L’Europe doit trouver sa place dans le débat démocratique

L’Europe n’a longtemps été qu’un sujet périphérique à l’élection présidentielle. Les deux candidats présents au second tour étaient toujours, sauf en 2002 avec Jean-Marie Le Pen, partisans de la construction européenne, bien que les familles politiques en aient des visions très différentes. Il n’est pas besoin de rappeler les déchirements de la gauche en 2005 sur la constitution européenne… D’autre part l’Europe était généralement un horizon lointain pour les Français, sauf quand il s’agissait de trouver un bouc-émissaire commode pour justifier nos lâchetés nationales.

Cela a changé ces dernières années. Le second tour de l’élection présidentielle de 2017 a opposé un candidat, Emmanuel Macron, qui a fait du soutien à l’Europe le ciment idéologique de sa coalition, à une candidate nationaliste, Marine Le Pen, dont le rejet de l’Union européenne (UE) a été l’une des causes de son lourd échec.

Le chaos interminable du Brexit et les mesures de soutien de l’Union européenne lors de la crise sanitaire ont également convaincu les citoyens que le choix européen avait des conséquences concrètes.

Et de fait, on ne peut réduire la construction et les valeurs européennes à des questions purement technocratiques. Elles influent directement sur la vie quotidienne de nos concitoyens. De nombreux projets ne verraient pas le jour sans l’appui et les financements européens, notamment en matière d’éducation, de culture, d’équipements ou de transition écologique. Une partie importante des enjeux climatiques, économiques, sociaux, sanitaires, sécuritaires auxquels nous sommes confrontés ne trouveront pas de solutions sans des réponses européennes.

On a d’ailleurs pu constater ce changement de comportement des Français avec la hausse du taux de participation aux dernières élections européennes, qui se situe désormais au même niveau que celle aux scrutins nationaux.

On peut donc légitimement attendre une meilleure visibilité des enjeux liés à la construction européenne afin que les citoyens prennent en compte les propositions des candidats relatives à l’Europe au moment de choisir pour qui voter en avril prochain.

Par conséquent, Sauvons l’Europe appelle les candidates et les candidats à s’engager pour rapprocher l’Europe du citoyen.

A ce titre, quatre propositions, simples, efficaces et budgétairement raisonnables pourraient être mises en œuvre :

Une maison des libertés pour soutenir celles et ceux qui luttent pour la démocratie, les droits de l’Homme, le progrès social et la transition écologique et, notamment, les lanceurs d’alerte qui dénoncent les violations du droit.

Un 9 mai citoyen de festivités et de débats point d’orgue d’une « Union européenne des territoires » qui favorise par exemple la création d’un conseil des résidents européens au niveau des communes et la publication d’un bilan annuel des projets cofinancés par l’Europe par chaque collectivité.

Un débat public européen dans les médias car davantage d’Europe, notamment à la télévision, est nécessaire pour fournir une information suffisante aux citoyens.

Un Conseil national pour l’Europe afin de disposer d’une instance de concertation et de débat entre les pouvoirs publics et la société civile.

Nous sommes confiants dans la capacité des Européens à s’unir pour affronter les défis de notre temps. Et nous sommes certains que c’est aujourd’hui que se jouera une grande partie de ces nouvelles solidarités.

Fabien Chevalier
Fabien Chevalier
Président d’honneur de Sauvons l’Europe

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9 Commentaires

  1. Informer, échanger, et toujours sur un ton constructif et positif : merci au Président de « Sauvons l’Europe » ! Cordialement. Marc Domec

  2. on peut très bien coopérer entre nations européennes sans créer l’UE:
    comme pour les communautés de communes ,la centralisations d’administrations loin des ou du peuple. est source de toutes les corruptions et d’excès de gens non élus en plus de nous coûter un pognon dingue …

    air bus et la coopération spatiale exitaient avant l’ue.

    il faut quitter cet organisme mafieu. et on s’en portera beaucoup mieux.
    mafieux dè sa naissance ,
    pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire. un des fondateurs jean Monnet était un traître qui voulait tuer Degaulle et le premier président de la commission européenne était un ancien nazi. et pas le nazillon de base. ceci est factuel. mais on nous ment tellement ….

      • En tout cas, un grand bravo adressé aux gestionnaires du site de « Sauvons l’Europe », qui ont la clairvoyance et le sang-froid de ne pas censurer les propos « pipeaulistes » (néologisme forgé sur « pipeau » et rime assez riche avec le terme « populistes ») de l’amuseur public (involontaire ?) se dissimulant sous le pseudonyme de Jean Nemar. Ce dernier serait-il le seul à ne pas prendre la mesure du caractère abracadabrantesque (merci, Monsieur Chirac !) de tels propos ? Accessoirement, il ferait bien de se relire avant de donner libre cours à un commentaire parsemé de fautes d’orthographe et/ou de frappe… ou alors il méprise la belle langue de la France…

        • vous semblez ignorer l’histoire car tout ce que j’écris est vérifiable. ce n’est donc pas fantaisiste.
          penser à la censure montre un certain état d’esprit de liberté et de démocratie douteux.
          quand aux fautes ce sont des fautes de frappes
          effectivement j’écris comme je parle , ça sort du coeur rien n’est prémédité et ne relis pas

          • Je suis en effet sans doute très ignorant dans le domaine de l’histoire – une matière que j’ai enseignée dans le secondaire, puis à l’université…certes en ayant sans doute la faiblesse de me baser sur des faits (autres que la propagande qui vous sert de référence) aussi bien que sur des analyses émanant d’historiens réputés, mais qui, vraisemblablement, ne vous arrivent pas à la cheville.

            Et puisque nous parlons d’anatomie, on peut regretter que vous confondiez le coeur et les tripes.

  3. Bonjour.

    Je tiens à rappeler que nous échangeons sur un site qui s’appelle « SAUVONS L’EUROPE », si j’ai bien compris, ce site avec les personnes qui l’animent est pro européen, il a pour but d’échanger sur le fonctionnement de l’Europe, sur sa construction, sur ces faiblesses, sur les espoirs que nous mettons en elle pour nous aider à résoudre divers problèmes actuels et à venir.
    J’espère pour ma part que nous arriverons enfin à construire une nation européenne puissante, respectant les particularités de son territoire, décentralisé pour que les décisions soient prises par le citoyen et non par des technocrates qui sont le plus souvent très éloignés du vécu du citoyen lambda que je suis.
    Oui, il y a des dérives, oui il faut les combattre, oui il faut destituer certaines personnes qui occupent des postes importants au niveau national et européen et qui « magouillent », mais s’il faut jeter l’eau sale, il faut garder notre Europe, elle seule nous protègera si on fini sa construction.
    Je ne comprends pas par contre les hésitations de certains chefs d’Etat, n’ont-ils pas compris qu’il faille construire une puissance européenne forte et indépendante des USA, de la RUSSIE, de la CHINE ?
    Monsieur BIDEN veut avec l’OTAN inféodé les européens, que se passera t’il lorsque qu’il y aura un changement de président aux USA, allons nous revivre les péripéties d’un autre TRUMP, seront nous sur de ne pas aller à la catastrophe à cause de notre aveuglement, de notre bêtise, de la cupidité de certains.

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