Alors que la planète se réchauffe, la politique française roule encore au super.

Nous endurons les nouvelles traductions légales du social-nationalisme. Le social-nationalisme, c’est cette idée que notre modèle social est seulement victime du complot de l’étranger. On pensait ce sentiment cantonné aux radicalités, de gauche et de droite. Hélas, il faut relever que le mal touche plus de monde.

Autrefois, on parlait d’une lepénisation des esprits. Quelle belle époque que celle de la lepénisation des esprits ! Car un esprit lepénisé faisait encore partie, si j’ose dire, des minorités visibles. Un esprit lepénisé, ça n’aime ni les Noirs ni les Jaunes ni tous ceux qui ne sont pas de chez nous. Un esprit lepénisé, ça appelle encore à bouter l’Arabe, même urbainement ghettoisé, hors de France. Un esprit lepénisé sait que tout ce bordel, c’est la faute aux pas blancs ou pas assez. Sauf que nous n’en sommes plus là.

La lepénisation des esprits s’est diffusée, elle a muté. Elle est devenue une social-nationalisation des esprits. Ah sombres temps que les nôtres. Super-Dupont, le héros à béret de Gotlib, a enfanté Super-M…i (du nom d’un député de la majorité). Une espèce d’animal politique bien plus dangereuse, retorse et vicieuse. Des êtres débordant souvent de générosité, attachés aux droits de l’honnête France qui travaille. C’est pas que Super-M…i n’aime pas les étrangers, c’est juste qu’il les préfère chez eux. Comme ces Polonais bien outillés qui oeuvrent dans les salles de bain. Rien contre ces gens-là, un peu d’aigreur seulement contre les bureaucrates bruxellois qui détruisent les emplois de nos plombiers. C’est pas non plus que Super-M…i n’ait pas une conception libérale de la famille, c’est juste que le linge sale se lave mieux dans le même ADN. Super-M…i n’a rien non plus contre les banquiers juifs, il en a juste après les banquiers quand ils sont indépendants et européens.
Et en face, on voudrait chanter à la gauche, « C’est moi c’est l’Italien, est-ce qu’il y a quelqu’un, est-ce qu’il y a quelqu’une ? D’ici j’entends le chien et si tu n’es pas morte, ouvre-moi sans rancune ».
La gauche sera-t-elle attentive aux valeurs universalistes ou fabriquera-t-elle à son tour Super-Valls ou Super-Fabius ? Car DSK, ce représentant redoutable du parti de l’étranger, est justement parti à l’étranger. Reste Royal. Royal ? Super…

Yohann Abiven
Secrétaire général de Sauvons l’Europe

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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