Nous proposons un six-pack europrogressiste pour les européennes

Dans le cadre des élections européennes, l’association Sauvons l’Europe propose un pacte europrogressiste et une alternative face à une tentation de repli national. L’objectif est de porter une vision de l’Europe, un « Pack » de 6 points destiné aux candidats.

Sauvons l’Europe refuse que l’Union européenne ne soit qu’un sujet de niche pour spécialistes et que les élections de 2014 deviennent un exutoire populaire où il sera peu question de l’avenir de l’Europe. Pour Fabien Chevalier, Président de Sauvons l’Europe : « Il est de notre responsabilité de proposer une alternative pro-européenne et progressiste aux inquiétudes et attentes des citoyens européens. »

Pour répondre à cet objectif, six grands principes sont érigés comme cap politique :
– Une Europe démocratique avec une Commission désignée par le Parlement
– Une Europe ambitieuse avec une politique de lutte contre les grandes fraudes financières
– Une Europe des libertés avec une Agence européenne des libertés
– Une Europe écologique avec une PAC biologique à échéance 2035
– Une Europe solidaire avec des critères de convergence sociaux
– Une Europe ouverte avec un Erasmus euromediterranéen

Sauvons l’Europe défendra ces mesures concrètes auprès des partis politiques tout au long de la campagne européenne, et ensuite.

Ce Six-Pack s’inscrit dans l’objectif de l’émergence d’une coalition europrogressiste majoritaire au Parlement Européen plaçant ainsi la droite conservatrice dans l’opposition.

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Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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21 Commentaires

  1. L’idée du six Pack est louable, mais reste en deçà des urgence et des transformations sociétales nécessaires. Il essais de soigner les effets au lieu des causes. Est pourtant le temps presse.

    Ceci dit et de manière concrets, il ne suffit plus de parler d’une PAC biologique au moment qu’on abord des problèmes que décris le dernier rapport du GIEC.

    Il faudra peut-être au delà de l’écologie, parlé de la société, cause des problèmes écologique? des personnes à la place des individus. Du bonheur à la place de la croissance, qui malgré tout sous-tend le six Pack.

  2. Le pré-supposé de cette « six-pack list » n’est-il pas issu de la célèbre phrase « Ô ministres intègres ! » détournée en « Ô députés intègres »
    (Ruy Blas Victor Hugo) ?
    Quant aux munitions du « six-pack » je crains qu’elles ne fasse long feu : elles procèdent de bonnes intentions qui comme chacun sait pavent l’enfer y compris des précédentes.
    Les députés au parlement européen se devront d’être d’une intelligence et d’une probité extrême, et ça, ce n’est pas gagné d’avance (les lobbies rôdent) ! Alors les vœux pieux ….

  3. Ces six points son biens, mais il en manque à mon avis deux:

    Une Europe économique et industrielle avec un objectif de convergence des fiscalités.

    Une Europe PROTECTRICE de ses citoyens face aux dérives de la mondialisation qui nous entraine vers le bas: alignement des systèmes sociaux et des niveaux de vie sur les plus bas, tels chine et USA.

    Sans cette idée de PROTECTION, il n’y a aucune chance d’intéresser les gens à l’idée Européenne, et à juste titre. Tous les regroupements humains se sont faits sur cette base.

    Christian

  4. Je suis étonné de trouvé une PAC biologique dans vos objectifs. Celle-ci ne fait pas consensus. Ce point risque de polluer votre message et rebuter certains candidats qui vont vous prendre pour un parti écologiste.

    • Ma foi, si tout ce que nous poussons était consensuel nous arriverions après les batailles, non? La prime aux engrais et pesticides est aujourd’hui un facteur majeur de pollution des sols, de l’eau et de l’alimentation. Pour nous, cela mérite bien un combat.

  5. Les 6 objectifs me laissent rêveur. Lutter contre la fraude, c’est bien, mais est-ce un objectif majeur ?
    J’appuie le commentaire de Rubat du Merac, avec ses 2 objectifs supplémentaires.
    Plutôt que de faire un énième machin avec une Agence des libertés, ne faudrait-il pas démanteler toutes les réglementations liberticides votées au hasard des émotions et des événements ?
    Ce dont souffrent les citoyens aujourd’hui, c’est la crise économique, le chômage, le demantèlement du modèle social, l’absence d’espoir d’une amélioration durable. C’est à ça qu’il faut répondre.

    • – Lutter contre la fraude, c’est appliquer le droit et notamment le droit fiscal. A quoi sert de rêver de nouvelles normes si on arrive pas déjà à appliquer celles qui existe?
      – Sur l’agence des libertés, nous sommes bien d’accord: il faut bien que quelqu’un se charge de « démanteler toutes les réglementations liberticides votées au hasard des émotions et des événements »
      – Nos propositions d’une convergence vers le haut à travers des critères sociaux visent bien la préservation et le renforcement du modèle social européen.

      Au final, nous ne cherchons pas à présenter un « programme » (nous ne sommes pas un parti), mais bien quelques levier pour l’action que les partis pourraient s’approprier.

  6. Je suis assez d’accord avec l’idée que ce pack ne doit pas être un programme. Après tout SLE peut très bien s’adresser à des gens qui, finalement, ne voteront pas pour les mêmes listes.
    J’ai néanmoins une remarque simpliste.Le premier point, « Une Europe démocratique avec une Commission désignée par le Parlement », est le seul où l’on mentionne le Parlement, alors qu’ils s’agit d’élections au Parlement Européen. Je l’aurais « durci » en demandant que la Parlement
    -désigne la Commission, très bien
    -contrôle l’exécutif, comme il se doit pour le législatif dans toute démocratie, et l’exécutif c’est tant la commission que le conseil européen.
    En clair j’aurais aimé qu’il soit dit que je trouve l’Union Européenne trop intergouvernementale!

