Et si ??

Un peu de politique – fiction le jour du référendum en Irlande. Que se passerait-il si les Irlandais repoussaient à nouveau le projet de Traité ? Dans la mesure où le texte doit être ratifié par l’ensemble des Etats-Membres pour entrer en vigueur, cela conduit formellement à un gel du traité, l’Union perdurant sous Nice. Faut-il faire revoter ce pays, en ajoutant une nouvelle rasade d’opt outs? Et lesquels d’ailleurs? Peut-on laisser l’Irlande, pays qui a fait son intégration européenne en se transformant en plateforme de dumping fiscal vers le continent, bloquer l’évolution vers un approfondissement de l’Europe?

L’hypothèse commence à être évoquée en public. Silvio Berlusconi à la mi-septembre, a dit sa conviction qu’il était nécessaire de mettre en place un noyau avancé d’Etats fonctionnant selon des règles majoritaires. En d’autres termes, une Europe à deux vitesses. Il y’a quelques jours, c’est Pierre Lellouche, notre secrétaire d’Etat aux affaires européennes, qui tient des propos très ambigüs sur LCI:

 

Refusant de commenter une issue défavorable du référendum, il concède que cette situation fait l’objet de réflexions avant de lâcher: « Quoiqu’il arrive, l’Europe avancera parce que nous n’avons pas le choix« . Au pied de la lettre, c’est une simple formule signifiant qu’on arrivera bien à s’en sortir. Dans le contexte, ne réfutant pas expressément l’existence d’un « plan B » supposé par Barbier, cela ressemble fort à un « double entendre » comme disent les anglo-saxons quand ils croient parler français.

D’un point de vue pratique, resteraient au Traité de Nice les Etats qui ne souhaitent pas aller plus loin. Et les Etats qui le veulent créeraient une sorte de nouvelle Union, en dehors de l’Union existante ou en tant que coopération renforcée, comme ce fut le cas pour l’espace Schengen ou bien… l’Euro.

Arthur Colin
Arthur Colin
Président de Sauvons l'Europe

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