référendum. La langue est la colonne vertébrale de la culture. Nous n’avons pas a rougir de notre culture, au contraire !

      • Vous êtes pessimiste, il existe des gens qui sont favorable au Français, si les Anglais quittent l’Europe, il sera plus facile d’écarter la langue anglaise au profit du Français.

  6. nnnooonnnn….le plus sage et efficace c’est de décider : « sauvons NOUS de l’europe » car voyez vous cette europe là est IRREFORMABLE A 28 (bientôt 27 ! ) , il y a trop d’intérêts divergents pour une possible prise de décision A L’ UNANIMITE comme obligatoire …. un des multiples problèmes de cette europe BLOQUEE !!!

    • Je vous rejoins avec compréhension pour déplorer le blocage d’une Europe bridée par la règle de l’unanimité – bien que, et sauf pour des sujets très sensibles, qui ne sont pas quantitativement négligeables, la prise de décision à la majorité qualifiée (c’est-à-dire en appliquant une pondération des voix de chaque Etat membre en fonction de son importance politique, économique et démographique.. ce qui évite les risques parfois liés à une application brutale de la majorité simple) soit devenue la norme.

      Alors, « sauvons NOUS de l’Europe » ? peut-être… mais à l’image de la mue, en permettant à un nombre restreint de pays de sortir d’une « peau » gonflée de la graisse d’un trop-plein d’Etats membres. L’ « animal » n’en sera que plus agile.

      • C’est tout à fait ce que propose le Manifeste du Traité de démocratisation. Créer , tout en respectant les traités actuels, un groupe de pays prêt à « sortir de l’ornière » et créer un modèle original de développement social, équitable et durable.

        https://tdem.eu

        • Merci pour le lien, je signe car je suis bien en accord avec les termes de ce manifeste qui expose très clairement les handicaps européens actuels. Cependant je ne pense pas que nos politocards européens mais aussi pro-étasuniens simplifieront quoi que ce soit dans l’UE, tant l’opacité et les lenteurs actuelles doivent leur convenir…ce que certains appellent ici avec une confiance naïve « donner du temps au temps ».
          Qu’ils en profitent bien car un jour leur « temps » leur sera compté.

  7. je pense que il faut l’unanimité pour « sortir de l’orniere  » et aussi appliquer les solutions , OR CETTE UNANIMITE EST IMPOSSIBLE !!!….meme en pondant de multiples manifestes….

    • Avez vous lu le Manifeste du traîté de Démocratisation ? Ce n’est pas manifeste « pondu » mais mûrement réfléchi.
      Ce traîté n’a pas besoin d’être adopté par tous les pays de l’Union Européenne. Il suffit pour commencer que quelques pays y adhèrent.

  8. c’est bien bizarre ce genre de traité nouveau qui permettrai l’adhesion que de quelques uns…..ça demande d’en dire plus….

    • Rien de ‘bizarre’, je ne saurais trop vous conseiller de lire ce manifeste ( http://tdem.eu) . Vous en saurais ainsi beaucoup plus sur ce qu’il est tout à fait possible de faire pour une Europe plus juste et ne plus avoir l’idée que tout est impossible.

  9. Il existe pourtant des antécédents: ainsi les accords de Schengen relatifs au contrôle des frontières. A la première mouture, signée en 1985, seuls cinq Etats membres de la « Communauté » de l’époque (qui en comptait alors dix) avaient adhéré. Aujourd’hui, l’ « Espace Schengen » comprend 26 membres, dont quatre extérieurs à l’UE, et ne couvre toujours pas, en conséquence, la totalité des pays appartenant à l’Union. A quelques nuances près, ce système préfigurait en quelque sorte le mécanisme des « coopérations renforcées » permettant à un nombre restreint d’Etats membres d’aller de l’avant dans la réalisation de certains objectifs. A ce sujet, on a pu parler de « pionniers », voire d’ « avant-garde ». C’est, du reste, selon cette dynamique de progressivité que l’ « acquis de Schengen » fut incorporé au traité d’Amsterdam signé en 1997.

    Le processus évoqué par Kian Xiaomi n’a donc rien de « bizarre ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

A lire également