  7. Désolé de réagir avec un certain retard.

    J’adhère volontiers aux divers volets évoqués dans ce « six-pack » ainsi qu’aux propositions complémentaires formulées dans les commentaires ultérieurs (NB: n’oublions pas que le « modèle » du six-pack approuvé en octobre 2011 au titre du renforcement de la gouvernance économique dans l’UE a été lui-même complété en juin 2012 par un « two-pack » visant des mesures de surveillance budgétaire).

    Pour ma part, c’est le thème « Erasmus euro-méditerranéen » qui a retenu plus particulièrement mon attention… en le plaçant dans une perspective plus large – non explicitement mentionnée dans votre appel – à savoir quel nouveau souffle donner à la politique de développement de l’UE.

    Cette politique, aussi ancienne que le Traité de Rome, a sans doute connu des succès mitigés – mais elle s’est souvent trouvée à la pointe des progrès réalisés par l’UE… notamment lorsque l’UE connaissait des « pannes » notoires dans d’autres domaines (les crises des années 70 en sont un exemple éloquent)

    Or, si la Méditerranée constitue une composante importante de cette politique, la tragédie de Lampedusa, tout en ayant pour théâtre la Méditerranée, symbolise, au-delà de ce point géographique, la détresse de toute une partie de l’Afrique à travers le sort qui, en l’occurrence, a frappé des Erythréens et des Somaliens.

    A ce titre, c’est bien l’ensemble de la politique européenne de coopération au développement qui mérite l’attention – à commencer par le souci d’une meilleure cohérence entre ce que font les Etats membres, la Commission … et les acteurs de la société civile. La réflexion est déjà largement engagée au niveau des institutions, mais
    il appartient, me semble-t-il, à une plus large audience de se l’ « approprier » aussi.

    Toutes mes excuses si j’ai été un peu long !

  8. Hmm louable !
    Mais sans vouloir vous embêter avec une telle idée vous allez faire croire aux Français que les députés Européens vont avoir la main pour la prochaine mandature !
    C’est un peu tard, tout est écrit jusqu’à 2020 et de fait quelle que soit la couleur politique du Parlement il va devoir faire avec la stratégie UE2020 voulue par Barroso.
    Je suis très surpris que SLE se plante à ce point !

    • La stratégie UE2020 existe encore?
      Sur la question de fonds: les députés auront le pouvoir qu’ils prendront. Les traités ont les marges de souplesse nécessaire. Par contre, s’ils ne s’engagent sur rien le résultat sera effectivement acquis d’avance.

    • A propos de la stratégie UE 2020, ne sous-estimons pas le fait que, comme toute approche du même type élaborée par la Commission, elle devrait faire l’objet, en principe, d’un réexamen à mi-parcours – à savoir en 2015.

      Ce « réexamen » ne conduira certes pas nécessairement à une « révision » proprement dite. Mais un changement de dominante au Parlement européen en 2014 pourrait avoir une influence sur le profil de la nouvelle Commission, et, partant, sur les lignes de son action… parmi lesquelles les conclusions de ce réexamen.

      Je m’efforce de ne pas trop rêver. Mais je ne peux non plus m’empêcher de croire, peut-être avec un soupçon d’idéalisme, à la vérification périodique du bien-fondé de l’aphorisme selon lequel « ils ne savaient pas que la chose était impossible: alors, ils l’ont faite ». Il me semble que c’est aussi, d’une certaine façon, le credo, voire le crédit, de « Sauvons l’Europe »

      Gérard

  9. Je souscris sans difficultés à ce « 6 pack » qui j’imagine a fait l’objet d’un compromis qu’il ne s’agit plus de renégocier.
    En vue des élections européennes, pour que ces élections sortent véritablement des cadres nationaux, il paraîtrait important que les candidats aient le double label de leur parti national ( pour rester dans le cadre légal) et du parti européen sous lequel ils vont siéger à Strasbourg (avec les axes majeurs européens de ce parti).
    Ainsi nos candidats se présenteraient ils, non pas pour défendre la gauche française, mais une certaine idée de l’Europe.
    Si on ne peut vraisemblablement pas aujourd’hui imposer cette idée à tous, au moins les partis progressistes de gauche pourraient ils en prendre l’initiative spontanée et volontaire ? Sinon sur les bulletins si ce n’est pas réglementaire, au moins dans leur communication ?

    • Bonjour,

      La bonne nouvelle est qu’en théorie la plupart des partis vont se conforter à ce modèle. La chose sera, naturellement, plus ou moins mise en avant.

    • L’habituelle litanie socialiste : l’Europe est riche, elle payera, autrement dit on se moque de savoir comment, nous exigeons et nous allons en même temps faire la grève et saboter insidieusement l’Europe, les entreprises et empêcher ceux qui ne pensent pas comme nous d’exprimer leurs propositions quelles qu’elles soient !

  10. m juncker, ancien premier ministre d’un paradis fiscal, m. schulz, élu par une coalition droite-gauche, m. draghi (anciennement chez goldmann-sachs) sont-ils euro-progressistes, et sohaitez-vous vous rassembler autour d’eux. leur progressisme est le même que celui de m. cameron, celui de mme merkel, celui de m. rajoy, et pour finir, celui de messieurs valls et renzi. les peuples ne veulent plus de cette europe-là, si douce aux puissants et aux riches, si dure pour les masses populaires et les pauvres, si inhumaine pour les migrants. la politique de votre europe est à l’opposé de la perspective humaniste des précurseurs de l’idée européenne.

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