La Bulgarie à la manoeuvre

Après l’Estonie et avant l’Autriche, la Bulgarie – Etat membre de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2007, et pour la première fois, assure la Présidence tournante de l’Union européenne depuis ce 1er janvier 2018 et jusqu’au 30 juin. Elle a reçu l’ensemble du collège de la Commission européenne les 11 et 12 janvier dernier

Du fait du brexit le Royaume Uni a laissé son tour à la Bulgarie pour assumer ses responsabilités six mois plutôt que prévu.

La capitale est Sofia, la superficie de la Bulgarie est de 110 370 km2, la monnaie est le Lev bulgare.

La devise de la Bulgarie « l’Union fait la force » se complète bien avec celle de l’Union européenne «Uni dans la diversité »

La Bulgarie est membre du Conseil de l’Europe depuis 1992

La langue bulgare est une des 24 langues officielles de l‘Union européenne. Elle est parlée par les 7,2 millions d’habitants du pays, représentant 1,4% de la population totale de l’Union européenne, son PIB est d’environ 48 milliards d’euro

Le bulgare est la première langue slave ayant son propre alphabet, créé au 9ème siècle. Depuis 1er janvier 2007, l’alphabet cyrillique est le troisième alphabet officiel de l’Union européenne, aux côtés des alphabets grec et latin.

Au Comité Economique et Social Européen – CESE- 12 Conseillers bulgare siègent répartis dans les trois groupes – Salariés, employeurs et activités diverses.

12 élus des régions bulgares siègent au Comité des régions à Bruxelles

Au Parlement européen 17 Parlementaires répartis dans 4 groupes politiques siègent pour représenter le peuple de Bulgarie

Mariya Gabriel est la plus jeune Commissaire au sein du collège chargée de l’économie et de la société du numérique.

Alexandre Kornezov siège, pour la Bulgarie, à la Cour de justice de l’Union européenne à Luxembourg

Les réalités syndicales se partagent entre deux grandes confédérations syndicales, membres de la Confédération Européenne des Syndicats : la KNSB et Podkrepa. 20% des travailleurs sont membres d’un syndicat. D’autres fédérations syndicales catégorielles se répartissent les champs syndicaux professionnels

Les priorités de la présidence bulgare :

« Pendant six mois la Bulgarie sera le principal moteur des tâches à l’ordre du jour de l’Union, elle assumera les fonctions d’intermédiaire honnête, de leader politique, de représentant et de coordonnateur »

Aujourd’hui l’Europe a besoin de plus d’Europe, ce sont les raisons pour lesquelles la présidence bulgare met au programme plusieurs priorités :

  • une Europe sûre, car la crise migratoire et les actes terroristes au cours des dernières années ont montré combien nous sommes vulnérables
  • une Europe stable, car les citoyens souhaitent savoir que l’Union européenne veille à leur prospérité et à leur bien-être
  • une Europe solidaire, car les principaux défis concernent tous les États membres et ne sauront être relevés que par des actions communes, et non pas au niveau national ou régional

Consensus, Cohésion, Compétitivité

Ces trois fondamentaux pour l’avenir de l’Europe, et pour leur réalisation nécessite courage, volonté politique et efforts partagés. « L’unité est la clé de la réalisation de nos objectifs communs. »

« L’Europe sera telle que nous la ferons aujourd’hui. C’est maintenant le moment de construire une Union européenne plus forte, plus sûre et plus solidaire. Les citoyens de la Bulgarie et de l’Union européenne attendent des solutions concrètes à des problèmes concrets. La présidence bulgare travaillera de manière transparente, ouverte vers tous les partenaires européens, et surtout, vers tous les citoyens européens. »

Espérons que ces défis verront leurs réalisations d’ici au 30 juin 2018. Il nécessite aussi la mobilisation de la société civile organisée dans tous les Etats membres de l’Union européenne

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14 Commentaires

  1. Bonjour,

    Merci pour cet article avec des infos qu’on ne trouve guère ailleurs. Je regrette cependant cette phrase parmi les objectifs de la présidence bulgare : « une Europe sûre, car la crise migratoire et les actes terroristes au cours des dernières années ont montré combien nous sommes vulnérables ».
    Quelle tristesse de voir dans la même phrase les « actes terroristes » et « la crise migratoire », deux phénomènes ainsi amalgamés… Européens, tous unis contre le terrorisme, mais, j’espère un jour, tous unis pour accueillir les migrants ! »…

    Cordialement, Raphaël Bonte.

    • Je ne pense pas que Jean-Pierre Bobichon ait délibérément choisi de faire l’amalgame entre « actes terroristes » et « crise migratoire ».

      Dans son souci de résumer en quelques lignes un document de près d’une quarantaine de pages, son objectif a, semble-t-il, été de mettre en évidence, selon ses propres termes, la « vulnérabilité » de l’UE face à des phénomènes inédits jusqu’alors dans son histoire: désarroi en présence d’un afflux de migrants (qui touche d’abord et de manière conséquente certains pays de l’Union géographiquement plus exposés à ces exodes massifs… au demeurant sans pouvoir trop compter sur la solidarité d’autres Etats membres) et fragilité face aux pratiques de terrorisme.

      Si l’on se reporte au texte du programme, on observe que le thème des migrations est traité sous le chapeau plus général de « sécurité et stabilité dans une Europe forte et unie »: derrière cette bannière, la présidence bulgare affirme vouloir contribuer tout à la fois à « améliorer la sécurité des citoyens de l’UE, renforcer les contrôles aux frontières et gérer plus efficacement le processus migratoire ».

      On notera au passage que l’intitulé du programme est sous-titré « L’union fait la force »… une devise nationale que la Bulgarie partage, entre autres, avec la Belgique, pays qui n’est pas sans connaître certains « clivages » internes.

      • Solidarité financière? C’est quoi exactement? On n’arrive même pas a finaliser l’union bancaire, le budget européen représente 1% du PIB.
        Quant a la solidarité humaine je garde en mémoire le souvenir ému de ce grand humaniste insoumis s’écriant : « eh bien, qu’ils aillent se faire foutre ! Lituaniens ? T’en connais, toi, des Lituaniens ? J’en ai jamais vu un moi ! » Phrase que n’aurait pas désavoué cette autre grande humaniste « patriote » dont j’ai encore oublié le nom.

        • solidarité entre les gros de la finances bien sûr, pas les consommateurs ! Juste les multinationales. Désolée que vous n’ayez pas compris…

          • Oh, j’ai très bien compris. Maintenant ayez l’extrême bonté de bien vouloir nommer un pays, hors Europe, qui ne soit pas gangrenée par ce que vous appelez « la » finance? La Chine de Mr XI? les USA de ce Monsieur dont j’ai oublié le nom? La Russie de Mr P. ou la finance prospère a la condition expresse de ne pas s’opposer a Mr P; Le Japon? Le Brésil? La Corée du Sud, (…la Corée du Nord??) Des noms! je veux des noms.

            Et puisque vous évoquez les consommateurs citez moi un pays d’importance (hormis sans doute le Japon) ou la protection des consommateurs (une prérogative communautaire) qu’en Europe.
            C’st quoi ce procès ou l’ Europe seule se trouve au banc des accusés, sans jamais mettre les choses dans une perspective comparative mondiale?
            Et pourquoi tous les pays d’ Europe seraient ils tous aussi corrompus que le dernier de la classe?

          • Oulàlà je vois que j’ai à faire à un « tordu » ou sûrement compliqué…je parlais de l’europe parce que cette publication est à propos de l’europe. je ne pensais pas que vous étiez autant identifié à elle… de plus vous devez être procédurier pour voir un procès dans mes propos. Ou alors juste un peu pervers narcissique ?

          • laissons de coté les qualificatifs « narcissique », « pervers », « procédurier » et autres « tordu », qui de l’avis général ne peuvent servir d’argumentation.
            Lorsque je le lis, « ça ne changera pas des autres pays de l’Europe ! » cela signifie clairement que tous les pays d’ Europe sont corrompus c’est bien l’Europe dont vous faites le procès.

            La corruption atteint hélas la planète entière, mais a des degrés extremement divers. Et donc pour étayer cette thèse il convient d’utiliser des arguments autres que « la finance » (lequel argument n’est pas spécifique de l’Europe mais concerne le monde entier), surtout pas l’argument « consommateurs » (lequel va plutôt en sens contraire de ce que vous voulez montrer) …l’argument de dernier ressort ,et de loin le moins convaincant, étant l’ attaque personnelle.

            Et lorsque vous parlez de solidarité humaine (qui fut le principe fondateur de l’ Europe dans les années 50) je ne peux qu’être en accord avec vous. (d’ou le rappel certes un peu ironique du lamentable dérapage de ce talentueux leader eurosceptique – Melenchon, qui se prétend humaniste – dans mon message d’hier.)

  2. Cet article ressemble a un communiqué officiel de la Présidence Bulgare .

    Il manque au moins trois informations de taille :

    1- la population est bien de 7,2 millions d’habitants, mais il convient d’ajouter que la Bulgarie a perdu la bagatelle de 20% de sa population en 30 ans.

    2- le mot qui manque est le mot « corruption ». La Bulgarie est classée au dernier rang en Europe selon Transparency International

    3- des aspects positifs ne sont pas mentionnés , par exemple une monnaie stable depuis 10 ans, un déficit budgétaire proche de zéro et un endettement extrêmement faible, ce qui fait de la Bulgarie un candidat potentiel pour entrer dans la zone Euro.

      • Ben voyons il suffit de quitter les frontieres de l’Union Europeenne pour s’apercevoir que la corruption disparait. Comme vous j’ai parcouru la moitie des pays du monde pour raisons professionnelles pour s’apercevoir a quel point c’est bien l Europe qui est le lieu de la corruption.
        Et comme vous j’ai parcouru les mesures de niveau de corruption et j’ai pu constater que dans le premier tiers des pays les moins corrompus ne figurent que 26 pays membres (sur 28) de l’Union Europeenne.

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